Poème daté du 1er mars 1997
Repris le 8-10-2020
ABASOURDIR LA RHÉTORIQUE
Cela ne dort pas
Au confins du discours
Cela s'active
Dans les condensations
D'une parole
Cela fuse puis chantonne
Comme le merle des aurores
Et des crépuscules
L'épaisseur des choses
En remue de spasmes
Comme l'eau bouillonnante
A sa surface éclatée
La modulation continue
S'essaie à rejeter
Son effraction
Par le hasard
Joueur
N'est-elle pas – cependant
Aléatoire
Cette soudaine mélodie
L'Homme y poursuit son propre silence
Et désenfouit ainsi l'épaisseur de son propre espace
C'est comme de la beauté une femme
Installée dans son propre désir
Avec un chant hasardé
Cela ne fractionne pas
Dans le bref
Dans le moment du voile jeté
Et cela galope – jeté
Dans le tranchant de l'écriture
Et cela – forme courbe
N'effleurant qu'à peine
Les battements
Des sens
Voilà – sans doute recherché :
La doux-amer du poème
Comme une transparence de perle
Chutant dans la voix
Qui s'y divise et bataille sans-cesse
Au silence de soi
Au silence du monde
Petite fantaisie qui se cueille – qui s'accueille et travaille
Dans le cœur endolori de l'humanité ...
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