mardi 31 décembre 2019

OUVERTURE A LA LUMIÈRE



Pour cette nouvelle année

Le 31-12-2019


L'OUVERTURE A LA LUMIÈRE




Que soient sertis par les diamants de la ferveur
Les filaments sentis de patience amoureuse
Au temps sorti des linéaments du bonheur
En portant les sarments de révolte heureuse


Maintenir ouvertes les portes du moment
Afin que sorte du labyrinthe du monde
Cette joie qui ne nous éreinte dans nos rondes
Qu 'elle rentre en ces nouveaux jours en y essaimant


La trame d'étoiles nous l'avons assurée
Sur la scène des trolls en habits de soleil
Qu 'elle se maintienne comme école de veille
Dans son éclat habituel en nos mains serrées


De monstre en monstre Molloch cherche le relais
A montrer Bételgeuse perdant son rouge lait
Il écume de rage et s'attelle à la Gueuse
Qui scelle sa page à l'urne bleue où il creuse


Auroch en sa patience est à la galaxie
Et pauvre Murdock sur terre reste assis
Il perd sa science qui – désormais – n'est sauve
Qu'en guerre où il nous tient au silence d'alcôve


Confiance ! Le terreau s'alimente en lumière
Qui ne bute ou ne se ferre à « science héroïque »
On entend sa distance à ses fausses musiques

Se gaussant de sa flûte or qui hante leur terre  

Berlioz : Symphonie Fantastique

dimanche 22 décembre 2019

Le Chant de Mélimée




Le 21-12-2019

Le Chant de Mélimée



Mélimée – son chant donne à recoudre silence
Dans la cime de pensées qui sonnent – se lancent
Dans la vallée des sens d'où la trame-désir
Trouve à égaler son âme au train des plaisirs


Quand sa parole se lève en la résistance
Elle s'immole à ses rêves les plus intenses
Qui font école en suspension du temps-prison
Brûlant en tension les bruits des fausses raisons


Elle réveille Mort – l'embrasse sur ses joues
L'égaye de la vie qui passe et dit : « Debout »
Car son corps lui édicte un tout nouvel amour
Dans la foudre étincelante sur pâles jours


Tendres flèches en saillie qu'elle destina
Au pays rêche qu'elle maria à Astrée
Et la mèche de ses baisers en quelques traits

Fit exploser les spectres pour belle Athéna

vendredi 20 décembre 2019

LE MENSONGE NE LUIT QUE DANS UN OBSCUR RÉEL MIS EN IMPASSE




Le 20-12-2019

LE MENSONGE NE LUIT QUE DANS UN OBSCUR RÉEL MIS EN IMPASSE


La mensonge comme une éponge
Veut essorer la vérité
Et l'essuyer à tous les songes
Serrés à sa réalité


Il veut que brille comme idole
La stature de son pouvoir
Qu'il habille de son école :
La suture de ses savoirs


Dansant sur le fil du réel
La vrai est dans la résistance
Comme un mince rêt de soleil
Tranchant l'obscur dans la distance


L'éclat dangereux de l'obscur
N'est que réel mis en impasse
Par la réalité d'un mur
Mis à plat par le vrai qui passe


O terre fidèle au désir
La guerre qui t'est faite est telle
Que les fruits de ton élixir
Luisent pour Misère sans ciel


Et le ciel de tous les mensonges
Ruine l'art au corps – le ronge
S'il n'y avait le firmament

Du vrai partage encore aimant

mercredi 18 décembre 2019

lundi 16 décembre 2019

C'EST TOUT A FAIT SÉRIEUX ET NON PAS DÉMAGOGIQUE OU MENSONGER COMME LES MÉDIAS D'ETAT


CETTE EMISSION EST TOUT A FAIT INTÉRESSANTE POUR COMPRENDRE DE L’INTÉRIEUR LE MOMENT ACTUEL EN FRANCE AINSI QUE LES ENJEUX ET MOTIFS DE MOBILISATION EN PLUS DE CEUX CONTRE LA SOIT-DISANT REFORME DES RETRAITES QUI N'EST QU'UN RETOUR AU 19ème siècle

La grâce de haute volée des voix et tour à tour le rythme tressautant des choeurs donnent à cette oeuvre et à son interprétation un caractère contemporain !

QUE MOLLOCH SOIT SURPRIS ET PRIS





Le 16-12-2019


QUE MOLOCH SOIT SURPRIS ET PRIS


Que promesse-songe ne vienne effilocher
Ce qui se dresse et ronge le Moloch qui rêve
De tresser fils d'araigne pour Auroch fâché -
Ce serait lui délaisser fontaines et sève

Refrain :

Un petit air qui va – un petit air qui tient
Contre l'enfer qui vient : Non ! « On ne lâche rien »
« Honneur des travailleurs pour un monde meilleur »
Nos rondes sonnent l'heure où nous sommes veilleurs


Argonautes qui inventent... C'est le moment
De piloter ferme pour hanter le froid monstre
Sauter les termes – en un fort enchantement -
De son serment avec un bel art qui démontre

Refrain


Danse trame d'hiver en Noël qui attend
Intenses âmes diverses qui – en corps – veillent -
Sur les décors ramés en suspension du temps
Un sommet de patience nous rendra : Soleil


Refrain

vendredi 13 décembre 2019

A CELLE QUE TU NOMMES SOEUR





Le 14-12-2019




A CELLE QUE TU NOMMES SŒUR



De l'heure creuse – au bord : désir inassouvi
Pour sœur pieuse – danse plus fort que tu le vis
Car c'est en son cœur que se cache ta saison
Il ne t'est douleur sauf à battre sans passion
Pourtant cela te fâche plus que de raison
Elle n'a pour toi qu'inutile compassion

Ton automne s'habille maintenant d'hiver
Or la quille de ton esquif s'enfonce en mer
Rien ne l'étonne – Elle qui prie le divin
Tu es au « Château d'If » prenant d'eau les ravins

De la bonne fortune le malin génie
Fait qu'heure creuse se transforme en heure close -
De l'urne en amour tu voudrais faire un seul nid
Pieuse n'est gueuse mais elle connait la chose

Sors de ta prison ! Bouscule les grandes eaux !
Ton tison basculant en ses yeux la focale
Agite ses sens sans prie-dieu ni bacchanale
Et brûle pour elle qui en prend le halo

Et la terre pour vous deux offre son baiser
Et la lune entre en vos corps son reflet de rêve
Si la ville s'enchante vous prendrez sa sève
Dans les coffres de fer aux arbres de Thésée

L'heure immune venant d’Éros et d'Agapé
S'ouvre à l'infini où se déplace votre monde
Vous n'êtes ivres que dans votre nid en paix
Vous irez avec Neptune danser aux rondes
Où habits de soleil invoquent l'océan

Dans cette ville qui brille avec eux : Céans !

TROUVER LA LAINE DU SENS





Le 13-12-2019

TROUVER LA LAINE DU SENS




Il y a guerre quant à la laine du sens...
La scène à l'instant pétri d'air de froides heures
Draine un guet pour tricoter des trames meilleures
Où le temps se tresse aux gammes de la présence



Or nulle veine n'est garante de sa pureté
Des trous en béance minent sa couverture
On invente des écheveaux pour la beauté
Où les fils des vents n'amènent de rupture



La chaleur alors oublie les froids fardeaux
Et toutes les couleurs se portent sur le dos
On a donc pris la mesure de la paix dans l'âme

La futur n'est à l'épée que laine en sa trame

Arnold Schönberg : son opéra : Moïse et Aaron

jeudi 12 décembre 2019

LES CHANTS QUI FONDENT MUSIQUE





Le 12-12-2019

LES CHANTS QUI FONDENT MUSIQUE



Fais chanter les cordes en mille lieux
Fais sauter les portes d'habiles dieux
N'oublie la manne tranquille des foules
Qui ne plie à l'âme vile qui saoule


Ce qui se mire en pensées-vérité
Qu'aucun sbire ou cétacé qui se tait
Ou vocifère – ne veut voir passer -
Ce n'est guerre en leur miroir dépassé
Mais ce sentir libre air où peuple ils osent
Sortir de l'enfer que le poulpe impose


Ce sont singuliers qui ne font parade
D'habiller – à défaut de république -
Tout le pays qui s'en va en panade -

De leurs chants liés qui fondent musique

Gustav Mahler "Die Kindertotenlieder"


mercredi 4 décembre 2019

UNE MUSE QUI NE M'USE A L'INSTANT





Le 4-11-2019


UNE MUSE QUI NE M'USE A L'INSTANT



Adhère à la cimaise aux murs
Un sidérant visage-étoile
Serrant le paysage en toile
Qui – d'un voile – abrase l'impur


Ose ciseler de ta main
Les traits charmants jamais usés
Alitérés en belle muse
Que n'altère en musée : demain


Ce qui d'elle pose magie
Ce son de sa voix – grâce d'ailes
Et qui – comme la rose agit -

Embrase ma voix qui la scelle

dimanche 1 décembre 2019

TÊTE DE PONT QUI ENJAMBE LE TEMPS




Le 1er Décembre 2019


TÊTE DE PONT QUI ENJAMBE LE TEMPS



Or être en accord avec toutes les saisons
C'est faire vibrer les cordes de la lumière
C'est remettre au corps le fruit de notre raison
Pour marbrer au cœur les bruits de la ville entière

Dans sa musique souveraine aimer l'Humain
C'est tramer dans notre main le fil du partage
On la trouve pour aujourd'hui et pour demain
Elle essaime dans notre âme en fontaine sage


Relever le temps en veille comme en la nuit
C'est lancer bouteille à la mer sans rien n'attendre
Que rêve étendu bord à bord à ce qui luit
On le retrouve n'ayant fini de se tendre

Vous ! Amours lustrés en vif instant d'agapé
On vous donne le toujours levé dans la paix
Et qui ne vous écoute chambrer le réel
Ne saurait voir l'ambroisie tenue toute belle

Si d'éclairs en terre se dresse le présent
Où vous traverse contre ombre l'égérie forte
Vous puisez à l'automne les moindres accents
Vous n'êtes épuisés qu'ils sonnent à la porte
Du hasard gagnant contre la pluie pour destin
Appuyez-vous sur l'art compagnon de Misère
Dont vous faites la part où «grand prince » s'éteint

La part si brillante qu'il la voue à l'enfer