dimanche 3 avril 2016

O Poète ! Compte les Différences en Une : Celle de ton Amour Sans Pourquoi !




O POÈTE ! COMPTE LES DIFFÉRENCES EN UNE : CELLE DE TON AMOUR SANS POURQUOI !

Tu n'as plus de pourquoi
Et le chemin te brûle
Dans son inaltérable sens
Aux aléas incendiés
Qui cachent
Les étoiles

Tu n'as plus de pourquoi
Et la danse des mots
T'entraîne dans
L'instant
A la corde des rues

Mais quoi !!
La ville t'y fait tremper
Du regard où tu marches
Sans recours
Aux questions

Mais il va vers l'avenir
Ce funambule qu'il y a en toi
Et les précipités du temps
Te lancent dans
Leur parcours

Il n'y a plus d'éphémérides
Mais il te faut avancer
Sans perdre de vue
L'autre bout
Du lointain :
Celui qui te regarde de face
Et te fait empoigner
Ta perche
D'équilibre

Quand – non nommée -
L'anonyme fée
De la nuit
Déligote ton sourire
Devant l'errant
Pauvre
Qui ne crie pas misère

Tu es sans pourquoi
Mais lui est actif
Dans l'imbroglio
De ta pensée...
Il teste tes retours de feu

Toute la scène des précipices
S'imprègne d'un
Inconnu proche
Et … Passé le cap du premier pas
Tu auras avancé – pêchant
Ce trésor d'Humanité
Sans le vain bruit
Des interrogations sur l'étranger...

Car nul être au phare jeté
A l'horizon – ne t'est
Étranger – il vient
Et t'accorde
Au bout du bout
De toute vie...
Tu arrives avec lui
Au pourquoi
Du pourquoi
Qui te fait dépêcher
D'ultimes zestes
De poème

Là – tu touches la traverse du monde
Tu t'inocules de sa présence
Et les bonds savants
De la nouveauté
Se mêlent
Aux accents aigus
De la rencontre
Inattendue

Et ton aventure aura toujours déjà commencé
Dès le premier pas où l'horizon
Semblait se poser
Dans la nuit
Des commencements

Mais c'est la lumière qui fut encore
L'ouverture du monde
Alors tu auras
Vaincu
La bien connue parole
Explicative et
Intégratrice:
Celle qui éloigne le lointain
Pour le plus inconnu
Des avenirs
Du proche

Cependant la vie monte – monte
Au printemps et s'insurge
Avec la plus affirmative
Liberté : celle
Qui se déploie dans
Les plus ardentes
Des différences
Celles qui se somment
Et nous consument
De passion :
L'égale fraternité
D'où l'amour se donne
En chants vivaces
Dans nos corps

O Chant de l'Humanité
Toujours sonnant
Dans le dépassement des orgasmes
De l'Histoire jamais achevée
Jamais obsolète

Ta propre histoire :
O Poète des nuées !
Tu la lances en funambule
Sur la corde qui relie
Tous les carrefours
En un seul lieu
A franchir

De la fée que tu as vue et entendue
Émane le charme des fleurs
Qui appelle celui
Des étoiles
Sur la ville-monde

Et – comme au point
Semblant le plus
Infime :
Celui de la veille
Des présents rebelles
Passant toutes
Périphéries
Passant toutes les intégrations
A l'édifice branlant
De tout empire
Et …
Bondissant hors des guerres
Qui leur sont faites...
Hors des guerres
Hors de la
Terreur

Toi qui te présumes poète
Attrape encore un comment :
Comment cela peut-il être possible
Comment cela peut-il exister
Plutôt que rien ?
L'alliance la plus durable
Entre proche et
Lointain
Qui accueille ta voix

Tu reprendras les chants d'une jeunesse
Quand elle se lève avec
Le soleil pour tous !

Et le chaos bruyant du monde :
L' »ordre » des meutes
L'éclat de leurs
Dents
T'apparaîtront
Homogènes
A celui de la terreur : autre empire
Qui crache sa violence
Sur le vide
Des causes et des terres
Sa haine tueuse
D'une Humanité qu'elle appelle :
« Mécréante »
Celle-la même qui a été mutilée -
Abandonnée défaite
Par les autres
Empires destructeurs

O Civilisations des festins
Et des crimes anthropophages !
Vous êtes porteuses
Du désordre
De l'impériale injustice
Contre la misère
Et l'exil

Poète qui te voudrais voix de l'avenir
Laisse donc brandir les cris
Bondis et module
Pour ce surcroît
D'amour et de tendresse
Par où toutes les rencontres
Porteuses de paix réelle
Se développent jusque dans
Les langues de tous gens
Qui se conçoivent
Comme peuple entre
Tous les peuples et dans l'Humanité

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