samedi 31 octobre 2020

Et Voilà Où On En Vient Avec Les Mensonges Successifs !

https://www.sciencemag.org/news/2020/10/very-very-bad-look-remdesivir-first-fda-approved-covid-19-drug

PRIS SUR RUE DANS PARIS A LA TOMBEE DE LA NUIT Pendant Le Confinement





Le 31-10-2020




PRIS SUR RUE DANS PARIS A LA TOMBÉE DE LA NUIT




Fillette dansant sous un halo de lumière

Cris joyeux d'enfants criblant silence dans l'air

Feuille rouillée tourbillonnant jusqu'à ma main …

Et la tendresse qui façonne les lendemains



Ce passage couve rires de gais lurons

Qui soulèvent en rond paroles de révolte …

Avec leurs récoltes se désenchèriront

Les passations du pouvoir en de pauvres soldes



Que se durcisse l'automne jusqu'à l'hiver

Que ne fléchisse – monotone – l'infortune

On verra dans le pays s'unir le divers

Pour reconquérir la paix et toutes ses lunes

 

jeudi 29 octobre 2020

ENCORE UNE FOIS : A PROPOS DE MENSONGES

https://planetes360.fr/emmanuel-macron-annonce-en-direct-le-chiffre-de-527-morts-du-covid-sur-la-journee-de-hier-en-france-ce-chiffre-est-totalement-faux/ 

UNIFIE TON COURAGE ---OUI ! Finalement : Ne Rien Lâcher !






Paris Le 29-10-2020



UNIFIE TON COURAGE



Si à l'amertume sourit ton pauvre cœur

Et que la mauvaise fortune ne le ride

Remunis-toi de ce qui le sauve du vide

Unifie ton courage qui l'ouvre à toute heure



Et que la chair des mots ne te soit à douleur

Quand la guerre contre les maux nettoie ton âme

Malgré les airs de drame noyés en malheurs

Ne meurt terre : femme à les broyer de son charme



Et si nul ne peut enfermer l'Humanité

Qu'il n'y a de terme à sa beauté qui résiste

Ajoute's-y les sarments d'un feu qui persiste

Où ne bute trame en enfants de liberté

 

lundi 26 octobre 2020

SANS-TITRE





Paris Le 26-10-2020


SANS-TITRE



Si de n'avoir vécu qu'à la porte des songes -

Ma terre exsangue de vols crimes et mensonges -

Je devais mourir sans avoir Nouveau connu

Les vers me dévoreraient – étant mis à nu


Ne veux me prostituer pour reconnaissance …

Pour mon pays j'espère toujours renaissance

Sans aficionados du sang et des racines

Qui boivent la sève du peuple et s'en avinent


Et il y a tant de diktats qui tuent la vie

Qui se déclarent de l’État sans notre avis

Tuant l'Humanité sur toute notre terre

Mettant même la beauté partout dans les fers


Plus le temps de bavarder avec des poèmes

Ne m'en sussure plus Muse que pourtant j'aime

Leurs jeux hasardés sont maintenant dépassés

Car ils ne vivent aujourd'hui que du passé


Et mes pauvres chansons sont en train de mourir

Elles sont rançon pour un si maigre désir

Qui traverse « populace » déjà sevrée

D'envie de places non encore délivrée


Hache de guerre civile à pas de géant

Lâche fers pour « paix sociale » qui vaut néant

Face ici à viles épées qui – tous droits cassent

Au moment où fortunes encore s'amassent

 

vendredi 23 octobre 2020

LUCRECE ENCORE ... ET NOTRE TRAGIQUE ... Poème de mars 1996 Repris ce 23-10-2020






Poème daté de mars 1996

Repris le 23-10-2020



LUCRÈCE ENCORE …

ET NOTRE TRAGIQUE ...


Ai rêvé d'Histoire

En feuilles cornées racornies …


De ses fondations

Crayonne

Les ruines du décompte


Des tranchants d'H

S'ébrèchent par l'Instant

Qui

Équarrit le réel


Or par sa bouche inutile

Mais sans fin : affûtée

Un sur-pli d'ombres

Strie

L'Un-Soleil

Qui – alors -

Crie le Présent


Désaxée : la mort

Par le paroli de l'oubli amorcé

Par le pas qui sépare

Du sachant voie


Et … Des fins de l'art :

Le brisé – à sa limite embrassée

Emportée par les mots-litière

Annonce des hiers :


Là où tombent les pierres


D'outre-terre placardé

Sur les murs : hasardé :


Ce qui desserre les mâchoires de terre :


La déclinaison d'atomes bondissant

Immortels

Entre ombres et ombres

Sur les surgeons résistants


Explose :


Les places duplices

Dans le tragique

Qui ne se plie

Dans les soutes de l'Histoire


La tragique :

Ce tranchant inentamable

De la vie en éclairs

Profilant l'avenir

Sans frein

De l'Humanité

 

CHEMINEMENT-FORCE Poème daté du 12-03-1996 Repris tel quel le 23-10-2020





Poème daté du 12-03-1996

Repris tel quel ce 23-10-2020



CHEMINEMENT-FORCE



Du désert à la forêt

  • cheminement-force -

Tout grand livre

Est le rêve


Ce transport – Cet exil

Ne peuvent s'achever

En monument


Le matin de découverte

  • Orage de fin d'été -

Avait – ultime révolte -

Arraché un destin d'étoiles

A la disparition


Fleuve et source

  • Puissance de mise au clair -

    Jamais ne s'exténuent

    Des boues d'un lieu d'origine


Le bousculé de l'acte

Bouleverse son site

Il est flamme incalculable

Qui se démultiplie

Par la liberté

 

LES RHAPSODIES HONGROISES PAR CZIFFRA

https://www.youtube.com/watch?v=f9Xvv-a5K1w 

jeudi 22 octobre 2020

L'écriture habitée par les plis de lumière Poème du 23-10-2020





Le 23-10-2020


L’ÉCRITURE HABITÉE PAR LES PLIS DE LUMIÈRE



Toute déménagée du vide : l'écriture

Démiurgique sur route des rides d'azur

Assure en musique les soutes du vif temps

Lapidant le doute au magique de l'instant



Avec le plein soleil sur l'équerre de rue

Elle prend en éveil un plain-chant pour sa vue

Où tendre diamantaires les rais qui nous seyent

Tant en assauts du ciel où terre et vie s'essayent



Or qu'ai sauté cette lumière aux deux côtés

Serrés de la rue sur les hottes remplies d'ombre

Vite elle décline au sombre pour veille hâter ...

Habité par son pli l'écrit saille et ne sombre

 

A VILE PRIX Poème écrit ce 22-10-2020





Le 22-10-2020



A VILE PRIX


En vampires unissant tombeaux et palais

Ils sortent s’allaiter au sang de l'innocence

Jouissant de bons laquais qui leur servent science

Délétère qu'ils boivent comme petit lait



Ordonnant labeur à leur sainte majesté

Ils sonnent l'heure pour apprêter ses rencontres

Au malheur qu'ils annoncent pour sa liberté

« Couchez-vous de bonne heure ! » C'est ce qu'ils démontrent



Et c'est par ce temps nocturne qu'ils ont choisi

Que là s'étendent toutes leurs lunes blafardes

Mais notre bonne fortune que l'instant hasarde

De l'obscur nous prémunit en pensées saisies

 

SpokenWords CE LIEU -QU'EST-CE LIEU ? ( L'USINE )

 ttps://w.soundcloud.com/player/?url=https%3A//api.soundcloud.com/tracks/915939607&color=%23ff5500&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false&show_teaser=true&visual=true Alain Nemo · CE LIEU QU’EST CE LIEU

mercredi 21 octobre 2020

DISTANCE ET HAUTEUR Poème daté du 15-04-1997 Repris tel quel le 22-10-2020






Poème daté du 15-04-1997

Repris tel quel le 22-10-2020


DISTANCE ET HAUTEUR



De l'arbre l'oiseau

Connaît ses secrets

Filés

Dans les hauteurs


Il cherche à croiser

Toutes ses distances


D'infinis augures

Pour l'Homme

Sont ces distances

Qu'il ne connaît pas


Seule la verticale

Le dessille

Mais comme trouée que

Rien ne vient

Assagir


D'ailleurs propulsé dans

Les hauteurs

Il oublie

Le ferment

De la distance


L'oiseau aime spiraler

Autour de ce qui

Le rattache

A la terre


L'oiseau vire et chante

Chante et vire

Il sait oublier

C'est sa certitude


L'Homme a peur de ne rien

Oublier

Peur de tout

Oublier

C'est même l'enjeu de ses

Conversations



L'oiseau est solaire

Il converse

Entre pluie et vent

Il ne conspire pas d'amour


L'Homme en bataille

S'échine sans-cesse

Contre

Les trop-pleins du

Temps

Dans son arbre du savoir

 

EN TERRE ARDENTE DE TOI Poème de 2012






Poème de 2012



EN TERRE ARDENTE DE TOI



En terre ardente de tes doigts

Bois le ciel avide de toi

Il argilise d'or mes sources

Ici sillon long de mes courses

Qui débâillonne mon lointain

Il orchestre allure à mon train



Je ne trouve ne serait-ce

Que fin l'espace de mes mains

Pour que là sans-cesse renaisse

La lumière des lendemains

A deux le soleil est gratuit

Et perce l'opaque des nuits

 

AVEC TA LIBERTE D'ENTRE TOUTES LES FEMMES





Poème daté de 2012

Repris tel quel ce 21-10-2016


AVEC TA LIBERTE D'ENTRE TOUTES LES FEMMES



Les risque-tout de l'amour

Sont des acrobates du destin

Qu'ils plient à chacun de leurs matins



Ainsi sera dite pour tout le jour

La fontaine qui rafraîchit ou dégèle

Canicules et glaces pour les deux qui appellent


Fantaisie – hasard et renaissance

Malgré ce qui les sépare en distance



Quand ton soleil saisit mon départ

Avec l'hellébore noire

Quand danse l'éclat d'or

Et que s'y ajoute un sourire dans ton regard


Quand tu te racontes par feuilles qui tombent

Quand elle remontent en essence dans l'arbre de ta vie


Quand même ta vie est océan

Et que je roule avec ses vagues



J'accepte tes silences – tes attentes

Je reconnais le sens du vent qui te porte

Et je suis plus que jamais

Avec ta liberté d'entre toutes les femmes

 

Glenn Gould J S Bach The Well Tempered Klavier HD

mardi 20 octobre 2020

CELLE QUI PENCHE Poème de mars 1996 Repris ce 20-10-2020





Poème daté de mars 1996

Repris ce 20-10-2020




CELLE QUI PENCHE



La fatigue installe le lié du temps

Elle psalmodie les langueurs

Et l'irréparable se prépare

Dans le prétexte

Des corps appesantis


Pourtant …

Noyé – évidé – l'être s'échappe

Aux nuées de l’innommé


Parle alors la force séparée

Comme la flèche échappée

D'un arc tendu

Trop longtemps retenu


Il n'est que de jauger

Les mystères du livre

Attachant la mémoire

En feuillets serrés


Repartir et refondre

La natif dans l'arrêt

Du temps

Dans le courage

De la décomposition


Brute : la pierre – Légère : la pierre

Ploient le mot à son infinie division :

Un parcours toujours possible

 

Thenolius Monk Full Album

https://youtu.be/wbipeFD8F5U 

lundi 19 octobre 2020

HELLEBORE NOIRE - Pour Garder Mémoire - Poème de 2012


HELLÉBORE NOIRE




Tu es belle hellébore noire et frémissante

Le printemps à ton port brûle ton frais soleil

Et tu t’en vas au trop de lumière naissante

Qui a planté ses crocs en chair de ton éveil


On ne pourrait semer ton grain de fantaisie ?

Aussi – même à t’aimer qui s’en trouve transi ?

Car qui donc à ta place épanouit noël

En fleurissant places et osant l’éternel


Alors tu apparais au grand feu d’artifice

Et rien ne transparait sauf tes yeux dans l’éclair

Ta grâce est fantaisie dans ta disparition

Mon mal est poésie et très grande passion

Je ne suis pas si rassis pour que rien n’en fisse

Patience avec souci iront fleurir ta terre


Oui ! Je casse ma chaîne et je suis avec toi

Pour ce que ça entraîne à vivre sous ta loi

Et je t’emporterai là jusqu’au saut du doux

Suis tellement peu las que tu m’inspires en tout

Ma muse n’est pas morte et voilà le chemin

Qui te rend toujours forte avec ma plume en main

 

LE COMBAT DE LA PAIX Poème daté du 19-10-2020







Le 19-102020



LA FONTAINE D'INNOCENCE




L'automne allume l'air en printemps qui s'accordent

Là s'exhume la guerre d'un temps monocorde

Mais le vent d'un ajour en multiples couleurs

Ajoute de l'amour dans tous les plis de l'heure

Qui évente vainqueurs s'emportant aux coursives

Du bateau des cœurs où l'on voit ce qui arrive :

Hâtée d'y faire vibrer l'intense moment

La beauté sortie des fers cible les amants



C'est combat de paix malgré la désespérance

Où de l'arbre au savoir pousse une renaissance

Où viennent laper les fleurs de l'intelligence

Sans être happées par bris de pouvoir en errance



La fontaine d'innocence où l'enfant est roi

Sonne fin du croque-mitaine et de sa loi

Car si de la pensée nous fourbissons l'alarme

Il y en a assez de la rabaisser aux armes

 

UN CONCERT "Nouveaux Horizons" Justina Repecktaité et Vito Zuraj

https://www.arte.tv/fr/videos/099975-005-A/justina-repeckaite-vito-zuraj/ 

dimanche 18 octobre 2020

LETTTRE POUR TOUS

 Lettre pour tous,

Nous qui écrivons cette lettre sommes des jeunes étrangers venus vivre en
France et des plus anciens qui vivent là depuis toujours ; depuis plusieurs
années nous travaillons ensemble pour apprendre le français, nous avons
construit une confiance entre nous et nous nous réunissons quand il y a des
difficultés de la vie pour les uns ou les autres.

1- Depuis le 25 septembre, à la télévision, dans des journaux et sur le net, des hommes
politiques s’attaquent à ceux que le gouvernement appelle les « mineurs non
accompagnés »  (MNA) Ils les traitent de « délinquants », de «  menteurs », de graines de
terroristes.
Ces injures et ces mots de haine ciblent les enfants étrangers venus ici seuls  comme des
gens dangereux, et appellent à la méfiance et à la suspicion à leur égard. Quand bien même ce
sont des propos extrémistes, on ne peut pas laisser passer de tels mensonges!
2- Que s’est-il passé ?
A Paris, le 25 septembre, un jeune pakistanais s’est attaqué très violemment avec un hachoir à
deux personnes qui fumaient une cigarette rue Nicolas Appert. Il pensait que c’était le local
du journal Charlie Hebdo, le journal des caricatures.
Il est clair que ce geste est criminel, et que le jeune arrêté par la police doit être jugé pour son
acte. On devrait s’arrêter là.
3- Mais ce n’est pas le cas !
Cette campagne d’insultes et de mots violents nous blesse. Elle peut exister parce qu’elle
s’appuie sur la très mauvaise situation faite aux jeunes étrangers qui arrivent ici. De
nombreux départements et administrations, abandonnent ces jeunes mineurs, refusent de les
croire sur leur âge, l’histoire de leur vie ou leurs papiers. Nombreux sont ceux qui ne sont ni
logés ni scolarisés parce qu’ils sont considérés comme étrangers avant d’être mineurs et
protégés par l’Aide Sociale à l’Enfance. (Depuis la circulaire Taubira de 2013),
4- Le jeune pakistanais qui a commis l’agression avait eu le statut de « mineur non
accompagné » mais il aurait reconnu avoir menti sur son âge et sur sa nationalité. Il doit être
jugé aussi sur cela. Mais bien d’autres gens mentent, et cela n’aboutit pas à une campagne
orchestrée contre tout un ensemble de personnes.
On sait que c’est très compliqué quand on se retrouve dehors des foyers , souvent laissé sans
rien, mais comme le dit l’un de nous «  Ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi.
Le jeune a perdu la tête, ou peut être qu’il avait ça déjà dans un coin de sa tête et il a basculé.
« Mais il y a beaucoup de jeunes qui se retrouvent sans rien et qui ne font pas n’importe
quoi ! ».
5- Que dire sur les caricatures du journal : tout le monde peut avoir la religion qu’il veut, ou
pas de religion, c’est important On croit ou on ne croit pas, le principal c’est le respect. Le
plus important c’est d’être attentif à ne pas faire des choses qui développent la haine. On peut
plaisanter avec ses amis, mais se moquer des gens ou de leur religion publiquement ce n’est
pas pareil, cela peut blesser et faire mal .Il faut faire attention. Notre idée c’est que la priorité
est de penser à ne pas provoquer de la guerre entre les gens.

6- C’est pour aller à l’école et pour apprendre un métier que les jeunes sont venus seuls
d’Afrique. «  Si tu veux gagner ta vie, tu dois apprendre », dit l’un. « Un jeune est venu pour
sauver sa vie », « Je me sens mieux ici parce qu’en Afrique, ce n’est pas facile avec la guerre
et tout ça » dit un autre. La plupart de ces jeunes sont élèves au collège ou au lycée, et
apprentis dans les métiers de la cuisine et du bâtiment. Elèves, apprentis ou étudiants, voilà ce
qu’ils sont et c’est ainsi qu’il est légitime de les considérer et de les respecter.
Ce dont on a besoin, les jeunes étrangers et les personnes qui ont décidé d’êtres à leur côté,
c’est de chercher ensemble des idées et des propositions qui travaillent au respect des gens
que ce soit pour l’accueil et l’hospitalité, ou pour l’apprentissage du français, ou
l’hébergement, C’est important de faire ce travail ensemble, parce qu’on a des expériences
différentes, voire des convictions différentes, et chercher ensemble les moyens de travailler à
la paix entre les gens ce n’est pas facile, mais c’est nécessaire et passionnant !

Lille, le 11 octobre 2020.

samedi 17 octobre 2020

CONTRE LA DERIVE NOS RÊVES GRISENT






Le 17-10-2020




CONTRE LA DÉRIVE NOS RÊVES GRISENT




Quand le silence meurtri de l'oubli

S'augmente d'une science délétère

Qui ne voit – hantée aux bruits qui s'y plient -

Cette voix tentée par bris de lumière ?...


Or l'oubli de l'oubli ne perd chemin

Qu'en se percutant à lumière entière

La voix alors tendue se prend en main :

Voit les plis du temps hors-abri de pierre


La prière hors-hasard attend le prix

Atteint du silence quand l'art aux sens sonne

Science-éclairs pour phares mutins en tonnent :

« Enragés cris-destin en pierre écrits ! »


Où s'éteint hasard – en cage tenu

Pour casser les moindres chants de la terre

En désarçonner secrets et mystères

Traits d'orage – éclairs sont-ils mis à nu ?...


Rendez-vous mouillés par le sel des jours

Ne sont rouillés en recherches nouvelles

Epuiser leur train – voler les séjours

De leur veille où s'égrène la vie belle ?


Tous ces grands soleils et tous ces trous noirs

Que hasard croisant pensée illumine

Et l'éveil de l'enfant pressé de voir :

Vieux et jeunes où les rêves s'animent


En une âme et un corps : tout l'univers

Tout drame est au décor que l'on y pose

S'il s'accorde à leur gamme sans revers

C'est que la trame d'amour encore ose


Guerre veut faire ménage en la paix

Enfer qui tient en gage l'espérance

Tous confondus : ses moles sont « épées »

Pour tuer école en son dû de patience


Oui ! Seuls à seuls – nous sommes agrégats

Et nous nous saoulons en sonnant Misère

Façonnons en ce bousculant dégât

Véhicule où sonne habit de lumière


Qui renvoie encore au monde l'écho

De nos rêves appuyés par la brise

D'automne pour convoyer en égaux

Train de Justice et Nature qui grise


Qu'armée d'infini : la voix du poète

S'entende aux modulations du silence

Dans les bruits qu'elle enfile pour sa fête

Au nid des prosécutions de son sens

 

jeudi 15 octobre 2020

PÊCHE MAGIQUE





Le 16-10-2020



PÊCHE MAGIQUE



Tu travailles les lettres – sur elles t'appuies -

Dans leurs ailes – l'être les suit – vaille que vaille

Au salpêtre du son tant hélé par leur maille

Où est – au corps – à naître une chanson qui luit


Résister au paraître – elle en est la leçon -

Persister dans le mètre avec belle musique -

Hâté d'y mettre à son appel mèche magique

Un maître y scellant hameçon pêche poissons

 

AUX GRAINS DE MAI Poème daté du 19-05-2016 Repris le 14-05-2020







Poème daté du 19-05-2016

Repris le 14-10-2020



AUX GRAINS DE MAI



Foule lavée aux grains de Mai

Si saoulée en houle levée

Blackboulez festin tramé

De tant de violence : gavé


Roule ! Grand flot des véhicules !

Si ce n'est à l'ombre puissante

Des falots en trompe indécente -

Humain fleuve ne vous bouscule


Et vous ! Dans la trempe de paix

Jusqu'à ces nuits du vrai égal …

A luire  n'êtes pas banals

Sans appui de la vile épée


Ne vous souciez des rumeurs

Et si bien liés à Misère

Qu'elle tient de ses pieds son air

Qui vient s'essayer aux clameurs


Si grandis au fanal des temps

Hardis sur le cap d'espérance

Il est dit : Vous êtes partants

Pour hanter satrapes de finance


L'obscur de ces heures qui fuient

N'est pas dans vos hauteurs de vue

D'où – dans la tension qui reluit

Vous nous envoyez un « Salut »


Oui ! Nous savons les différences

Elles creusent en vous un grand pli

Où vous osez votre présence

Engageant l'Humain hors-oubli

 

SUR "LA DIVINE COMEDIE" DE DANTE France Culture

https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-oeuvres/dans-la-foret-divine-de-dante-alighieri-34-la-divine-comedie?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt 

mardi 13 octobre 2020

PLUIE D'AUTOMNE A PARIS





Paris Le 14-10-2020




PLUIE D'AUTOMNE A PARIS




Pluie ! On aimerait te prier à l'instant

De dégorger nos solitudes moites


Mais on ne sait entrer en toi


Or on te voit glisser dans la rue

Devenue ligne de flottaison

De nos songes

Que tu rends adamantine


Nous construisons

Comme une âme de Paris

Sous ton charme

Luisant

Tu passes au secret de sa nuit

Avec son phare lointain

Et ses soldats

Lunaires

Belle ville brillant à notre seuil

Où tu provoques la chute

Des feuilles brûlant d'or

Sur son sol


Nous ne prions donc pas

Mais nous nous installons

Dans ce souffle

Du vent

Monté à l’orée de la nuit

Au clapotis de

L'instant

Instruit par l'automne

Que tu fais vibrer

En nos vies

Monotones


On te voit au pli des murs

Rayonner dans

L'obscur

Nous te convoquons

A l'insu d'un monde

Qui n'en peut plus

D'attendre

Le reverdissement

De ses jours


Nous te pensons librement


Malgré l'assaut d'un temps

Sans brillance autre

Que feu brûlant

De l'attente

 

Paris Le 14-10-2020 UN TEMPS DE VEILLE






Paris Le 14-10-2020


UN TEMPS DE VEILLE


Chaos de voix en écho d'un partage bu

Pour égaux que ne casse rage de fortune ...

S'écoute orchestre – de se voir jamais imbu

En toute âme sans maître – conquérant la lune



Entendre la veille dans la nuit abolie ...

Que s'égaye la ville pour notre vif songe

D'y cueillir toute la vie sortie de son nid

Quand tout son bruit s'accueille comme en une éponge

 

LES HIRONDELLES - ENCORE !






Poème daté de septembre 1997

Repris ce 13-10-2020




LES HIRONDELLES – ENCORE !


En ciel alcôve – traçant par-dessus les toits

Un feu fauve embrasse de noires hirondelles

Qui nous laissent comme un signe de bon aloi

Tresse de vignes au vin pour leur beau tir d'ailes



Or prenant pas d'exil – déjà elles s'en vont

A l'heure de la ville où leur charme prisons …

Couleur rousse habillée de noir et blanc : rêvons

Voir Couler leurs corps en mille de nos maisons



Pour celles qui – d'ici – menacées de prison

Alors qu'au ciel menace pluie bien de saison

Passons outre ! Et ouvrons l'huis de notre passion :

D'un soleil pour tous – rappelons notre moisson

 

samedi 10 octobre 2020

CE LIEU - QU'EST-CE CE LIEU ? Poème de l'an 2000






Poème daté de l'an 2000

CE LIEU – QU'EST-CE LIEU ?


CE LIEU – QU'EST-CE LIEU ?




De ce lieu harassé de présence

La désir émietté machine

Un court-circuit de l'ennui


Mains oublieuses précipitées

A chaque levée de l'aléseuse

Accélèrent sans-cesse

Jusqu'au paroxysme

Dans l'ultime heure


En suspension constante

S'installe la mort de l'instant

Par sa démultiplication forcée


La blessure menace

Avec l'évanouissement

Du dicible


La mort se déplace

Dans l'ailleurs-ici

Qui usine le chez-soi

Avec les pièces-outil

Dévidant la pensée


La nature a eu lieu

Elle insiste encore

Au confluent

De ce qui entaille

Et de ce qui annihile l'âme

Dans ce temple rugissant


Métal limaillé des bruits

Assaille et alourdit

Au plus près des corps

Toute esquisse de parole


Toute pièce fracassée – découpée

S'exhibe en traces rapides

D'une dévoration en crocs aiguisés



Quelques sentinelles encagées

De la marche des mains

Rappelle où va le harassement

De la patience


Ce lieu où toute trace de soi

Aurait à s'effacer … :

Tout y est compté

Rien n'y est florissant …

Qui donc en perçoit les rumeurs ?...



Mille lieux prétendus prodiguer

Un bonheur comme contre-chant

Comme contre-partie de ce tord absolu


Mille lieux de fuite

Mille lieux fugaces

Mêlés – enchevêtrés

Où se conjuguent millions de traces


Tant insiste le silence sur

Un seul lieu

Et … Pourrissent – grossissant

Les flots de la distinction

Dans un pressoir de mort à vendre

Pour tout ce qui se voudrait singulier


Tant est exaltée l'imagerie tonitruante

De ce qui circulerait sans désastre et sans frein

A partir de ce lieu sans plus nom

Où gravitent des êtres

Invisibles

 

MY HOPE Poème repris le 18-04-2014


 

NAME AND SUN




My name is a small shadow

He stays along

A half broken wall

The holes are stars



My name is a little iced

But he is a stone

Thrown away

To the beats of eternity



But he is in love

With the sun



Each time that he meets him

Early

On the morning

Or

On the evening

He gathers the flowers

Of the life



During the nights

He brings several flowers

And tries

To make others names

Than the well-known



Then he is – in one’s turn –

Glittering

In the holes of the present

Then he touches the love

And – so – he breaks

A little more the wall



Every flower

That he keeps with him

Is day fully enlightening

Amongst his shadow



Is he really looking

For my ecstasy

At any rate

He is not falling down

And – standing up –

He calls me

In order to

Make

A little less

Shadow



And – each time –

I keep more memory !

NAME AND SUN Poème daté du 18-04-2014

NAME AND SUN




My name is a small shadow

He stays along

A half broken wall

The holes are stars



My name is a little iced

But he is a stone

Thrown away

To the beats of eternity



But he is in love

With the sun



Each time that he meets him

Early

On the morning

Or

On the evening

He gathers the flowers

Of the life



During the nights

He brings several flowers

And tries

To make others names

Than the well-known



Then he is – in one’s turn –

Glittering

In the holes of the present

Then he touches the love

And – so – he breaks

A little more the wall



Every flower

That he keeps with him

Is day fully enlightening

Amongst his shadow



Is he really looking

For my ecstasy

At any rate

He is not falling down

And – standing up –

He calls me

In order to

Make

A little less

Shadow



And – each time –

I keep more memory !

 

L'Arbre A Résonance Poème daté du 1er janvier 2003 Repris le 18-01-2018



L’ARBRE  A  RÉSONANCE Poème daté du 1er Janvier 2003 Repris le 18-01-2018








Qu’en disant  : pâle émondé       à falloir
Serait-il    arbre    à raser           de savoir
Même sans nom à porter pour son deuil
Ne tenant  aucun froid corps à son seuil


Au sang neuf
Pas tout veuf

De feuilles disparues
Tient  quad-même à la rue

De maintes pluies
Renoue sans bruit

Tout  à l’an maintenant
Plein allant  mains tenant

En deux mille à l’an trois
Deux mille en plein   tout droit

Non de nom   ô  Pardon
Noué même   cloué même
Platane est aussi don
D’ombre pour tous  qu’il aime

Au vrai n’est  pas laid tant
Sème aux pas haletants
Tous ces sons qui résonnent
En pente qu’il arraisonne
Tous ces fils de lumière
Qui ont connu les guerres


Voyez ces cœurs marqués                aussi tendre à son bord
                                              
A   l’écorce craquée                        qu’il  ne peut avoir  tord

                                        
    Même si fut tirée             ça a  vrillé en vain         Tue la vue mais retisse
Cette foudre artifice            La chair tenue au vin       Les traits chantants - le bruit
                                       d’une nuit  étirée

                                Pour lui   frais   sans renom
                                Qui - au brillant -  dit non

Du labyrinthe  en  murs             Leur eau prise à la ronde       Là dans sa halte  est-ce
Tu demeures au futur                 Si ivre en airs  du monde      Est-ce en silence qu’il gobe
                                                                                            Cette lune  à  sa  robe
                               Lui  si haut en finesse
                               La sachant si cachée
                               Au paravent  déhanché        
Et ascète  au bon nid
Et  saint au nom honni
                                       Platane   platane


 Veut  -  Se rêve                                           Plus  tout jeune
Être         roi                                          Pourtant         jeûne
      O  sans toit                                  Sans aumône
          Ni relève                               Tient  le trône
                            Explosant  fixe
                            En croisées d’X

Lors il médite en plis
Et - encore - se déplie

D’ailleurs - si sonore et bruissant
Qu’il - ô  Sans son vert port luisant
                            Se dépièce à sa lune
                           En bien  peu  de vraie tune

Lui
    Tant-pis
          Si
            Deux pies  lui volent son  haut vol
Tout en proie
A sa croix
Sait l’étroit
Casser droit

      Et les pierrots tous   rêvassant
      A lui - ô  Depuis acquiesçant
Lui qui luit
Dans la nuit
Se haussant        s’assurant
Tient tête
Aux tempêtes
Qui  ravinent
Aux racines
Et s’affine
A une lime
Pare au sang      des errants
Ici reste          tout en geste

Lui le pâtre
Se met en quatre
Du droit passant
Évanescent
A  la lumière
Contre la pierre


Et nul berger
Dans sa  vraie toile
N’est  bien âgé      
Cœur à l’étoile

Platane   platane
Ramifie en obliques
Comme tout en musique
Rissolant à la lune
Avec aucune tune
Sis à ses régiments
Alignés sous l’argent
Qui même ne dénoue
Ni même ne dément
Les pas heurté des gens 
                        C’est lui qui reluit                Et déroule
                      Là -   les  ombres                       Toutes en nombre 
                        A    son tronc                        Aussi rond
                        Qu’alors -saoules -           S’en vont et s’enfuient


Et  ceint qu’en ses lances
Scellées au silence
Il bouge  -  entre en transe
Quand l’éclair   le  tance




                        Vrai - il le sait  laid
                         Tout  le faux parler                         


Tout épris à l’eau
Il  la   sent
S’en ressent
D’ailleurs
A  l’heure
Quand se colle à sa peau
Le vrai homme  d’hiver
Il le sait si  Sisyphe
Qu’à son or incisif
Tempère  au corps la pierre
Liée  sans  y paraître
Au bien de tout son être

Il le sait si bien d’ailleurs
Que laissé tout-à-l’heure
A son vif sang  resserre
Sève  aux maisons qu’il serre

 Pourtant  qu’à l’or mort    - là -  qui tremble aux liens
Lui - sans feuilles au corps - là  -   ça  semble   bien


Aux hauteurs - tant et tend
Fuit-il vraiment ces temps ?
Dans son tronc non caché
Pourtant si peu haché
Haut n’est pas relâché
N’est pas si déhanché
Que livré aux fumées
Il n’essaye de humer
Rissolant les couleurs
Avalant les odeurs

Mais le sait-on jamais
Était-il désarmé
Quand - par le vent s’ôtaient
Tous ses moufles
De ses doigts tout aux toits :
Tout    son souffle
On le sait pour l’instant :
Non scié - patientant

Sous l’élan de la bise
Soulevant son étai
Il se noue aux incises
Pour aller à l’été

Il sait - épris pour l’homme
Si dessous sa couronne
Les sons ne virent plus
Qu’alors il ne plaît plus


O  lui  sec - froid aux pluies
Et qui a mal relui
Depuis le gel du temps
Donc si peu enchantant
A l’œil et aux oreilles
Pour les seuils et pour les veilles
Là - ces gens qui s’entêtent
A l’oubli  et aux fêtes
Frisent   l’instant sans voir
Qu’après ils broient du noir

  Hors blé sûr - lui moissonne
A ras l’eau - ne  s’assomme
Pas aux ultimes rixes
Des  passants qui - eux - crient
Après a    voir tant ri 
 A la lune il se fixe

Là - vieux soldat roué
Il roule tout  noué
Les écorces du temps
Qu’il envoie patientant
A la lèvre de la rue
Pour qu’elles se diluent
Dans le sang des bohèmes
Que par sa peau il sème

Aux ombres sans soleil
Passe encore à la veille
Lui qui assise en terre
Le savait qu’il s’entaille
Tout à l’heure au travail
Hombre   vertus au vert  ! 


                         Ici aux traces
De  neuves eaux  fortes
Au millénaire
Que lampa d’air
L’ambre des portes
 
Ciselant   place



Et là même  le bois neuf
Tout vidé de son stuff
Nage en stuc d’acajou
Figé aux joues qui jouent
Dans rue ivre  en sueur
Qui passe à sa   lueur
Au guet
Si gai
Le souffle d’autres arbres
S’asphyxie dans le marbre


Et de la sorte
Non abaissé
Oui c’est béat
Mais sans céder
Tout le temps  là
Qu’il a brassé
Tout l’art aux dés
Jetés aux portes


Quand bon an - mal an
Ceint quant au ligné
Si près en sa hotte
Platane se prend
Tout souligné
Là dans les bottes
Aux brefs cadrans
Tâche  aux talents
De tout reprendre :

Nef - vagues  au son
Nectar en cendres
Anse des vrilles
Piques  d’éclair
Mouches de ville
Lucioles en l’air


Et le tout si saillant
Pris juste dans le  vent
Quand soupe l’horizon
 Au reflet naufragé
Aux rigoles encagées

L’ocre jaune  des fêtes
Lui remonte à la tête



Mais n’est vraiment de marbre
Ce si beau gréement d’arbre
Brassant  le jeu sérieux
Suspendu même aux  yeux
Avec lui  même  mieux
Être alors en son  lieu

ça ne l’effeuille plus
Cent maux quand il a plu


C’est encore lui qui s’ensonge
De par son cœur qui le ronge
Si on a faim de savoir
Où et quand - en quel vouloir
Le  monde roué lui    mange
Si à ses trous ça s’arrange

De la    ronde aux plein minuits
L’essentiel  Est-ce qui luit
A l’émoi  donc aussi
N’est plus vraiment rassis
Qu’allant tout dépassé
Les courants du passé
O dés-lors  retrouvé
Au jeu sache rêver
Là en veille  et autour
Souffler comme une tour
Allé rocker   en roi
Ce qui ne tient qu’à  toi
Arbre   piquant au  cœur vu
Mettre en échecs   le  su


Dame  à la main
Danse  en témoin
Pour lendemain
But main pour  maints


Qu’encore la finesse
En sa halte renaisse :
Pour aimer bien les fleurs
Tout attendre vers  l’heur

Sachez le à l’émoi
Allez avant le mois
Aux dés que tout raconte
Ça ira sans éponte
Le désir de  tout art :
Arbre de part en part
Même si tout en vie
Haït  la  belle envie


Platane  platane
Soustrait à l’horloge
Qu’il suit dans sa loge
Il tient  au carrefour
A tendre au temps qui court


Mais n’est pas si sourd
En émois  : vœux lourds
A plier la loi
Verrait bon aloi
Et   - ô Pas en rien -
Saurait bien  en corps
Soleil à ses feuilles
Froisser  un peu l’or  jusque sur les seuils



Mais bien tenus liens
Corps  branchés  branchés
Qui  - noués  penchés
Moins  seuls - sans complainte
Déhancheraient   crainte
Pour fraîcheur qui mord
Tendent  ce qui tord


Allons donc au pas
Mettre tout au vert
Pour qu’en un grand tas
La chanson resserre
Le temps de l’arbre
Si noué  au sabre
Du temps de tout homme
Sans qu’elle ne s’assomme


D’ailleurs il suffit
Qu’à lui on se fie
Aller à la fête
Qu’elle vienne en tête

Se met en quatre
Le bon vieux pâtre
Froissé au vent
Bien en avant
Et chuchote - il
Le cœur bien en ville
N’est pas dévot
Pour l’or du veau




Tout  à toi cet émoi
Au silence d’hiver
Distanciés : toits divers
Vois bien : dans quelques mois
Ses branches bien vrillées
Connaissent  l’ouvrier
 Pas de  culte  portant
En cet occulte temps
Rivé neuf  tout au temps
Veille pour le printemps

En ondées  le suprême
C’est là don que l’on aime
Déliant bien son tout

Et passant tout à coup
Vois encore en  envois
Verticale en sa voix
Une âme sans relique
Fait battre ondes en musique


Oui l’arbre assez  tique  à sa touche
Quand le vent hurle dans sa bouche


Forcé ainsi à l’art
Il le redonne à part
Passant tout en lumière
Passant tout fin aux pierres
Les sons et  le silence
Patience et impatience
Les saisons et les guerres

Et  là pose sa paix
Quelqu’un pour la happer
Un peu soustrait du monde
Comme éperdu - il sonde
S’accordant au désir
Ne joue pas le beau sire
Plante là  le décor
Tout en corps et encore
En  cent comme en  deux mille
Toussant la pluie en ville
Il songe là  tout pile
Son destin sur ses cils

Son air est sans raison
C’est son nerf la  maison



Platane - si tu t’embêtes
On te rase la tête
Reste là  toi   - au vent
Reste là  toi - si savant
Attention
Pour passion