Paris Le 28-11-2020
RENTRER SA COLÈRE ET SENTIR LA VILLE
On fait erreur de ne garder la paix en soi
Et que dans l'horreur de leur monde qui aboie
On n'espère s'en sortir que par la colère
On finit par s'asphyxier avec si peu d'air
Le temps de la pensée s'exerce dans la paix...
Les gens sur le boulevard desserrent ses lèvres
Et ils lui inoculent un parler épais
Qui franchit le lointain lui offrant une trêve
Un rap endiablé fait résonner le trafic
Se mêlant aux cris des enfants et leur musique
Près des murs on aspire des odeurs exotiques
Près des lampes des arbres rayonnent d'or magique
Le temps de la ville se précipite un peu
On entend se réveiller bohème et révolte
C'est tout ce que la puissance d'un jour peut
Susurrer dans les cœurs : la paix d'une récolte
Avec ses fruits dressés contre toute violence
Exercée contre l'Humanité qui se relance
Le soir avançant : les marches se font pressées
Mais combien se tissent encore de paroles
Que ce soient celles de tous amants enlacés
Celles d'enfants racontant aux parents l'école
Celles de jeunes assoiffés de liberté...
Oui ! Le temps de la ville s'est précipité !
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