jeudi 17 septembre 2015

QUE LA VIE SONNE EN SON SOURIRE !




QUE LA VIE SONNE EN SON SOURIRE !


Envers et contre tout accepter de la vie
Que sans cesse et partout elle sonne en son sourire
Contre – toujours – la borne aux beautés du désir
Qui – pures – nous étonnent sans cette pauvre envie
Où nous pourrions perdre la raison du bonheur !
Que toute passion ne soit l'horizon d'un leurre !
Qu'elle ne nous hante mais porte le drapeau
De tout ce qui enchante et passe dans la peau !

Et tous les jours d'amour vraiment recommencés
Demeureront recours à tous les artifices
Où nous pourrions tomber comme en un précipice...
Que jamais au rabais nous tenions le passé
Car nous l'enfermerions dans des palais en ruines
Où nous l'exploserions comme en un champ de mines
Si la nécrose guette cueillons donc nos roses
Tout en grisant nos têtes cet accueil les arrose !

mardi 15 septembre 2015

NATURE ET POESIE




NATURE ET POÉSIE



Nature et Poésie
Sur le sentier de la vie
Se marient
D'où nos pas
Sillonnent au bord du vide
Pour attraper
L'infini

Car même si le monde est fermé
Et que les montagnes
Semblent
Le borner
Tous ceux qui tombent
Rejoignent le grand moule
Où s'enroule
Le monde

Et il n'est pas de borne
A Nature
Chaque être qui naît
En reforme
Le futur
Qu'un autre avait appelé
Pour garder
Son legs

Du plus haut sommet endormi
Par les nuées
Jusqu'aux
Nids
Des vallées
L'histoire des humains
Regorge dans
Son miroir
De lendemains de résistance
Où se forge le lointain
De toute existence

Enfance ! Dis tes rêves
Quand tu te lèves !
Vois l'infini :
Il assainit
Tes souffrances

Aussi longtemps qu'on entendra
S'ébattre le chœur des voix
Le temps battra
Comme dans
Le cœur de
La joie

Tant-pis si les guerres tonnent
La terre – elle – résonne
Des pas qui avancent
Sans autre cadence
Que celle mesurée
Par la tendresse
Jusqu'au plus
Haut seuil de
La vieillesse

vendredi 11 septembre 2015

L'EGAL DANS L'OMBRE OU LA LUMIERE




L’ÉGAL DANS L'OMBRE OU LA LUMIÈRE



L'égal : ombre ou lumière
Touche toutes les différences
Qui clignotent dans la pensée
De chaque être libre

Les regards s'en éclairent
Sous l'arbre au savoir
Et – dans le songe -
Lui volent ses
Oiseaux

Quand le ciel s'obscurcit
Jusqu'à se ramasser
En une seule
Nuée
Nous nous apprêtons
A la chaleur de
L'accueil
Nous en témoignons contre
L'orage à venir

Mais si jamais l'azur s'étend
Comme peau neuve sur
Nos soucis
Nous ouvrons nos bras
Pour saisir
L'horizon
Là … :
Dans les montagnes dévêtues
Cela : l'égalité sous
Le soleil
Se retrouve dans
La large nuit
Sous des myriades
D'étoiles

Nous frémissons dans le vent en rafales !
N'être pas feuille morte
Mais ce soupir qui
Les accompagne ?

Or l'arbre au savoir
Se déshabillera
Et nous mettra au défi
De ne jamais oublier
Sa renaissance
Et toutes les couleurs qui le tapissent
Jusqu'à meubler la terre
Rentreront dans
Nos âmes

samedi 5 septembre 2015

L'EXIL EST DANS NOTRE ROYAUME



L'EXIL EST DANS NOTRE ROYAUME



Dans ce royaume on ne rabâche pas son exil
On le moule aux forêts – aux lacs – au mers
Ici : on va le hisser sur les cimes

Aiguisé à la pierre
Il prend feu autour du ventre qui a faim
Ah ! S'enrouler dans des nuages chauds
Pour aller faire fondre les glaces
Et se désaltérer aux sources
De la compagnie

Quand à l'école d'altitude
Bruissent de nouveau
Les souvenirs -
Les arbres chantent avec le vent
Chantent avec les enfants
On est plein du désir
D'une seule terre
Embrassant
L'Humanité

Pour qu'y racine le savoir
S'accordent toutes
Les souches du
Voyage avec
L'inconnu

Et la musique des voix
Peut balayer jusqu'aux cendres
Des guerres

L’œil de l'exil ne recouvrira pas
Les traces des pas
Qui y ont dansé..
Il n'est ni neige – ni sel – ni sable

Ici les bouches lui envoient leurs baisers
Comme dans les hauteurs
De l'horizon
Tant de visages sans masques
S'emparent des regards
Amicaux
Pour faire valser leurs sourires
Comme avec les plus
Inattendus des
Anges

Îles aiguës des songes dans les dents
On vous confond sans un cri
Avec – ici – les crêtes blanches
Rongées par les brumes

Un été pleure son adieu précoce
Qui décoche ses nuées
De fraîcheur
Sur l'exil et fait partir
Les martinets...

Ces hirondelles peuvent s'accorder
De doubles séjours
Royaux
Mais …
Leurs nichées printanières...
Qui ne les voudrait pas
Par tous les temps
Parmi les
Exilés ?

Chut ! Chut ! Ici le vent a cessé
Mais la tempête pourrait
Naître en s'emparant
Des moindres
Nuages et
Les faire s'affaler
Sur notre bord
De montagne

Nous pourrions attendre
La levée d'un arc-en-ciel
Coiffé de toutes
Les couleurs...
Pourtant
Les armes solaires sont dans nos âmes
Nous ne les fourbirons pas
Aux prétendus héros
De tout conflit
Dans notre
Royaume

Nous irons jusqu'à nous brûler
Avec le feu des calumets !
Anti-héros ! Découvrons-nous
Inclinons-nous
Devant
Misère et exil...
Nous gravirons les pentes
Débarrassés du vertige
Qui assaille nos songes

vendredi 4 septembre 2015

FAIRE CLAIRIERE DU SILENCE




FAIRE CLAIRIÈRE DU SILENCE


Déboiser le silence sur sa source
En faire clairière
Pour dérober
L'origine animale des mots
A la jungle guerrière
Où trafiquent
Des hommes

L'âme des cris pour la fureur de vivre
L'Humain lui donnera
Ses modulations
Avec
L'eau claire dans sa gorge

Plus de chant maudit qui rend ivre...
Toute attention à la passion
S'instruit des oiseaux
Qui viendront
Boire dans
Ses mains
A jamais écartées des forces batailleuses

Aller à la forge du proche
Pour y fabriquer l'épée
De la paix
Elle tiendra comme amour
Près de la source
Du silence
Elle tiendra suspendue en cascade
Sur les précipices
De l'oubli

Plonger au cœur des herbes sauvages
Et y planter son jardin
La rose odorante
Y fleurira

La terre au milieu de ses failles
Se soudera de nouveau
Elle accueillera
Notre monde
Sans trembler
Ainsi lissant les plis du partage
Nous recueillerons
Tous ses fruits

De la plus retirée des clairières
Nous tracerons dans
Les plus profondes
Des futaies
Des sentes orientées
Vers le soleil

Chaque Humain parmi nous
Pourra passer sa main
Dans les nœuds
Du silence
Et les défera jusqu'aux spasmes
Qui secoueront sa chair

Il verra avant la nuit
Monter à lui la lueur
De la pleine lune
Qui aura escaladé
L'envers des
Montagnes
Et ce chemin portera
De telles traces
Que l'Humain
En fabriquera les rêves prodigieux
Qui aboliront
Le lointain