mercredi 8 mars 2017

Le Poème pousse dans le gris-gris frais et boueux , jusque dans les bourgeons fleuris : il livre de l'espoir !



DU TEMPS FILE ET SE DÉFILE : POÈTE ! REPRENDS CE QUI S'Y ENROULE EN FONTAINE  SANS QUE L'ORAGE L'OBSCURCISSE !

Le Jeudi 9/03/2017


Le temps danse et se saoule !
N'attends que vie coule !
Pense qu'étant lumière
Elle obvie en cet air
A guerres aux consciences... !
Ami – au vers : l'essence
Légère aux mille fleurs
S'habille au vert bonheur

Décille tes paupières !
O joyeux drille – l'hier
Si sérieux en nos biles
Voit ces yeux dans la ville ;;;
Ne maquille Avenir
En Dieu du souvenir !

Tes dés hors du festin
Gardés d'or au matin
Lancent pour d'autres fêtes :
Un sort jamais funeste !
Vois ! En ce matin blême :
Ces sans-voix que tu aimes...
N'éteint voie qui en luit
Elle tient joie au bruit
Dans la paix arc-en-ciel
Hors-épées et vain fiel -
Résonne en mille lieux
Du lien le plus sérieux :
Là où raisonne – se cueille
Et bien s'entonne : accueil !

S'il se casse aujourd'hui... :
Tout s'efface et s'enfuit !
Draine tes pas d'amour
Pour « bon Droit » en retour
Pour qui s'épuise seul !
Toute sa mouise en feule !
Bâtis en : tes forts songes 
Décatis s'ils se rongent
Sans accords ni musique !
Fais-en corps et éthique...

Sans décor ni miroir
Il s'accorde à voir
Hors-nid et ...Aux déboires :
L' honni de tout « Savoir » :
Mais sa Patience-reine :
Est défense et le draine !

Que sève aux arbres
Se lèvera du marbre :
Tu sauras l'embrasser
L'essaiera aux brassées
Pour l'allier au beau Mai
Sans brasier en ramées !

Quand bourgeons sont aux fleurs
Ne rageons aux sons en pleurs !
Courage ! Laissons venir
En mages à tenir
Ces pages sous l'orage
Comme au vent sous étai !
Et ...Savants non hâtés -
Maçons pour le partage
De moissons restées sages
Où dansent dans nos murs :
Semences en ciment dur -
Pour édifier en concert
Reliés par ces vers
Sans pieds en revers :
Une maison hors-flammes
Sans échanson en l'âme

Nous ne savons si tiennent
Dans le fond de la nuit
Ces façons qu'ont les fruits
Aux siphons des fontaines :
Couler suc comme aux verres...
Brusque houle tonne en travers ?
Ce sont nos fées mutines
Qui – en effets-matines
Font chanter tous nos frères
Hantés de voir défaire
Par des averses graves :
Herses comme entraves-
L'édifice en espoir
Non sacrifié aux soirs

Non ! Grâce avec Justice
Ne s'effacent si glissent
Les rayons frais de l'aube-
Sans baillons à sa robe
Pour tenir Amour libre-
En des jours d'équilibre
Entre l'eau la plus limpide
Et ses galops avides !

Langue rugueuse , sans détours emphatiques, de ce poète qui continua infatigable ! Jeacques DUPIN