jeudi 8 octobre 2020

Abasourdir La Rhétorique




Poème daté du 1er mars 1997

Repris le 8-10-2020



ABASOURDIR LA RHÉTORIQUE



Cela ne dort pas

Au confins du discours

Cela s'active

Dans les condensations

D'une parole


Cela fuse puis chantonne

Comme le merle des aurores

Et des crépuscules


L'épaisseur des choses

En remue de spasmes

Comme l'eau bouillonnante

A sa surface éclatée


La modulation continue

S'essaie à rejeter

Son effraction

Par le hasard

Joueur

N'est-elle pas – cependant

Aléatoire

Cette soudaine mélodie


L'Homme y poursuit son propre silence

Et désenfouit ainsi l'épaisseur de son propre espace


C'est comme de la beauté une femme

Installée dans son propre désir

Avec un chant hasardé


Cela ne fractionne pas

Dans le bref

Dans le moment du voile jeté


Et cela galope – jeté

Dans le tranchant de l'écriture

Et cela – forme courbe

N'effleurant qu'à peine

Les battements

Des sens


Voilà – sans doute recherché :


La doux-amer du poème

Comme une transparence de perle

Chutant dans la voix

Qui s'y divise et bataille sans-cesse

Au silence de soi

Au silence du monde


Petite fantaisie qui se cueille – qui s'accueille et travaille

Dans le cœur endolori de l'humanité ...


 

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