mercredi 2 mars 2016

UN CHANT PEUPLE TES APPELS


UN CHANT PEUPLE TES APPELS



Sur les épaules de ton silence
Le chahut du monde
Dérape

Arrache-cœur -
Aux sillons de ton corps
Il se repose quand-même
Calcinant ton sommeil

Et bientôt il se hisse
Sur les attelles de
Mon désir

Il conflagre avec ton temps
Et innerve ton verbe effaçant
Les derniers traits de
Mon absence

Qu'il nous laisse le rêve
En enlaçant de ses rumeurs
Notre compagnie

Métamorphosé – j'amarre
Ton souffle au prurit
De l'instant...

Un autre monde se glisse
A la frontière
De nos voix

Grisée – à la périphérie d'un chant -
Tu me happes avec de telles douceurs
Que la nuit – chaude ici -
Semble s'installer
Sur tes lèvres
De rebelle...

Un chant est venu
Il souffle sur le fardeau
Du jour passé

Peuplée de tes appels
Cette nuit soupire
A tes vasques
Si marbrées
De lumineux éclats

Et tu te sens liée à toute poésie
Quand suinte comme
Un hologramme
A notre miroir
Du temps

Mais tu passes outre
Quand il nous polit
De ses images-aiguilles
Qui courent comme
Pour creuser nos
Chairs à vif

Et voilà que tes mots susurrent
Jusque dans l'espace opaque
Où l'aube plisse son œil
Dans l'ouverture
De la fenêtre

Tes mots de pervenche
Te fleurissent au jet
D'une fragrance
Tendue en
Offrande
Jusque dans les filets
Des arbres proches

Et je suis pris
Et m'engage au pas décisif
Que tu emportes
Avec toi...

C'est une vague jugulaire
Où viennent rouler
Tous accents
Consumant
Ma mélancolie pour
Un concert cosmopolite
Avec toi

Timbres – couleurs
Et sarments de
Ta voix
Se remêlent
Aux bourgeons du hasard
Que la nécessité a fait roi
De nos rencontres

Je ne suis plus un porte-faix
Où lourdement le bruit du monde
T'avait ravie à ma présence
Pénétrant dans l'entrée
De toutes nos portes
L'infini nous ouvre
Une voie où
Court l'accueil
De toutes voix

Et nous nous grisons
Jusqu'à la peau
De notre
Silence

Aucun commentaire: