dimanche 26 juin 2016

DE L'INTERIEUR D'UN POEME ON NE S'ESSAIME EN AILLEURS !

Peinture : MANESSIER






DE L'INTERIEUR D'UN POEME ON NE S'ESSAIME EN AILLEURS !


Au beau êtes ! N'étant dévoués aux apprêts de ses cent yeux, à fleur de peau êtes pourtant tout prêts de les aimer alors, à leurs accents, sans noms à clamer fort, mieux vaut vouer cœur et tête à leurs fêtes... Après nul dieu – sauf à s'y écrouer en quêtes – sont ces corps où les prophètes roués s'annulent ! Et ça résonne encore ! Pardi ! Mais c'est sans s'arraisonner à un paradis !
N'est défaite pour le poète non cloué aux décors : ce son raidi qui en parade dit sa leçon enlaidie !
En plus c'est si sûr que plusse « sans radis » tout ce son en sens si hardi !
Aimer qu'à fond et céans -
ah ! Mais ! Profond océan -
ce qui de fée bien en ville
y défait tant liens serviles
que ruse hameçonnée en tonne !
Usant tout ciné – qui sonne ?
Muse quand sombre et surfait
sombre abusant de ses effets :
« Maître » qui– abritant vers -
crie ou prie « l'Être » sévère !

Qu'on s'affaire encore au mètre
n'est faire raccord à mettre
en son corps hardi qui sonne
un paradis où tant donne
mort qui rien dit mais dissone
et « ça dit » bien qui déconne !


Et il n'est nul artifice
à bousculer ces « offices »
où était tombé poème
en rabais de ceux qui l'aiment !
Mais au défi d'y céder :
a suffi ce « coup de dés » !
Et fidèle jusqu'au hasard
se scelle le jus de l'art !

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