mercredi 26 août 2020

FONDU-ENCHAÎNE : LES CONQUÊTES DU POÈME



Le 27-08-2020

FONDU-ENCHAÎNE : LES CONQUÊTES DU POÈME


Hors vapeurs-non sens :
Air aspiré : liberté
Spire d'espérance
Volutes de volonté

Luth : ô Poésie
Débroussaillant vaste monde
But en parousie
N'assaillant l'astre des rondes

Et saint élixir
Non pas piété aux corps : feinte
Piétinant désirs
Avec un décor de plaintes

Pour la vérité :
Avant tout vantant le doute
Sans route éventer
Avance quoi qu'il en coûte

  Écoute– vois les voix
Quand elles ne sont pas coites :
Son non aux abois :
Face au vent elles ne boitent

Non pas : sacré cor :
Corps criant dans l'aventure
Mais trouble aux raccords
Souffle au pas des devantures

Amour si mutin
Qu'il mord les destins sonores
Son port ne s'éteint
Qu'avec mort de ses accords

Shepherd de ses maux
Chapardant les mots d'aurore
L'aède aux rameaux
Ardents n'est chameau qui dort

Lion pris par musique
Sur sa crinière au grand vent
Prie ! Bâillon antique
Décriant le bond savant


Qui baille et rugit
Pour un poème en saillie
De veine assagie
Qui – non-sauvage a failli

En pièces taillant
Comme Hermès le poids du temps
Tu bois bien vaillant

Aux liesses du bel instant

mardi 25 août 2020

L'AMOUR SE SOULIGNE ICI AUX FONTAINES





PARIS Le 25-08-2020


L'AMOUR SE SOULIGNE ICI AUX FONTAINES



Si l'amour brûle les décors
Et rafraîchit toute fontaine
Il ne hurle pas dans ses corps
En s'affranchissant de l'éden
Mais peut rutiler dans son nid
Chauffant ses cordes infinies
Dans le pauvre orchestre du monde
L'entraînant dans toutes ses rondes


Qui nous dit comme l'Ophélia
Que résonne au prisme tranquille
L'onde que sa robe lia ?
Quand elle y baigne – la prend-il
Dans ses rais de lumière d'ambre ?
Amour offre soleil couchant
Pour couronner sa fraîche veille...


Qui dit des elfes le pays ?
Secret sauf-conduit pour l'exil
Aux forêts d'inconnu haï...
Amant s'y cache – A qui plaît-il ?
Avec de longues chevauchées
L'amour désigné dans ces terres
A-t-il toutes larmes séchées
Et plus pleuré qui là se perd ?


Pays d'ombre compatissante
Pour maintenir fraîche fontaine …
Mais qui s'y assombrit de chaînes

En faible désir qui s'évente ?

lundi 24 août 2020

PÉRÉGRINATIONS PARTANT DE VITRE-MIROIR AU TITRE D'UNE ATTENTION AUX TEMPS DE MÉMOIRE




A Paris Le 25-08-2020



PÉRÉGRINATIONS PARTANT DE VITRE-MIROIR
AU TITRE D'UNE ATTENTION AUX TEMPS DE MÉMOIRE



Terriblement aux fascines et au miroir
De la vitrine revient grille de mémoire
Arrachée au ciel en feu effaçant savoir
Que grilles du « Philosophe » tient aux armoires

A la une – à la gaie : braises vraies : souvenir
Où saute la lune blottie dans les nuages
Son quartier dans ce quartier qui est mon empire
Où – altier – j'ai chanté : saut du monde en p'tit mage

Au « Philosophe » je déclarais Copernic
Présent et affirmais l'amour impondérable
Puis je m'en fus à « L'Espérance » plus aimable
Pour accueillir fleurs de révolution pratique

Or de « Comptoir Voltaire » et aux « Ogres » passée
Me revoilà au miroir à maugréer la perte
Dans la nuit – du reflet en soleil trépassé
Mais où est le pont avec l'aujourd'hui alerte ?...

Rêve hors-histoire force réel pour le boire
Oui ! Le temps suspendu ouvre porte à la mémoire
Elle a été bien rendue au travers d'un miroir

L'instant touche l'écorce du ciel – fut-il noir !

dimanche 23 août 2020

LES BALADINS DU VENT FONT VOLER L'AIR DU TEMPS


Le 23-08-2020


LES BALADINS DU VENT FONT VOLER L'AIR DU TEMPS


Creusant la lumière les baladins du vent
Satinent les nuées pour orchestrer l'orage
Ces preux les prendront rassemblées en ciel savant
Qui secouera les rassis remuant dans leur rage


En cohortes tranquilles vous vous en irez
O Nuées – rougeoyant en Paris chatoyante
Et comme en Cythère vous y résonnerez...
Jamais on aura vu une île plus remuante


Dans cette paix des ailes d'Icare atterri
Tout un tourbillon d'air déborde les racines
De l'arbre au savoir où les belle égéries
Danseront au temps nouveau couvert de patine


Oui ! On aura vu l'errance si dépassée
Qu'au cœur d'Eros Agapé brille avec Eole !
Baladins du vent ! Embellissez le passé
Avec les ruées d'avenir porté en sol


Des éclairs de nouveauté nous auront porté
Appuyant jusqu'à la nuit l'éclat de brillance
Et le temps de l'aurore bientôt reporté

Au présent repique les fleurs de la romance

vendredi 14 août 2020

DU SILENCE EN SOI AUX FRUITS LES PLUS MÛRS DE LA PAROLE


Le 15-08-2020


DU SILENCE EN SOI AUX FRUITS LES PLUS MÛRS DE LA PAROLE




Boire en toi le silence au halo du soleil
Vibrer aux voix d'une façon indifférente
Ne pas veiller avec la tienne dans l'attente
D'un horizon qui hésite en clarté vermeille


De la vigueur de l'heure tu mords le lointain...
Moment le plus fort de la parole en partage
Tous les sens démultipliés tu atteints...
Plein temps lumineux te fait garder la page


De l'horizon tu saisis les mèches d'or
Qui de l'azur mâchent les fines enfilades
Et réinscrit le soir dans plus sombres cotonnades...
De la nuit – ferme et doux s'annonce le décor


Comme écoutant les voix les fenêtres aux murs
Feutrent l'obscur et amplifient le plus intense
Dans la brillance du lieu où paroles dansent

En clairière où se cueillent les fruits les plus mûrs

jeudi 13 août 2020

Bach - Complete Flute Sonatas - Emmanuel Pahud / Trevor Pinnock

FABLE AUTOUR D'UN GUÊPIER



Le 14-08-2020



FABLE AUTOUR D'UN GUÊPIER



Capital est pour ses guêpes : guêpier gluant
De la concurrence et – qu'alors vives guetteuses
Aux plaisirs appellent et les rendent fêteuses
Plongeant au sirop qui les noie en plein élan


Pour pluie fine elles croient encore au paradis
Qui les en délivrera – elles tombent tombent...
Si tout autour la lumière se fait plus sombre
Elles succombent au plaisir qui enhardit


La lueur opale les berce d'illusions
Elles en sont altières encore et en corps
C'est la dernière hécatombe au sirop-passion
Voilà que tombe la nuit qui clôt le décor


Certaines croient sentir soleil en ce guêpier
Mais capitulent bientôt – devenues sans yeux...
Lesquelles aux nids se sentent mises à pied ?

Leur capital leur semble-t-il être de dieu ?

mercredi 5 août 2020

APRES-MIDI ET SOIR D’ÉTÉ DANS UNE RUE A PARIS



Le 6-07-2020



APRES-MIDI ET SOIR D’ÉTÉ DANS UNE RUE A PARIS




Du silence en intermittentes injonctions
A laver l'âme – on organise la patience
pour torpeur : pulvériser et graver tension
De la lumière solaire qui trame présence
En ce recoin urbain jusqu'à passer toucher
Les deux lèvres de la rue dans une enfilade
Et tracer dessin au peigne sur balconnades...
Puis d'une lèvre elle finit par s'arracher


Plein été : l'heure où bouche de ville se clôt
Advient plus tôt... : elle élargit le silence
Dans le temps où la lumière dans un petit trot
Divise l'ombre sur la rue avec brillance...
Puis disparaît laissant une belle douceur
Où s'invite une nouvelle humeur glaneuse
Qui sonne le temps suspendu avec fraîcheur

Pour moissonner en partage Parole heureuse