lundi 30 novembre 2020

SUR LA "PLACE DE LA NATION" On prend ses marques Malgré les masques





A Paris Le 30-11-2020



SUR LA « PLACE DE LA NATION »

On prend ses marques

Malgré les masques




Au travers des rangs de nuages insistants

Le soleil mord – il tranche mais il prend son temps

Noire Marianne regarde Place en guetteuse

Soleil ! Tu lui lances ta lumière rieuse !



Marchand ambulant ! Tes fruits égayent mon banc

Autour duquel des passants tournent et retournent

Ronronnement de la ville où le trafic s'enfourne...

Vibre dessous – gronde : « Prolétaire Serpent » !



Travailleurs infatigables pressant leur vie

Pendant que vieillards au pas feutré la comptent...

Marchand ambulant ! Tu vends tes fruits à l'envie !

Ma ville ! Ta rumeur – d'un seul coup remonte

Sur le fond de résonance des boulevards...

2 Heure ! Je t'abandonne trace d'un humble art

 

dimanche 29 novembre 2020

POUR UNE AMIE - "La Délie" Disparue





Paris Le 30-11-2020



POUR UNE AMIE :

« La Délie » Disparue




Dans le froid blêmissant crépite la douleur

Pour un être si endurci au « Jeu de Paumes »

Qui semblait avoir assassiné son malheur

C'était sans compter l'unique étoile et son baume


Avait-elle joué l'exil et son errance

Toujours est-il que « Délie » avait disparu

« Rose de personne » - « De seuil en seuil » : perdus

Or la fontaine ne brûle dans son essence...


A moins que glacée ou asséchée – elle meurt

Et on n'aurait entendu aucune complainte

Mais l'amande ne tremble à l'écoute du cœur

Descendue d'yeux jaloux nourris de tant d'absinthe


Qui est blessé ? Corps se perdant en division ?

Le noyau de la nuit au-delà du froid blême

Appelle tout Paris à lever son bâillon

Toi ! D'où tu es : Unis ta lumière que j'aime


Pour « bête immonde » ne sera fécond le temps

Les amis de ta jeunesse crient toujours : « Gare » !

Et nul ne peut les séparer sauf s'il prétend

Couper la poire en deux et s'ériger en phare !


Mais quel amour resterait-il à partager ?

O Ma douce amie – Musique suave en guerre

Ferait à l'unisson tel ramdam enragé

Que ton étoile même en perdrait sa lumière !

 

OSSIP MANDELSTAM : Un poète russe à la mesure de son temps



Dernière édition par Babel le Ven 3 Jan - 15:26, édité 1 fois

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En poésie, la parole est libre - Page 3 Empty Mandelstam (1)

Message  Babel le Ven 3 Jan - 11:52

Citations et extraits :
La poésie est un pouvoir, car pour elle on vous tue.
****
Au peuple il faut un vers secrètement natal 
Pour qu’indifféremment il secoue sa torpeur 
Et qu’avec la vague de châtaigniers aux boucles de lin 
Il se lave dans le souffle du vers.

***
Ce qui distingue la poésie de la parole machinale, c’est que la poésie justement nous réveille, nous secoue en plein milieu du mot. Ce dernier se révèle alors à nous d’une étendue bien plus vaste que nous ne l’imaginions, et nous nous rappelons soudain que parler veut dire : se trouver en chemin.
(...)

Nel mezzo del cammin di nostra vita (1)- au milieu du  chemin de ma vie, j'ai été arrêté dans l'épaisse forêt soviétique par des bandits qui se disaient mes juges. C’étaient des vieillards au cou noueux, à la petite tête d’oie, indignes de porter le poids des ans. Pour la première et la seule fois de ma vie, la littérature eut besoin de moi, elle me pétrissait, me ballottait, me malaxait, et tout était terrible comme dans un rêve de jeune enfant. (...)

Je m'extirpe de ma pelisse littéraire et la piétine. Avec ma seule veste par un froid de moins de trente degrés je ferai trois fois le tour des boulevards circulaires de Moscou. Je me sauverai de cet hôpital jaune qu'abrite le passage Komsomol pour aller à la rencontre de la pleurite, d'un refroidissement mortel, pourvu que je n'aperçoive plus, boulevard Tverskoï, les douze fenêtres éclairées de l'obscène maison où vivent les Judas, pourvu que je n'entende plus sonner les deniers d'argent, ni le comptage des feuilles imprimées. 

(L’Entretien sur Dante, traduction Jean-Claude Schneider - Éd. La Dogana) 

(1) Il s'agit du premier vers de La Divine Comédie de Dante

______________
Ossip Mandelstam.
Né en 1891. Poète acméiste, proche d'Akhmatova, de Tsvétaïeva et de Pasternak. 
La lecture de son poème sur Staline (cf. message précédent) lui vaut d'être envoyé en camp, en 1934, à Voronej, où il rédige trois cahiers de poèmes. Libéré en 1937, il est à nouveau déporté l’année suivante, et meurt le 27 décembre 1938 près de Vladivostok.

Ce n'est qu'après l’effondrement de la dictature bureaucratique stalinienne qu’une édition partielle de ses œuvres est réalisée en Russie.

Ajoutons que rien n’aurait été possible sans la ténacité et le courage de sa femme, Nadedja, qui apprit ses textes par cœur, les fit circuler clandestinement, et leur permit ainsi d’échapper à la destruction. La lecture de son livre de mémoires Contre tout espoir est vivement conseillée.


Dernière édition par Babel le Dim 5 Jan - 9:42, édité 1 fois

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Message  Babel le Ven 3 Jan - 12:12

Extraits des Cahiers de Voronej piochés sur la toile.


En me privant des mers et de l’élan et de l’aile, 
en donnant à mon pied l’assise d’une terre violente 
qu’avez-vous gagné ? Piètre calcul!
Vous ne m’avez pas pris ces lèvres qui remuent ".

mai 1935, Voronej.

***

Non, ce n'est pas la migraine, mais donne-moi le bâton de menthol, 
Ni les langueurs de l'art, ni les couleurs de l'espace joyeux ... 

Ma vie a commencé dans l'auge humide de grasseyantes paroles, 
Elle a continué en tendre soie de lampes à pétrole. 

Puis quelque part dans la datcha, dans le livre chagrin du bois, 
Elle a pris feu dieu sait pourquoi, en énorme incendie lilas. 

Non, ce n'est pas la migraine, mais donne-moi le bâton de menthol,  
Ni les langueurs de l'art, ni les couloirs de l'espace joyeux ... 

À travers des verres de couleur, ensuite, j'entrevois péniblement :  
Une terre comme calvitie rousse, un ciel comme massue menaçant ... 

Plus loin encore cela m'échappe, plus loin c'est comme en guenilles, 
Une vague odeur de résine et comme d'huile de baleine rancie ... 

Non, ce n'est pas la migraine, mais le froid de l'espace asexué,  
Le cri de la gaze qu'on déchire, le roucoulis de la guitare phénolée ... 

23 avril - juillet 1935, Voronej. (Traduction de Philippe Jaccottet.) 


***

La mendiante

Je ne suis pas encore mort, encore seul, 
Tant qu'avec ma compagne mendiante 
Je profite de la majesté des plaines, 
De la brume, des tempêtes de neige, de la faim. 

Dans la beauté, dans le faste de la misère, 
Je vis seul, tranquille et consolé, 
Ces jours et ces nuits sont bénis 
Et le mélodieux labeur est sans péché. 

Malheureux celui qu'un aboiement effraie 
Comme son ombre et que le vent fauche, 
Et misérable celui qui, à demi mort, 
Demande à son ombre l'aumône. 

Janvier 1937, Voronej. (Traduction P. Jaccottet)

***

Ce cher levain du monde – 
sons, larmes, labeurs –
les accents pluvieux
des malheurs qui commencent à bouillir
et les pertes phonétiques,
d’om, de quel minerai, les retirer ?

Première fois que dans  la mendiante
mémoire tu pressens ces fosses
aveugles, pleines d’une eau cuivreuse –
et sur leurs traces tu marches,
de toi dégoûté, de toi inconnu –
à la fois l’aveugle et son guide

Voronej, janvier 1937. (Traduction de J-C Schneider.)

***

A mes lèvres je porte ces verdures, 
Ce gluant jurement de feuilles,  
Cette terre parjure, mère 
Des perce-neige, des érables, des chênes. 

Vois comme je deviens aveugle et fort 
De me soumettre aux modestes racines,  
Et n'est-ce pas trop de splendeur 
Aux yeux que ce parc fulminant ? 

Les crapauds, telles des billes de mercure, 
Forment un globe de leurs voix nouées, 
Les rameaux se changent en branches  
Et la buée en chimère de lait. 

30 avril 1937, Voronej - (Traduction de P. Jaccottet.) 

***

Sur la terre vide clochant malgré elle 
D'une démarche irrégulière et douce, 
Elle va, devançant un petit peu 
Sa rapide compagne et l'ami plus âgé à peine. 
Ce qui l'entraîne est la légère entrave 
De cette infirmité qui vivifie,  
Et l'on dirait que voudrait s'attarder 
Dans sa démarche le soupçon lucide 
Que cette journée de temps printanier 
Nous est l'aïeule de la voûte du tombeau 
Et que tout commence éternellement. 

Il est des femmes proches de la terre humide. 
Et chacun de leurs pas est un sanglot sourd. 
Leur vocation est d'escorter les morts 
Et, les premières, d'accueillir les ressuscités. 
C'est un crime d'en exiger de la tendresse. 
Au-dessus de nos forces de nous en séparer.  
Ange aujourd'hui, demain ver du tombeau, 
Après-demain -  simple contour, à peine.  
Ce qui fut notre pas sera hors de portée, 
Les fleurs seront immortelles. Le ciel d'un seul tenant. 
Et ce qui adviendra : simple promesse. 

4 mai 1937, Voronej. (Traduction de P. Jaccottet.)

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Message  Babel le Sam 4 Jan - 17:08

Poèmes lus sur Peozibao : 

                                                         Le 1 janvier 1924 

Le temps - celui qui sur sa tempe meurtrie l'embrassa, 
Avec une tendresse filiale ensuite 
Il se souviendra que le temps, pour dormir, s'est couché 
Sous la fenêtre dans l'amoncellement du blé. 
Le siècle - celui qui en a soulevé les paupières malades 
(Deux pommes somnolentes, lourdes) 
Entend la rumeur, l'incessante, depuis que grondèrent 
Les fleuves des temps mensongers, sourds,  

Il a deux pommes somnolentes, le souverain-siècle, 
Et une belle bouche d'argile,  
Mais sur la main languide de fils vieillissant 
Il se penche, agonise. 
Je sais : le souffle de vie s'use chaque jour,  
Encore un - et ils interrompent 
Le chant simple qui parle des offenses d'argile, 
Et les bouches, ils y coulent de l'étain. 

Ô la vie argileuse ! Ô l'agonie du siècle ! 
Celui-là seul, je le crains, te comprend, 
En qui habite le sourire impuissant de l'homme 
Qui s'est perdu à lui-même. 

Quelle douleur - chercher la parole perdue, 
Relever ces paupières douloureuses 
Et, la chaux dans le sang, rassembler pour les tribus 
Étrangères l'herbe des nuits. 

Siècle. La couche de chaux dans le sang du fils malade 
Durcit. Moscou sommeille, une huche de bois. 
Et aucun lieu où fuir le souverain siècle ... 
La neige a une odeur de pomme, comme jadis. 
J'ai envie de fuir loin de mon seuil. 
Mais où ? La rue est sombre 
Et, comme du sel répandu sur les pavés, 
Ma conscience, étalée devant moi, blanchit. 

Par les ruelles, entre les taudis, sous le rebord des toits, 
J'avance, sans aller loin, tant bien que mal, 
Caché, banal voyageur, dans ma fourrure de courant d'air, 
Longtemps je m'efforce d'agrafer la couverture. 
Défile une rue, une autre encore, 
Craque comme une pomme le bruit gelé des traîneaux, 
Et le nœud, trop serré, résiste, 
Sans cesse échappe de mes mains. 

Avec tout un chargement de quincaillerie, de ferraille, 
La nuit d'hiver gronde dans les rues de Moscou. 
Cogne à coups de poissons gelés, jaillit avec la vapeur 
Des maisons de thé roses - on dirait l'écaille d'un gardon. 
Moscou - une fois de plus Moscou : "Je te salue". 
Je lui dis : "Pardonne, il n'y a plus de mal. 
Comme autrefois, je les accepte pour frères. 
Cette morsure du gel, ce verdict du brochet." 
Flamme sur la neige, la framboise de l'apothicairerie, 
Quelque part crépite l'underwood ;  
Le dos du cocher, presque une archine de neige :  
Quoi de plus ? On ne te touchera pas, te tuera pas. 
La beauté de l'hiver, dans les étoiles un ciel de chèvre 
S'est répandu, son lait brûle. 
Et contre les patins gelés la couverture frotte 
Sa crinière de cheval et siffle. 

Mais les venelles boucanées au pétrole 
Ont avalé neige, framboise, glace, 
Pour eux tout pèle, rappelle la sonatine des Soviets,  
Les fait se souvenir de l'année vingt. 
Est-il possible qu'à l'ignoble médisance je livre 
- Il a encore son odeur de pomme, le gel - 
Cet étrange serment que je fis au quatrième était, 
Lourdes promesses jurées jusqu'aux larmes ? 

Qui d'autre vas-tu tuer ? Qui d'autre rendre illustre ? 
Des mensonges, lequel inventeras-tu ? 
Ce cartilage de l'underwood : plus vite arrache la touche - 
Et tu trouveras la mince arête du brochet ; 
La couche de chaux dans le sang du fils malade 
Se dissipe, et de bonheur le rire gicle ... 
Mais les machines à écrire - leur sonatine simple 
Est l'ombre seulement de ces puissantes sonates. 

Traduction de Jean-Claude Schneider.  


L'homme qui trouve un fer à cheval 
Regardant la forêt nous disons : 
Voici la futaie à vaisseaux et mâtures, 
Les pins roses, 
Jusqu'à la cime dépouillée de leur fardeau floconneux, 
Bien dignes de grincer dans la tempête, 
En arbres solitaires, 
Dans un air furieux, déboisé ; 
Rivés au pont dansant du navire, 
Ils garderont leur aplomb sous les talonnades salées du vent. 

Et le navigateur 
Dans sa soif débridée d'espace, 
Traînant par les cahots humides son frêle instrument de géomètre, 
Confrontera à l'attirance du giron de la terre 
La surface rêche des mers. 

Et nous, humant l'odeur 
Des larmes résineuses qui suintent à la coque du navire, 
Admirant ces planches 
Rivetées, composées en étanches cloisons 
Non par le charpentier de Bethléem mais par l'autre 
- père des voyages et ami du marin -  
Nous disons :  
Ils ont eux aussi connu la terre 
mal commode comme l'échine d'un âne ; 
Alors, de toutes leurs cimes, ils oubliaient leurs racines, 
Sur quelque illustre cordillère 
Et bruissaient dans l'averse fade, 
Proposant vainement au ciel d'échanger contre une pincée de sel 
Leur noble fardeau. 

Par où commencer ? 
Tout craque et tout tangue. 
L'air frémit de comparaisons. 
Nul mot qui n'en vaille un autre, 
La terre gronde de métaphores 
Et les agiles carrioles, 
Attelées à des nuées voyantes d'oiseaux épaissies par leur effort, 
S'émiettent 
A vouloir rivaliser avec les favoris hennissants de l'antique hippodrome. 

Heureux trois fois qui dans le chant fera entrer un nom ; 
Parée d'un nom sa chanson 
Vit plus longuement parmi ses compagnes, 
Reconnaissable au bandeau de son front 
Qui la préserve de la folie, de tout parfum entêtant, 
De l'approche du mâle 
Comme de la senteur laineuse d'une bête puissante 
Ou de l'odeur du thym écrasé entre deux paumes. 
Parfois l'air est obscur comme l'eau et toute vie y nage, poisson 
Écartant des nageoires la sphère 
Compacte et souple, à peine tiédie - 
Cristal où se meuvent des roues et des chevaux s'effarouchent, 
Humide terreau de Nérée, chaque nuit relabouré 
A renfort de fourches et de tridents et de houes et de charrues. 
L'air est pétri d'une pâte aussi dense que la terre - 
On n'en peut pas sortir et il est dur d'y entrer. 
Un frisson parcourt les arbres comme un battoir vert ;  
Les enfants jouent aux osselets avec des vertèbres d'animaux morts. 
Le comput de notre ère touche à sa fin. 
Merci pour ce qui fut : 
Moi le premier je me suis trompé, j'ai perdu le fil et le compte. 
Notre ère tintait comme une boule d'or, 
Creuse, lisse, que nul ne soutenait, 
Et répondait au moindre attouchement par "oui" et "non". 
C'est ainsi qu'un enfant vous répond :  
"Je te donnerai" ou "je ne te donnerai pas cette pomme" 
Et son visage est l'empreinte fidèle de la voix qui prononce ces mots. 

Le son vibre encore quand la cause du son a disparu. 
Le cheval gît dans la poussière, il hennit, couvert d'écume, 
Mais la torsion violente de son cou 
Garde mémoire de la course aux foulées gaspillées, 
Lorsqu'il avait non pas quatre membres 
Mais autant qu'il y a de pierres sur la route, 
Quadruplement relayées 
A chaque rebond sur la terre de son amble brûlant. 
Ainsi l'homme qui trouve un fer à cheval 
Souffle pour en chasser la poussière 
Et le frotte avec de la laine jusqu'à le faire briller 
Ensuite 
Il l'accroche à sa porte 
Pour lui donner du repos 
Et ce fer n'arrachera plus d'étincelles au silex. 
Les lèvres d'hommes 
qui n'ont plus rien à dire, 
Gardent l'image du dernier mot proféré, 
Comme, dans notre main, demeure le sentiment d'un poids 
Alors que la cruche s'est à demi vidée sur le chemin de la maison. 
Ce n'est pas moi qui dis ce que je dis là, 
Ce sont des mots extraits de la terre comme des grains 
d'un froment pétrifié. 

Certains sur des monnaies figurent un lion, 
D'autres une tête ; 
Cuivre ou bronze, ces pastilles 
Ont même honneur dans la terre où elles gisent. 
Le siècle, à vouloir les éprouver, y a imprimé ses dents. 
Le temps me rogne comme une pièce de monnaie 
Et je me fais à moi-même défaut. 

1923, Moscou. Traduction de Louis Martinez.

 

Le Poète Maurice Scève et La Double Influence : Pétrarque et Dante

https://youtu.be/VDezEbDh-Ac

SCHUMANN - THE GREAT PIANO WORKS

https://youtu.be/USirRZyXdpw

MUSIQUE EN LIVE - Société Philarmonique de Moscou Dimitry Sheslin Sergey Dogadin

https://www.youtube.com/watch?v=_ZIrZBrY4Yk&feature=share 

A POEM FOR PAUL CELAN - Pierre JORIS

https://pierrejoris.com/blog/a-poem-or-something-a-gift-a-song-for-paul-celan-at-100/ 

samedi 28 novembre 2020

Rentrer Sa Colère Et Sentir La Ville





Paris Le 28-11-2020




RENTRER SA COLÈRE ET SENTIR LA VILLE


On fait erreur de ne garder la paix en soi

Et que dans l'horreur de leur monde qui aboie

On n'espère s'en sortir que par la colère

On finit par s'asphyxier avec si peu d'air



Le temps de la pensée s'exerce dans la paix...

Les gens sur le boulevard desserrent ses lèvres

Et ils lui inoculent un parler épais

Qui franchit le lointain lui offrant une trêve


Un rap endiablé fait résonner le trafic

Se mêlant aux cris des enfants et leur musique

Près des murs on aspire des odeurs exotiques

Près des lampes des arbres rayonnent d'or magique


Le temps de la ville se précipite un peu

On entend se réveiller bohème et révolte

C'est tout ce que la puissance d'un jour peut

Susurrer dans les cœurs : la paix d'une récolte

Avec ses fruits dressés contre toute violence

Exercée contre l'Humanité qui se relance


Le soir avançant : les marches se font pressées

Mais combien se tissent encore de paroles

Que ce soient celles de tous amants enlacés

Celles d'enfants racontant aux parents l'école

Celles de jeunes assoiffés de liberté...

Oui ! Le temps de la ville s'est précipité !

 

LES LIEDER DE SCHUBERT PAR FELICITY LOTT

https://www.youtube.com/watch?v=fYiw37hpZtY 

mardi 24 novembre 2020

Confirmée par le Journal "Le Monde" : Mise en cause de la validité des tests PCR et Plainte Judiciaire

 

Plainte judiciaire internationale en cours contre l'arnaque des test PCR

Le Dr Reiner Fuellmich, avocat spécialisé en protection des consommateurs en Allemagne et en Californie et
membre de la commission d’enquête allemande sur le Covid, a monté un réseau d’avocats internationaux de plus
de 60 pays, pour plaider dans la plus grande affaire de responsabilité délictuelle de toute l’histoire : la fraude du
Covid et le crime contre l’humanité qu’il représente, au sens des tribunaux de Nuremberg.
 
Nous en arrivons à la partie la plus importante de notre enquête, à savoir que le test PCR part de
prémices qui sont fausses et ne sont nullement étayées par la science.
Nous avons ainsi appris que, contrairement aux dires de MM. Drosten et Wieler et de l’OMS, il ne
renseigne pas du tout sur un quelconque état infectieux qui serait dû à la présence d’un virus, et encore
moins sur une infection qui serait causée spécifiquement par le CoV-2 du SRAS.
Non seulement les tests PCR n’ont jamais été expressément approuvés à des fins de diagnostic , comme
du reste le signalent les notices les accompagnant et comme leur inventeur lui-même, Kary Mullis, n’a eu
de cesse de le répéter, mais ils ne sont même pas faits pour diagnostiquer des maladies.
 
Autrement dit, et contrairement aux affirmations répétées de MM. Drosten et Wieler et de l’OMS depuis
la proclamation de la pandémie, un résultat positif au test PCR ne signifie absolument pas qu’il y ait
infection.
Lorsqu’une personne est positive, cela ne veut pas dire qu’elle soit en état infectieux, encore moins
qu’elle soit contaminée par l’agent pathogène contagieux du SRAS-CoV-2.
Le CDC américain lui-même en a convenu à la page 38 d’une de ses publications sur le coronavirus et
les tests PCR, datée du 13 juillet 2020 :
1 – “La détection de l’ARN viral n’implique pas nécessairement la présence d’un virus infectieux ou que
le nCoV 2019 soit l’agent causal des symptômes cliniques que présente la personne testée.
2- La réalisation de ce test n’a pas été établie pour le suivi du traitement des risques d’infection par le
nCoV 2019.
3- Ce test n’exclut pas que l’infection ait pu être causée par d’autres agents pathogènes bactériens ou
viraux.”
 
Il n’est toujours pas certain à ce jour que le virus de Wuhan ait jamais été isolé de manière scientifique,
de sorte que personne ne sait exactement ce que l’on recherche par le biais de ce test .
Et ce, d’autant moins que ce virus, tout comme celui de la grippe, mute rapidement.
Les écouvillons PCR prélèvent une ou deux séquences d’une molécule qui, parce qu’invisible à l’oeil nu,
nécessite plusieurs cycles d’amplifications pour devenir lisible. Or, une amplification qui dépasse l’ordre
des 35 cycles donne des résultats dénués de toute fiabilité et de tout fondement scientifique, comme l’a
rapporté notamment le New York Times.
Pourtant, c’est à 45 cycles que sont fixés le test de Drosten et tous les autres tests recommandés par
l’OMS qui lui ont emboîté le pas. Cela répond-il à une volonté de produire le plus grand nombre possible
de résultats positifs et, partant, d’accréditer la thèse d’un phénomène épidémique ?
Le test n’est pas en mesure de distinguer entre matériel inactif et matériel reproductif.
En effet, un résultat positif peut tout aussi bien se produire lorsque le test a simplement détecté un débris
ou fragment de molécule provenant d’un vieux rhume dont le système immunitaire de la personne a
réussi à se débarrasser.
 
Drosten lui-même déclarait en 2014, dans une interview accordée à un magazine économique allemand
au sujet du prétendu dépistage d’une infection par le virus MERS à l’aide du test PCR, que ce dernier
était tellement sensible que même des personnes en parfaite santé et nullement contaminées étaient
susceptibles d’obtenir un résultat positif.
 
Dr Reiner Fuellmich, AVOCAT INTERNATIONAL