Le 14-12-2019
A CELLE QUE TU NOMMES
SŒUR
De l'heure creuse – au
bord : désir inassouvi
Pour sœur pieuse –
danse plus fort que tu le vis
Car c'est en son cœur que
se cache ta saison
Il ne t'est douleur sauf à
battre sans passion
Pourtant cela te fâche
plus que de raison
Elle n'a pour toi
qu'inutile compassion
Ton automne s'habille
maintenant d'hiver
Or la quille de ton esquif
s'enfonce en mer
Rien ne l'étonne – Elle
qui prie le divin
Tu es au « Château
d'If » prenant d'eau les ravins
De la bonne fortune le
malin génie
Fait qu'heure creuse se
transforme en heure close -
De l'urne en amour tu
voudrais faire un seul nid
Pieuse n'est gueuse mais
elle connait la chose
Sors de ta prison !
Bouscule les grandes eaux !
Ton tison basculant en ses
yeux la focale
Agite ses sens sans
prie-dieu ni bacchanale
Et brûle pour elle qui en
prend le halo
Et la terre pour vous deux
offre son baiser
Et la lune entre en vos
corps son reflet de rêve
Si la ville s'enchante
vous prendrez sa sève
Dans les coffres de fer
aux arbres de Thésée
L'heure immune venant
d’Éros et d'Agapé
S'ouvre à l'infini où se
déplace votre monde
Vous n'êtes ivres que
dans votre nid en paix
Vous irez avec Neptune
danser aux rondes
Où habits de soleil
invoquent l'océan
Dans cette ville qui
brille avec eux : Céans !
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