samedi 30 avril 2016

Sur Myspace Le poème dit et orchestré : DANS LE SOIR SE BOIT L'AZUR

http://www.myspace.com/alain.minod
Poème : DANS LE SOIR SE BOIT L'AZUR dit et orchestré sur "Oraison" musique d'Olivier Messiaen
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Je vous souhaite très bonne écoute !

DANS LE SOIR SE BOIT L'AZUR


DANS LE SOIR SE BOIT L'AZUR

Dans les légers soupirs du soir
Les pesants nuages s'écartent
Et se donnent en or à voir
Tout au bout de l'azur qu'ils fardent

Dans l'horizon – partant tomber -
Il sort de la rue – le soleil
Qui – un instant – nous a nimbés...
Doucement s'installe la veille

Sur nos têtes : plafond royal...
Aux murs sombres : trous de lumière...
Azur calmant l'ombre est loyal
Dans sa majesté éphémère !

Le virage du profond bleu
Comme en un violet qui se plombe
En marbre noir – ô Si pompeux -
Ne jette notre éveil en tombe !

Installant le temps dans l'égal
En la nuit – le ciel n'est vorace
Qu'à manger au noir qui s'étale
Les nuages perdant leurs places...

Et s'écrit à l'encre de Chine
Dans la trouée de notre rue
La lettre de joie qui avine
Comme de gentiane bien bue

Floralies printanières

Poèmes à lire: Le poème de la quinzaine / fin avril 2016

Poèmes à lire: Le poème de la quinzaine / fin avril 2016: Le moderne : Ile Eniger, à S. & C. On marche. On marche un monde multiple sur une planète plus grande que les buts. On marche dans un...

vendredi 29 avril 2016

Mise en quarantaine par le poète Parhal

LE MOMENT ACTUEL DU POEME


LE MOMENT ACTUEL DU POÈME

Si nous enfumons l'instant
Avec une plume guerrière
Qui se satisfait de son empire
Et de la vitesse de ses armes...

Si nous tordons l'arc du futur
A l'image d'un présent obscur
Plein de tensions arque-boutées
Sur elles-mêmes et sur
Le prétendu destin
Des noms qu 'elles
Trament tragiquement...

Verrons-nous la clarté
Qui ne dépend que de ses sources
Et de leur cheminement
Dans ce monde-chaos ?

Nous y buvons avec notre coupe :
Un poème à fleur d'eau
Se remplissant
D'avenir
Poussant vers l'océan...

Et pour l'Humanité-embouchure
Nous gardons la fraîcheur
Des hauteurs
Et démultiplions le sens
Du présent qui va
En cascades

Alors l'instant fleurit de tous
Ses passés conjoints...
Il offre la paix
Qui ne brûle pas
Dans le labyrinthe des temps actuels

Nous sommes des indiens
Pour l'éternité-nature
Où nous envoyons
Les flèches qui filent entre
Ses négateurs actuels
Qui la méprisent
Pour rejeter le passé
Et ses défenseurs
Qui s'y réfugient pour
Nier le présent

Toucher l'amour infini : ce coursier de l'univers
Côtoyé par nos rêves -
Revit dans l'instant
Où nous veillons
Pour y cheminer...

Toutes les cibles de son lointain
Nous les rendons vivantes
Avec l'écriture du cri
D'une enfance
Qui s'ouvre
Et s'épanouit à l'école du poème

Combien de certitudes guerrières
Devenues si froides
Et raidies
Qui se sont crispées
Dans la vitesse
Sans cibles
Autres que celles
Comprises par leur propre histoire
Qui court après sa fin :

Celles de l'advenue du nouveau
Sortant des miroirs de
La renommée
Qui renvoient à l'homogénéité
Des positions du
Face à face
Guerrier

Et là où tout se vaut
Nul nouveau
N'advient
Rien que du sur-place
Qui agrandit la vitrine des puissances
Où tout s'achète
Même les larmes
Même les éclats de rire
Jusqu'à la tragédie !

Mais l'indestructible poème
Creuse la terre de l'instant
Et le remonte comme
L'arbre et ses racines

Il creuse et tient les fulgurances
D'où sa langue se déploie
Et il vit jusqu'au
Chuchotement
Sur les lèvres
Des amoureux

Sans gloire – ni prophéties – ni promesses
Il relève l'histoire et la tend
Dans son arc
D'où fusent les voix
Comme dans le plus profond lancé
Sur un chemin où
Il s'aventure
Pour créer des clairières
Toujours nouvelles
Près des sources
Jaillissant de l'humaine condition

jeudi 28 avril 2016

Dvořák - American Quartet, Prazak Quartet

NI COUR DES MIRACLES NI BABEL NI FESTIN


NI COUR DES MIRACLES NI BABEL NI FESTIN !

La chair du temps est notre amour
Que nous saisissons
Avec tendresse
Nous la mêlons sans festin
A l'assiette de
Nos nouveautés prises
Au corps de
Tout fruit

Nous n'avalons pas le présent
Mais le mordons de caresses

Et nos lèvres touchent
Humectent la peau de la misère

Nous créons avec elle
Mille libertés
Elles vibrent dans tous nos nerfs
Sensibles aux fulgurances de
L'instant

Et la tension du monde
Nous la faisons entrer
Dans le sang
Que sont nos rêves
Pour une Humanité
Non réductible
Aux sacrifices infernaux

Nous inoculons dans la nuit
Le filtre flambant
D'un amour
Neuf

Notre parole ne parlemente pas
Sur des statues de sel
Qui érodent
Notre langue assoiffée
Par tant de poussières spéculatives

Nous nous dégageons donc
Du glacis de la vitesse
Et de l'oubli

Pour tous les frères
Précipités dans le gouffre
D'une liberté
Sans corps
Nous ne prions pas en Babel
Et des camisoles où crie
Le labeur qui sue
Nous ouvrons
Les portes communes
A une Humanité
Blessée
Par le désamour et l'oubli de
Sa condition

Toutes nos langues en une seule
Langue libérée
Nous commençons tout
A partir du rien
Où – dans le chaos -
S'entend le souffle des aspirations
Délivrées de l'idolâtrie
Pour les mirages créés autour
Des fortunes sans corps
Autre que celui – fictif -
Du Capital

Oui ! Notre langue étreint
Ce souffle qui prépare
Le bond hors
Des gouffres où ne s'entendent
Que les voix des caciques
Qui vendent nos vies
En les mettant
En concurrence jusqu'à la guerre
Des identités et des peuples !

Notre langue embrasse ce souffle
Hors de la cour des miracles
Elle transporte les voix
Qui montent
Pour dire en leurs propres noms
Ce que pourrait être
Le bonheur
Pour l'Humanité réelle
Chevillée aux corps
Non-perdus
Dans l'abstraction du Capital
Qui les blesse
Et les éreinte jusqu'à
Leur dénier une
Existence
Dans son chaos si tendu
Par ses flux guerriers
Si avalisé par
La terreur qui le renforce

mercredi 27 avril 2016

LE MONDE A BESOIN D'HORIZON ET DE VERTICALE


LE MONDE A BESOIN D'HORIZON ET DE VERTICALE

La terre avec d'un regard le prisme
Élimé par un horizon dégagé
Peut-être érigée en
Un univers
Ouvert

L'infini de la ville libre de ses lieux
Tendus au lointain
N'égare pas dans le vide
Mais atteint toute raison
Fermée aux yeux
Arrimés à
L'étendue

Si secrètes sont les rues qui apprêtent
Leurs noirs toits et leurs murs blêmes
A l'azur où s'essaime
Leur trame éloignée
Dans notre vue
A l'étroit !

Alors qui fait danser le monde sans horizon
Ne pense nos rondes
Que hors de
La raison...
Il s'invente des villes closes
Et se vente de causes
Serviles

Ne rien voir qu'énigme
Dans l'espoir
Qui anime le citadin poète
Éteint toute quête
D'essence
Dans l'infini de la présence

L'approche des liens
Qui accrochent ce qui vient
Entre proche et lointain
Ne fauche ni ne tient
Ce que son regard
Embrasse
Sans égarer ses traces :
Ce doux secret infini
Qui se créé dans
Le fini

Ce monde qui garde l’insu
Il se hasarde à le sonder
A nu...
Et il rencontre alors cet aigle
Qui lui montre que
L'« aveugle »
Avec ses vues « scientifiques »
Se rue aux portiques
Des temples du
Savoir
Pour veiller à ce que ne se rassemblent pas
Les espoirs de l'éveil
Et l'aigle étendant son vol
Ascendant sur les rues – sur le sol
Prête au poète une verticale
Pour qu'il ne s'entête
A l'horizontale
A tenir l'azur
Sans dessin pour le futur
Et s'arme d'un
Dessein

Olivier Messiaen: Harawi (1945), Part 1

mardi 26 avril 2016

NOUS SORTIRONS DU MIROIR QUI TUE NOS ESPOIRS ET POLLUE NOS VIES


NOUS SORTIRONS DU MIROIR QUI TUE NOS ESPOIRS ET POLLUE NOS VIES

Séparation : Aux murs nous n'acceptons pas
Ces ombres monstrueuses qui voudraient
Régir la lumière

Leur image – son négatif -
Pourraient-ils
Refléter toutes nos confluences ?

Patience : la rencontre
Des savoirs non-divisés
Pourrait lancer la source
Qui éclaire

Courage : à nos périphéries
Attend l'orage...
Nous le prenons pour nôtre !
Gagnons-y nos
Éclairs

Confiance : ne plus entrer
Dans le miroir des paroles mortes
Nous gardons nos propres paroles
Hors du flux de la valeur
Marchande

Amour de l'Humanité :
En sortant des empires et de leurs rapines
En nous dégageant du nôtre
Qui y participe
Nous propulsons un fleuve
Fébrilement nôtre
Hors de l'ombre
Portée par
La guerre

Joie :
Nous nous animons de la soif de vivre
Nous buvons la nuit et
Nous creusons
Conjuguons le verbe aimer
Dans toutes les déclinaisons de
Nos rencontres

Lucidité :
Nous inventons un long cours
Où coulent nos différences
Elles ne se tiennent plus
Dans l'ombre portée
Par des murs qui
Les séparent :
Celles du monstre Capital

Résolument modernes :
Nous créons un art et nous approfondissons
Ses formes pour tenir l'horizon
Hors des murs qui
Le ferment :
Ceux dans lesquels se mange
Le festin Capital...
Cet art nouveau et indépendant : notre partage
Des singularités !

Résolument libres :
Nous voulons créer, fabriquer, inventer
Sans nous subordonner
Ni à des traditions
Identitaires
Ni aux normes et modèles
Du travail-marchandise

Résolument fraternels :
Nous saluons et rencontrons
Tous les oiseaux migrateurs
Pour sceller avec eux
Le pacte positif qui
Enchante les lendemains par
Ses lumières de paix et
D'accueil
Nous saluons toutes les vies spoliées, dépouillées
Ruinées, réduites à une solitude mortelle
Ou à un enfermement sans justice
Ni droits

Résolument égaux :
Nous nous mêlons aux « étranges étrangers »
Nous nous mêlons à la misère
Et refusons les barrières
Entre les âges
Les travaux
Et les vies de laissés pour compte
Ainsi renforçons-nous
Le « bon droit »
Hors de toute participation
A des privilèges
Du Capital

lundi 25 avril 2016

NON ! LA MARIANNE N'EST PAS A VENDRE !


NON ! LA MARIANNE N'EST PAS A VENDRE !

Grand charme d'ombres soupirant des voix
Qui jettent l'alarme sur la Marianne
Devenue sombre et perdant son pavois
Mais gardant l'âme d'où la force émane

Éteinte à minuit – laissant son secret
Dans l'arbre qui luit – elle tient mémoire
Sous son étreinte – avalant les décrets
Qui sabrent notre véritable histoire

O Marianne tant remise en question
Dans nos si troubles temps qu'en toi rebelle
N'est plus enchantée la libre passion
Pour ta beauté d'égale fraternelle

Mais dans notre veille nous n'attendons
Que réveil pour étendre ta lumière
Jusqu'à embrasser notre Céladon :
L'amour embrasé pour brûler nos fers

Toi ! Marianne ! Tu nous rends ses baisers
Sans biaiser sur une inane présence
C'est pourquoi nous devons encore oser
Ne pas rester cois devant la puissance

Si obscur puisse paraître le monde
Les murs ont la parole sous les feux
Dans la ville où nous commençons la ronde
Pour n'être servile en de pauvres jeux

Car nous ne rangerons notre savoir
Dans le giron de la grande fortune...
Nous l'élèverons contre son miroir
Et en sortirons demeurant immunes

Sortons de la maladie du Pouvoir
Lui qui parodie sans-cesse la science
Tout en prétendant tout le temps surseoir
A toute l'effective connaissance

Face à Marianne ils jouent à ses amis
Nous ne sommes ânes à leur service
Leur fardeau a beau nous être remis
Sur notre dos refusons ces sévices

Hardi ! Contre toutes leurs singeries !
Regardons bien comme ils tuent la Marianne
Ne les suivons pas – nous serions marris !
Leur Bien comme leur Vertu sont insanes

samedi 23 avril 2016

SOUFFLE TA PARTITION O MISERE IGNOREE


SOUFFLE TA PARTITION O MISÈRE IGNORÉE !!


La misère est apocryphe
Mais elle peut écrire sur les fenêtres du monde
Sa grande partition de lumière

La misère est singulière
Elle ne s'autorise d'aucune promesse
Quand elle monte au créneau
Des révoltes

Ce Rien où elle se déploie
Rappelle l'errance à son air
Qu'elle fait fuguer
Des racines
Perdues
Au nulle-part

La misère creuse
Un horizon universel
A l'Humanité qui
Se cherche

Ses pas de plus en plus nombreux
Couvrent de grands espaces
Que nul guide ne peut plus
Intégrer aux chemins de
La fortune impériale

La misère est à l'étroit
Dans ce monde de rapines si rapides
Où les rats des riches
Prétendent l'enterrer
Comme en leurs
Grands trous
A notre sol
Soit-disant faits de « Notre sang pur »

Il y a encore derrière eux :
Des suceurs de sang qui
Traînent partout
Leurs dents de guerre et de chaos

Ainsi – ô Misère ! On te dit :
Invisible Sauvage Malpropre ou Rangée
Dans l'ordre hygiénique
Et bien visible
Des faisceaux et des fantassins
Impériaux et « nationalement
Nôtres »

Ainsi – ô Misère – Si tu n'es pas attachée
A nos « flonflons » militaires
Ni à nos oriflammes
Tu ne rassembles
Que pustules
Putréfiées !!!
Tu n'es identifiable autrement
Que comme marchandises
Et esclaves bons
A presser

Et – bien sûr on te renvoie – en notre nom
Ad patres – ad infernum
Là d'où tu viens
Si tu n'es pas estampillé par les saigneurs de chair
Qui font la loi de guerre


O Misère aux mille fleurs de pensée
Tu es déniée ou piétinée
Ou rejetée
Mais la tyrannie comme la terreur
Ne sauraient prendre pied
Dans nos têtes et
Dans nos cœurs
Pacifiques et accueillants !

Les va-t-en-guerres peuvent jouer
Une partie d'échec pour les rois
Qui sont toujours vainqueurs !

Mais si toi Misère tu n'écoutes la prophétie
Des barbares civilisés
Ou de ceux qui
Se targuent
D'une nouvelle pour leur paradis
Pour leur terre d'éden
Toutes celles criminelles qui
Se veulent supérieures
A l'Humanité
Alors les vendeurs de guerres
Et de cataclysme
T'apparaîtront
Comme des rois nus

Ces trônes – ces palais – ces châteaux – ces trésors
Ne pourront longtemps appeler Justice :
Ce chaos de sang et de famine
Si vous miséreux
Vous vous transformez en joueurs de flûte
Pour faire sortir les rats et les vampires
Du monde-chaos qu'ils
Réservent à
L'Humain


Qu'on t'entende rugir ! O Misère
Sur l'échiquier des rois
Qu'ils soient
Sans voix
Tous ces prétendus prophètes !
Que terreur – tyrannie
Et fantassins de
Tout royaume
Et empire
S'inclinent devant ton bon droit

Que leur opulence et leur chantages
Deviennent clairement
Faits de guerre
Contre le bon droit et
Apparaissent
Pour ce qu'ils sont :
Des chaînes pour l'esclavage de pays entiers et
Maintenant du nôtre
A travers toi ! O Misère !

O Misère d'ici et de partout
L'incendie gronde
Et prétend t'enrôler comme
Pompier pyromane
En ses flammes
Qui regorgent de prophéties nouvelles

Qu'ils rengorgent leur haine
Ceux qui font et défont
Le monde à leurs
Désirs de
Toute puissance et de paradis

Ton bon droit est ta raison
Qu'on l'entende
Ici
Dans ce qui demeure
Un empire pour
La fortune
Dressée contre toi

Et que ton invisibilité apparente
Ton anonymat – ton errance
Nous fassent respirer
D'un nouveau
Souffle
Capable de mener un long combat
Pour la liberté de l'égal
En toute paix et
Humanité
Dans la force de nos différences !

Mozart - Concerto for Flute and Orchestra G-dur K 313 (285C) Emmanuel ...

jeudi 21 avril 2016

Stravinsky: The Firebird / Gergiev · Vienna Philarmonic · Salzburg Festi...

Magnifique poème qui se donne telle une offrande courageuse !

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Mai 12 2015
Photo du profil de Sabrina Desquiens

Ces pays qui furent des mille et une nuits – Sabrina Desquiens

Ces pays qui furent des mille et une nuits.
Il est des pays que l’on reconnaissait
Au son enchanteur des cithares qui les encensaient,
Aux effluves des nérolis et du jasmin qui, entremêlés,
Achevaient de toutes leurs suaves forces, de nous saouler.
Il est des pays que l’on reconnaissait
Aux voix mélodieuses et chantantes des habitants de ces contrées,
À la lumière du jour qui nous éblouissait,
À la douce chaleur et langueur de la vie qui s’en dégageait.
Il est des pays que l’on reconnaissait
À leur beauté architecturale, aux monuments ciselés,
À ses mosaïques savamment disposées,
Aux œuvres d’art ancestrales et meubles marquetés.
Il est des pays que l’on connaissait,
Pour la douceur de vivre qui s’en dégageait,
Pour leur accueil chaleureux et leurs civilités,
Pour cette formidable ouverture d’esprit et sagesse des aïeux héritées.
Il est des pays que l’on reconnaissait,
À ces felouques sur lesquelles on naviguait,
À l’odeur des embruns qui nous chavirait,
Aux grillades de poissons fraîchement pêchés, sur la plage, dont on se délectait.
Il est des pays que l’on ne reconnaît plus, mais que l’on devine,
Des pays à l’humeur, désormais, bien chagrine
D’avoir ainsi en pâture été livrés à des conjonctures politico-religieuses qui les dépassaient,
À des personnes soi-disant bien pensantes qui n’ont de cesse que de les aveugler.
Il est des pays qui ne se reconnaissent plus,
Car même pendant le mois saint, des supposés frères et croyants s’entre-tuent,
Toujours en quête de plus de pouvoir, au lieu d’ouvrir leur cœur,
De se pardonner, communiquer et reconstruire ensemble leur nation sœur.
Il est des pays qui se cherchent,
Il est des pays qui se perdent.
Espérons qu’ils puissent un jour
Tels des phénix renaître et réapprendre à vivre les uns avec les autres dans l’amour,
Pour recréer ce qui les caractérisait, cette magie,
Celle des Mille et Une Nuits.
Sabrina Mekhloufi-Desquiens (Tous droits réservés )

Krzysztof Penderecki: Concerto per pianoforte e orchestra (2001/2002)

MA VOIX PIEUSE EST CELLE DES OISEAUX MIGRATEURS

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Mar 30 2016
Photo du profil de Fattoum Abidi

Ma voix pieuse et celle des oiseaux migrateurs – Fattoum Abidi

Femme écrit 4.
Ma voix pieuse et celle des oiseaux migrateurs
Ma voix pieuse et celle des oiseaux migrateurs
Se mêlent de bon matin, on est debout dans une prière pieuse,
Entre jour et nuit on s’est rencontré divinement,
Et nos prières escaladent les escaliers de l’espace mystique.
Les arbres participent à cette rencontre magique,
Le ciel observe nos âmes  qui se recueillent ensemble,
La nuit se prépare à s’envoler pour se reposer,
Elle tient sa robe noire et elle nous confie sa sagesse.
La sérénité nous enveloppe dans  sa douce dentelle,
La prière des oiseaux migrateurs me vient doucement
Et pieusement, elle  est rythmique et communicative,
Notre dieu observe la voile de la sérénité qui couve nos âmes.
Mon cœur a ressenti une fraîcheur qui pose sur ma tête,
Mon âme a apprécié cette douceur divine qui bénit nos têtes,
Le soleil partage nos prières pour la justice dans le monde,
Ces prières insistent pour que tous les peuples du monde soient libres et indépendants.
Je pense aux migrants  qui ont traversé  les océans,
A la  recherche d’une vie mieux, mon cœur se rappelle,
Des gens qui se couvent de la couverture bleue ou grise du ciel
Et qui se réchauffent du bois de la forêt affectueuse.
Ils sont entre vie et mort, ils combattent pour survivre,
Mon âme se rappelle du  petit enfant martyr au bort d’une
Mer dévoratrice, mes yeux pleurent les femmes,
Qui cherchent de l’eau et de la nourriture pour leurs enfants migrants.
Ma plume a dénoncé et elle a condamné les guerres,
Qui  ont causé les  flux migrateurs dans un monde inconnu,
On quitte sa  terre, et on laisse sa patrie et ses biens
A la recherche d’une vie et d’une dignité rebelle.
Dommage que la dignité de nos humains dans le monde,
Est violé, est massacrée, est bafouée,
On jette de la nourriture  pour les migrants,
Et cette nourriture est insuffisante.
Les êtres humains  sont propriétaires,
De toute la planète on ne doit pas faire,
De barrages aux gens démunis
Ils quittent leur terre à cause des féroces guerres et de la famine
C’est inhumain de chasser des migrants,
Qui sont épuisés par la fatigue des voyages forcés,
Que les grands décideurs du monde activent davantage,
Leur sens humain pour une dignité et pour une sécurité humaine.
Tous les humains  sont de la  même origine,
Ayez pitié  même par respect à votre origine unitaire,
Le monde ne vivra pas en paix si les  penseurs
Et les décideurs ne s’unissent pas pour une paix humaine et pour une égalité universelle.
© Fattoum Abidi 30.3.2016

Soleil en Bandoulière Nous Entrons dans la Nuit





SOLEIL EN BANDOULIÈRE NOUS ENTRONS DANS LA NUIT


Soleil mou – plat et blanc comme vin
Chaleur tendre et douce dans l'assiette du ciel gris
Rivière clairsemée de poissons fauves
Entre rives murales
A crème brûlée

Ce festin qu'elle attendrait
A la barbe rousse d'un arbre
Secoue l'estomac
De la ville

Il creuse mes entrailles
Puisque je l'ai épousée...

Or la jeunesse est absente
Mais là où elle trempe
Le soleil s'ouvre

Ici il vient se faisant écho brillant
De ce qui commence...
Le printemps
Ne peut s'user à le reconnaître

On prend son temps
Pour dévoiler dessous leurs masques
Les tueurs de ce qui s'épanouit

Nous ne sommes plus au temps
Des menuets de cour
Scherzo bat
Le mouvement...

Le soleil – de voile en voile -
Descend sur notre
Table dégarnie

Le festin est nu
Et le vent lui souffle dessus...
Il se lève – couronnant
La fin d'un jour
De travail

Le travail ! Sans tête ni voix
Que celle des princes
S'émiette et
Siffle quand il se perd

Voici le merle gambadant vers nous
Il accrochera peut-être
Un trille à
L'ouverture de la partie pour
La ville sans dessein
Qui voit se lever un soir étincelant
Pour le désordre amoureux
Contre l'ordre fou
Des lois

Le festin est nu
Le travail est à nu
Mais les loups des princes dansants
Sont ôtés ! Et l'on voit
Des monstres
En vigie
Passer dans des rues sans fin
Avec des yeux injectés
Du sang de
La haine

On n'attend plus dans la veille
Les monstres sont à nu...
Il est tard déjà...
Dans son dernier sourire
L'astre flambant neuf
Nous lance un
Dernier regard

Et nous chevauchons déjà
L'ombre âcre et amère
Et nous nous dégageons
De l'âpre guerre des places
Et des sièges où ruminent
Les fantassins des
Princes


Notre vent dans nos voiles
Secoue tous les puissants
Dont nous sommes
Pourtant séparés

mardi 19 avril 2016

AU TAMIS DU TEMPS DEMEURE L'AME DU BONHEUR


AU TAMIS DU TEMPS DEMEURE L'ÂME DU BONHEUR

D'être mise au tamis du temps
La joie en coups de vent s'étend
Pour l'âme qui en est la voix
Restant en prise pour ses choix

Si les rêves du passé coulent
En passant sans trêve au moule
De l'actuel vibrant au corps
Nos vies appellent leur accord

Passoire de tous nos désirs
Ce temps à surseoir aux plaisirs
Nous tient hors de tous les Pouvoirs
Mais tien et mien sang est Savoir !

Le paradis des seigneurs saigne
Tout raidi qu'on ne ne le craigne
Citoyen aux vertus qui dorment
Un rien te tue qui fait un somme

Brocanteurs pour salut public !
Encarteurs ! Parvenus cyniques !
Aveuglés ! Fiers de marcher seuls...
Beuglez en vos marchés bégueules !

Serial killers de nouveautés
Vous les déquillez aux cités
Sourires biaisés sous les braises
Vous brillez beaux sires à l'aise

Mais soufflons en un seul chœur
Sur le gouffre de vos rigueurs
Car la fièvre est sur nos lèvres
Or nos rêves elle ne les sèvre

Ombres tutélaires des morts
Vos airs sombrent dans vos décors
Vous siégez sous l'Apocalypse
Nous vous piégeons dans nos ellipses

Ferveur accueillant la misère
Sans savoir treuillé de l'enfer
Où des despotes psalmodient
Et garrottent nos mélodies

Ces temps troubles où les seigneurs
Doublent tant les prieurs crieurs
Que certifiés pour beaux honneurs
Ils aboliraient le Bonheur

Ni titubant en leurs miroirs
Ni adoubant leur pauvre histoire
Édifions notre rébellion
En nous défiant de tout champion

Pour victoire de notre aurore
Nous ne toisons leurs trésors
Ni festin – ni même butin
Ni même mutins du destin !

Au tocsin pour toute justice
Notre dessein n'est pas factice
Nous soulevons le poids des ans
En élevant nos droits présents

Si l'étreinte des conséquences
Est bien empreinte de distance
Les soupirs en poussière vaine
Vont dépérir cassant nos chaînes

Car indignés nous sommes riches
D'assigner les zones en friches
Au soleil de l'égalité
Qui veille à notre liberté