L'AZUR TRAVERSE CES
NUITS !!
La terre qui vibre est
dans l'horizon d'azur
La terreur qui cible la
raison du futur
N'obscurcit pas la
verticale de l'amour
Qui éclaircit le bel égal
dans le toujours
Et si sa liberté brille
des différences
Nul ne saurait brûler
tout son printemps qui danse...
Si dans les cités on
l'entend s'épanouir
Si Misère peut – en son
corps – refleurir
Si l'Exil peut être
reconnu en ses nuits
Alors d'aucune île à
mesurer ce qui luit
Son vent prend la lumière
de l'universel
S'il n'est d'ombre à
brouiller de la terre son sel
Que sa lecture en braille
embrassant du bel art
Raille les aveugles
beuglant sur son phare
Matraques et grenades ne
peuvent la vendre
Ni la traque ni la drague
ni spectre la suspendre
Ni même chaos radical en
profiter
Nul écho de mal ne
ternira sa beauté...
Et son savoir émanant de
toutes ses mains
Décidant hors des miroirs
sans lendemains
D'inventer en ses voix
notre avenir au monde
Sans que s'évente dans
ses vraies communes rondes
Le sang neuf de toutes les
pensées qui la tentent
Hors des tensions des
insensés qui la marchandent... :
C'est ce qui se ressent
hors de toute terreur
Et qui aboutit à faire
éclore ses fleurs
Sans le parfum malodorant
du Capital
Et sans ses fins
édulcorant le mal banal...
Et qu'il coule en nos
veines – bonheur si honni
Par ceux qui se saoulent
de haine en leurs nids...
Si nos amours s'en vont
rouler dans la misère
Qu'ils s'ouvrent en ces
nuits – roucoulant du grand air...
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