Paris LE 21-03-2013
Pour Angel Pastor qui
Nous A Tant Appris
Sur La Résonance Entre
Amis de La Liberté et de La Justice
Pendant Les Glorieuses Années du Slam
Qui Resteront Toujours Vivantes Parmi Tous Les Poètes
Qui Ont Connu Cet Être Si Généreux... Disparu La Veille du Printemps !
O CHANTRE DE NOS POÈMES !
A ANGEL
O chantre – tu n’as tenu pour vermeils –
Parmi tes chants –
Que celui de
La grâce :
La rebelle – la vivace
La profonde – la légère –
Et celui de la nouveauté
Qui lui est liée par le rythme
De chair – à chaque fois renaissant
De la souffrance
Tu as banni le brun –
Celui de la lourdeur
Imitant la terre –
Mordant – griffant
Avalant les corps –
Celui de tout pouvoir
Quant à celui de désespoir :
Il est sans majesté –
Il tombe du gris –
Tu l’as tenu à
Distance
Tu as apprivoisé le bleu –
Il est aux braises les plus chaudes –
Consumant toute tristesse
Dans les étoiles que
Tu imaginais
Tu as capté le jaune dans le vert –
Il s’échappe du grand froid –
Il est tête du printemps
Dans l’hiver finissant
Tu as piétiné les causses de tout pays –
Avant et après la neige –
Ils embrassent jacinthes
Et primevères qui
T’ont embrasé
Un samedi de renouveau
Et la première fleur
Que tu effeuillas
Était pour ton
Amour
Elle brillera orange
Comme le soleil
Sur tes lèvres
Endormies
Avant de
Neuves aurores
Tournesols – boutons d’or – marguerites –
Nous les lierons à ton chant –
Ici – dans la ville cosmique –
Au ciel gris nonchalant
Tu as propagé la musique
Des fleurs et des étoiles –
Celle de tous les
Hommes différents
Qui cherchent
La paix dans
La grâce batailleuse
Tu as cultivé l’instant souverain
Des rencontres où seul
Le savoir sans bagages
Est une vertu et
Un amour
Auxquels tu as concédé
Toutes les couleurs
De ta voix
Nous ne sommes pas dans l’ignorance
Du ventre où respiraient
Corps et âme – tes
« Cantos profonde »
Et il fallait tes arcs-en-ciel
Dans le train fou
Des orages qui
Nous séparaient
C’était ton intensité variable
Entraînant le grand panel
Du peintre dans
La lumière déclinante
Du soir
Je te regarde – encore – ami chantre –
Dans le poudroiement
Des feux urbains –
Ton timbre
Les filtrait
A travers ta barbe
D’anti-prophète …
Nous l’accordons avec
Notre espoir de
Clarté
Pour la veine de nouveautés
Qui ne saignent pas
Sur le blanc de
L’innocence
Nous inscrivons toute
L’amplitude de ta voix
Sur ce sol sourd
Même si la pluie
Semble remplir
Le seau de
Nos mots
Tu nous feras attraper encore
Des gisements de cristal
Sonnant dans le
Ruissellement
Que le ciel se déverse
Au creux du chant
De nos amours –
Nous avons trouvé quand-même
Avec toi : les fulgurances
D’un azur aux bruits
Flamboyants
Et ton assise – notre
Était partisane :
Tu resteras
Le Pierrot Lunaire
Des miséreux – des solitaires souffrants
Et des exilés
Face
Aux murs livides –
Sous leurs pas –
Dans le déluge –
A même les lèvres
De cette bouche grinçante
Qui crache la circulation
A grande vitesse
Ta langue n’aura jamais été venimeuse
Elle ne faisait pas sienne
La cohue brune et
Tonitruante
Aux arcanes
De la puissance
O notre chantre !...
Nous gardons vermeils
Tes chants d’humanité
Pour appeler le
Printemps
Qui veille
L’ouverture des seuils
A une pavane fleurie
Tu as ramassé tes petites
Et charmeuses épopées
Et nous danserons
Sur les traces
De ces airs
Qui emporteront
Toute la fougue rédemptrice
De l’Ici ne se consumant
Plus jamais – sous
L’auvent de ton
Amour et de ton
Éternelle jeunesse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire