mardi 19 avril 2016

AU TAMIS DU TEMPS DEMEURE L'AME DU BONHEUR


AU TAMIS DU TEMPS DEMEURE L'ÂME DU BONHEUR

D'être mise au tamis du temps
La joie en coups de vent s'étend
Pour l'âme qui en est la voix
Restant en prise pour ses choix

Si les rêves du passé coulent
En passant sans trêve au moule
De l'actuel vibrant au corps
Nos vies appellent leur accord

Passoire de tous nos désirs
Ce temps à surseoir aux plaisirs
Nous tient hors de tous les Pouvoirs
Mais tien et mien sang est Savoir !

Le paradis des seigneurs saigne
Tout raidi qu'on ne ne le craigne
Citoyen aux vertus qui dorment
Un rien te tue qui fait un somme

Brocanteurs pour salut public !
Encarteurs ! Parvenus cyniques !
Aveuglés ! Fiers de marcher seuls...
Beuglez en vos marchés bégueules !

Serial killers de nouveautés
Vous les déquillez aux cités
Sourires biaisés sous les braises
Vous brillez beaux sires à l'aise

Mais soufflons en un seul chœur
Sur le gouffre de vos rigueurs
Car la fièvre est sur nos lèvres
Or nos rêves elle ne les sèvre

Ombres tutélaires des morts
Vos airs sombrent dans vos décors
Vous siégez sous l'Apocalypse
Nous vous piégeons dans nos ellipses

Ferveur accueillant la misère
Sans savoir treuillé de l'enfer
Où des despotes psalmodient
Et garrottent nos mélodies

Ces temps troubles où les seigneurs
Doublent tant les prieurs crieurs
Que certifiés pour beaux honneurs
Ils aboliraient le Bonheur

Ni titubant en leurs miroirs
Ni adoubant leur pauvre histoire
Édifions notre rébellion
En nous défiant de tout champion

Pour victoire de notre aurore
Nous ne toisons leurs trésors
Ni festin – ni même butin
Ni même mutins du destin !

Au tocsin pour toute justice
Notre dessein n'est pas factice
Nous soulevons le poids des ans
En élevant nos droits présents

Si l'étreinte des conséquences
Est bien empreinte de distance
Les soupirs en poussière vaine
Vont dépérir cassant nos chaînes

Car indignés nous sommes riches
D'assigner les zones en friches
Au soleil de l'égalité
Qui veille à notre liberté

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