jeudi 19 novembre 2020

O VOUS MORTS EN MER OU AUX MURS !



Poème du 14-06-2014

Repris le 19-11-202O





O VOUS MORTS EN MER OU AUX MURS




Entre murs et tempêtes sur les mers

Tant d’Humanités prises par les fers

Ou par la soif et la faim qui les creusent

Tentent les échappées les moins heureuses


Au demeurant – le vif cri du destin

Pourrait-il passer les petits matins –

De l’autre côté – aux plus proches rives

Où dansent ces flammes qui en dérivent


Car l’issue féconde pour l’exilé

C’est le grand monde où il voudrait aller …

Or il vous est fermé – O Étranger ! -

Mais pas pour tous ceux que vous dérangez


Car pendant ce temps là – richesse exulte

Elle qui – par ses pavois – vous insulte

Et c’est sa fête que tant ne voient pas

Or elle enferme chacun de vos pas


O Monde ! Vous êtes grande prison

Pour vous tous qui cherchez une maison

Vous vous noyez devant nos continents

Et cela semblerait bien pertinent ??


Entendez-vous comme rugit la haine

Qui voudrait vous voir liés par des chaînes ?

Vous êtes désignés comme ennemis

Mais vous demeurez fertiles semis


Votre liberté nous l’avons crié

Pour nous-mêmes et pour vivant foyer :

Seule espérance chantée dans nos vies

Nous ne sommes pas hantés par l’envie


Car votre bon droit renforce le notre

Et s’il faut encore de bons apôtres

Nous serons toujours de vrais Philémons

A arracher notre accueil aux démons


Toutes les terres de la vraie justice

Respirent comme le bon Adonis

Et nous réveillerons le bel amour

Pour tenir Ici votre humble séjour


Partout ailleurs – en dénonçant les murs –

Nous vous convions pour tout notre futur

Et – Ici-même – toutes nos maisons

Encore avec vous-mêmes bâtissons


Et notre pays – sans vous – ne rayonne

Que de canons et tanks qui – chez vous – tonnent

Pour toutes matières que l’on vous vole

Mais – entendons l’hirondelle qui vole !


Du côté du soleil qui nous envoie

Votre humble salut pour notre vraie joie

Oui nous attendons de vous la rencontre

Pour que votre vertu nous en démontre


Jamais nous ne cesserons d’écouter

Ce qui fait briller votre liberté

Dans notre pauvre boîte de Pandore

Si abandonnée à tout marchand d’or


Tout ce délire d’accumulation

Masque là le sort de toute nation

Et l’on n’entend plus vos voix sans calcul

Refusons ce qui – partout – vous bouscule


Vos voix sont celles aussi de nos pays

Votre bon droit ne peut plus être haï

Sans autoriser nos riches mentors

A faire encore à tous de si grands torts


Arrêtons de verser d’immondes larmes

Quand ce sont celles des sauvages armes

Qui vous jettent tout contre murs et mers

Nous connaissons votre « destin » amer


Vous – Ici et Ailleurs – nous convoquez

A ne plus espérer en ces banquets

Pour prébendiers de nos tristes nations

Entendons votre liberté-passion !

 

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