Le 4-07-2020
LES MAILLES SERRÉES DE LA
RESPIRATION ACCUEILLENT TOUTES LES VOIX
Pour plèvre de ton
silence Bohème mord
Aux lèvres des voix qui
lancent au corps l'antienne
Du soir où tu fais tienne
fraîcheur de fontaines
Où boire au temps d'où
un nouveau poème sort
Car c'est bien vers l'art
que se tourne le hasard
Quand il se perd aux
pensées qui en font calcul
On le rattrape en les voix
qui sont ses émules
Le voilà qui vient dans
leur sens sans crier gare
Si terne est la vie qui
toute aux promesses tient
Vois : en nos
assemblées les mots toujours se trouvent
A chaque fois nouveaux
grains de blé se découvrent
Empreints de raison pour
train du monde qui vient
Avec la rage ne négocie
pas tes mots
Quand avec eux une
nouvelle joie s'entrouvre
Fais-les valser puis
incruste-les en émaux
Avec eux une nouvelle
histoire se prouve
Et la raison de guerre à
n'écouter chanter
Des voix pour la fabrique
impromptue d'un poème
Ne tient qu'en enfer et
prison sans liberté
Que celle d'y vaquer avec
au cœur : la haine
L'épée ne sert plus au
monde qu'à y ramper
La rentrer - écouter
bien les rondes qui montent
Leurs voix portées
rentrent en nos corps comme sondes
Ce n'est nous faire
violence en leur juste paix
Elles nous atteignent –
on sait – dans notre port
Qu'on règne avec la
servitude volontaire
C'est à ne laisser
puissants tenir terre entière
Or qui cultive haine en
ersatz de décor ?!
Oui ! Qui rampe et
s'exalte sans plus rien entendre
Que ce fric-frac qui lui
donne son riche pain
De son espoir qui fuit –
l'étranger n'est lapin
Sans-droits - Misère
abondent et sont monde en cendres
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