vendredi 24 juillet 2020

PARABOLE SUR LA LICORNE


Le 25-07-2020



PARABOLE SUR LA LICORNE


En filet de lumière licorne est allée
Ecorniflant le lait de brume d'avant l'aube
Egratignant l'écorce du jour en sa robe
Dans les murs sourds elle entre comme en un palais


Clin d'oeil à Marianne d'où elle resplendit
Poussant des amoureux à retrouver sa trace
Ils la voudraient avec la corne-paradis
Toi tu vas avec leur cœur qui n'est pas de glace


Où est la lune demande petite enfant
Dans la forêt des rues aux yeux de la licorne :
Ce rais de lumière immune qui – face aux bornes

D'ombres – sur la ville entière – l'amour défend

mercredi 22 juillet 2020

INSTANT : DÉLITEMENT - DISTANCE - TRANSFORMATION





Le 23-07-2020

INSTANT : DÉLITEMENT – DISTANCE ET TRANSFORMATION



Au ponton des heures le temps va à la mer
Mais attend-on que le bonheur s'y précipite ?
A chaque pilier sous l'écume – l'instant amer
Démunie son étendue liée et se délite


Or qu'il garde sans-cesse son propre horizon
Et regarde comment – du soleil aux étoiles
Vibrent toutes couleurs du ciel et... Sur sa toile :
Il retient le pas pour le monde et ses raisons


Puis – délaissant le ponton des heures – il tient
Alors mémoire et avenir au bruit d'écume
Et tresse au miroir bleu de la mer tous les liens
Oui ! C'est l'instant dégagé de toute amertume


Décochée de la face suspendue du temps
Ce sera Lune accrochée à l'endroit des rêves
Et c'est aux soirs d'Humanité qu'on l'aime tant

Pour son histoire intermittente et sans trêve

dimanche 19 juillet 2020

LA CHAÎNE DU TEMPS NE POURRA LABOURER LONGTEMPS LES CŒURS




Le 20-07-2020


LA CHAÎNE DU TEMPS NE POURRA LABOURER LONGTEMPS LES CŒURS


Si elle est : successifs plongeons dans la douleur
La vie se résume alors à un profond bagne
Dont son suif du temps fait précipice au bonheur...
Mais exhumant belles heures en corps qui gagne ?!


Si le temps des révoltes est encore mûr
Fais chanter toutes leurs récoltes avec charme
Dans l'âme profonde de tes si minces murs
Monde et soleil pour tous te prennent dans leur trame


Pense alors à la résurrection des amants
Dansant en leur action à la soif de justice
La tenant égale à leur amour et … Ciment
De leurs aspirations et beaux rêves complices


La chaîne du temps ne laboure plus les cœurs
Si à l'égard de tout son rythme qui les creuse
Misère écarte à des moments avec vigueur

Chronos pour la levée de sa chair valeureuse

jeudi 16 juillet 2020

ORCHESTRE PHILARMONIQUE DE RADIO FRANCE Direction Barbara Hannigan

https://www.facebook.com/watch/live/?v=287696942290002&ref=notif&notif_id=1594922416185925&notif_t=live_video_explicit

Hummel: Complete Piano Trios

UN TEMPS CISELÉ PAR L'ESPOIR






Le 16-06-2020




UN TEMPS CISELÉ PAR L'ESPOIR



En grand cœur d'arc-en-ciel dans les embruns
Kyrielles de rayons en fleurs effacent
Le brisant du grain qui en noir d'emprunt
Au brillant du couchant cède la place





Je te ferai passer mille couleurs
pour ton temps avec légères semences
En instants égrenés dans la chaleur

De brins d'espoir rouge au soleil immense

Pas de Quartier – « Le capital se radicalise »

Pas de Quartier – « Combattre la division, et exiger la justice »

Grigoras Dinicu - Hora Staccato REMASTERED

mercredi 8 juillet 2020

POÈME CAUSE DE BEAUTÉ SANS SACRIFICE AIME CAUSER LIBERTÉ QUI EST SON OFFICE





Le 9-07-2020



POÈME : CAUSE DE BEAUTÉ N'EST SACRIFICE
IL AIME CAUSER LIBERTÉ QUI EST SON OFFICE !



Poème : office du tourisme en nos pensées ?
Non ! Ses mains au miroir des choses – leurs abysses
Vont à chaque fois – en nouvel espoir – bisser
Sur le beau bord du souvenir : l'Ici des isthmes


Est-ce possible en la chair du monde excité ?
Aux décibels d'enfer Beauté quand-même abonde
Va cueillir au bout des ongles la Liberté
Saillie des mains de l’Égal qui la rend féconde !


Qu'elle ne faillisse aux tempêtes – à leur grand bruit !
Qu'elle sache hisser sa tête dans toutes ses danses
Elle pourra ne pas se perdre dans la nuit
S'allumant d'éclairs et de grains où elle pense


Sur flan des métropoles en leur océan
Et au flux sur leurs môles s'engage sa vague
Qui – avec l'écume au vent – rentre en trou béant :
Gorge exhumée à leur ventre qui s'élague


Si au hachoir d'espoirs – Misère troue Présent
Elle va arasant la cache de Mémoire
Qui demeure comme roche au fin creux des ans... :

Elle ne mâche plus son savoir dans des armoires !.

mardi 7 juillet 2020

QUI CROIT QUE LUMIÈRE AU POUVOIR APPARTIENT NE VOIT QUE C'EST AUX FERS DES LAMPISTES QU'IL TIENT






Le 8-07-2020


QUI CROIT QUE LA LUMIÈRE AU POUVOIR APPARTIENT
NE VOIT QUE C'EST AUX FERS DES LAMPISTES QU'IL TIENT !



Si les lampistes au plus obscur des chevets
Du monde veulent contrôler ceux qui le pensent
Que dans leurs mains la vérité à entraver
Suppose qu'ils y roulent pâte de violence


Ils le savent : d'eux maître vigilance attend
Se gavant de se repaître avec sa puissance
Ils bavent de paraître avec lui dans leur temps
Et lavent leurs corps dans une eau de pestilence


Ni patience de la misère et de l'exil
Ni sa douleur – ni sa souffrance qui lacèrent
Leurs peaux – n'apitoient la déliquescence vile
Qui voit bien l'étau qui dans l'enfer les resserre


Attention à la patience du bœuf qui rue
Et à trop croire que toujours il se rabaisse
La « grande science » du puissant ne voit sa mue

Histoire qui dans le neuf retire toute laisse

lundi 6 juillet 2020

SI DANS LE SOIR QUI VIENT DANSE UN ESPOIR QUI TIENT ...




Le 7-07-2020


SI DANS LE SOIR QUI VIENT
DANSE UN ESPOIR QUI TIENT ...


Soleil glissant sur l'émeraude-arbre – en diamant
Déclinant en or sur le haut des balconnades
Tu viens dans les nuages en rose d'aimant
Gage d'azur un vent les emmène en ballade


Pigeons en vol séparé vont gicler aux toits
Hirondelles font ballet de danses furtives
Et l'horizon vous offre une couleur festive
Carrousel des rues ! L'obscur prend vos murs et boit


Boit l'azur royal entre lunaires soldats
Qui rentrent dans la ville au rang fixe de veille...
La paix au ciel d'encre doucement vous aida

A garder dans l'air frais souvenir du soleil  

vendredi 3 juillet 2020

LES MAILLES SERRÉES DE LA RESPIRATION ACCUEILLENT TOUTES LES VOIX





Le 4-07-2020


LES MAILLES SERRÉES DE LA RESPIRATION ACCUEILLENT TOUTES LES VOIX




Pour plèvre de ton silence Bohème mord
Aux lèvres des voix qui lancent au corps l'antienne
Du soir où tu fais tienne fraîcheur de fontaines
Où boire au temps d'où un nouveau poème sort

Car c'est bien vers l'art que se tourne le hasard
Quand il se perd aux pensées qui en font calcul
On le rattrape en les voix qui sont ses émules
Le voilà qui vient dans leur sens sans crier gare

Si terne est la vie qui toute aux promesses tient
Vois : en nos assemblées les mots toujours se trouvent
A chaque fois nouveaux grains de blé se découvrent
Empreints de raison pour train du monde qui vient

Avec la rage ne négocie pas tes mots
Quand avec eux une nouvelle joie s'entrouvre
Fais-les valser puis incruste-les en émaux
Avec eux une nouvelle histoire se prouve

Et la raison de guerre à n'écouter chanter
Des voix pour la fabrique impromptue d'un poème
Ne tient qu'en enfer et prison sans liberté
Que celle d'y vaquer avec au cœur : la haine

L'épée ne sert plus au monde qu'à y ramper
La rentrer - écouter bien les rondes qui montent
Leurs voix portées rentrent en nos corps comme sondes
Ce n'est nous faire violence en leur juste paix

Elles nous atteignent – on sait – dans notre port
Qu'on règne avec la servitude volontaire
C'est à ne laisser puissants tenir terre entière
Or qui cultive haine en ersatz de décor ?!

Oui ! Qui rampe et s'exalte sans plus rien entendre
Que ce fric-frac qui lui donne son riche pain
De son espoir qui fuit – l'étranger n'est lapin

Sans-droits - Misère abondent et sont monde en cendres

jeudi 2 juillet 2020

SUR LÈVRE DE RUE SE GRAVE LE FIL DU SOIR





Le 2-07-2020


SUR LÈVRE DE RUE SE GRAVE LE FIL DU SOIR


Là – dans l'instant où tu te découvres – Soleil
Mon cœur s'ouvre à un autre temps : celui de veille
Et les moutons – du ciel s'en vont discrètement
Alors que le vent souffle ma feuille gaiement


L'azur amplifie les bruits aux lèvres des rues
Plis aux toits en brisures se sèvre Lumière
Qui pousse le souffle des voix à vibrer nues
En les enchevêtrant comme en une chaumière


De tout horizon elles sont venues chanter
Une si douce harmonie que le cœur attache
Comme en nid : liberté avec égalité
Qu'il soit dit que raison y module partage !


Et – à faire venir du lointain la rougeur
Le pâle sans teint au miroir du crépuscule
Déballe le soir le creuse comme gageure

Pour l'avenir d'humains qu'un ancien temps s'annule

Jardin Féerique de Maurice Ravel

https://www.arte.tv/fr/videos/097638-002-A/le-jardin-feerique-de-ravel-par-les-metaboles-et-philippe-beziat/