lundi 16 novembre 2020

Pour ANGEL PASTOR : ce Poème du 21-03-2013 : O CHANTRE DE NOS POEMES - Repris, tel quel, Ce 17-11-2020



Paris LE 21-03-2013

Pour Angel Pastor qui

Nous A Tant Appris

Sur La Résonance Entre

Amis de La Liberté et de La Justice

Pendant Les Glorieuses Années du Slam

Qui Resteront Toujours Vivantes Parmi Tous Les Poètes

Qui Ont Connu Cet Être Si Généreux... Disparu La Veille du Printemps !





O CHANTRE DE NOS POÈMES !

A ANGEL




O chantre – tu n’as tenu pour vermeils –

Parmi tes chants –

Que celui de

La grâce :

La rebelle – la vivace

La profonde – la légère –

Et celui de la nouveauté

Qui lui est liée par le rythme

De chair – à chaque fois renaissant

De la souffrance


Tu as banni le brun –

Celui de la lourdeur

Imitant la terre –

Mordant – griffant

Avalant les corps –

Celui de tout pouvoir


Quant à celui de désespoir :

Il est sans majesté –

Il tombe du gris –

Tu l’as tenu à

Distance


Tu as apprivoisé le bleu –

Il est aux braises les plus chaudes –

Consumant toute tristesse

Dans les étoiles que

Tu imaginais


Tu as capté le jaune dans le vert –

Il s’échappe du grand froid –

Il est tête du printemps

Dans l’hiver finissant


Tu as piétiné les causses de tout pays –

Avant et après la neige –

Ils embrassent jacinthes

Et primevères qui

T’ont embrasé

Un samedi de renouveau


Et la première fleur

Que tu effeuillas

Était pour ton

Amour

Elle brillera orange

Comme le soleil

Sur tes lèvres

Endormies

Avant de

Neuves aurores


Tournesols – boutons d’or – marguerites –

Nous les lierons à ton chant –

Ici – dans la ville cosmique –

Au ciel gris nonchalant


Tu as propagé la musique

Des fleurs et des étoiles –

Celle de tous les

Hommes différents

Qui cherchent

La paix dans

La grâce batailleuse


Tu as cultivé l’instant souverain

Des rencontres où seul

Le savoir sans bagages

Est une vertu et

Un amour

Auxquels tu as concédé

Toutes les couleurs

De ta voix


Nous ne sommes pas dans l’ignorance

Du ventre où respiraient

Corps et âme – tes

« Cantos profonde »

Et il fallait tes arcs-en-ciel

Dans le train fou

Des orages qui

Nous séparaient


C’était ton intensité variable

Entraînant le grand panel

Du peintre dans

La lumière déclinante

Du soir


Je te regarde – encore – ami chantre –

Dans le poudroiement

Des feux urbains –

Ton timbre

Les filtrait

A travers ta barbe

D’anti-prophète …

Nous l’accordons avec

Notre espoir de

Clarté

Pour la veine de nouveautés

Qui ne saignent pas

Sur le blanc de

L’innocence


Nous inscrivons toute

L’amplitude de ta voix

Sur ce sol sourd

Même si la pluie

Semble remplir

Le seau de

Nos mots


Tu nous feras attraper encore

Des gisements de cristal

Sonnant dans le

Ruissellement


Que le ciel se déverse

Au creux du chant

De nos amours –

Nous avons trouvé quand-même

Avec toi : les fulgurances

D’un azur aux bruits

Flamboyants


Et ton assise – notre

Était partisane :

Tu resteras

Le Pierrot Lunaire

Des miséreux – des solitaires souffrants

Et des exilés

Face

Aux murs livides –

Sous leurs pas –

Dans le déluge –

A même les lèvres

De cette bouche grinçante

Qui crache la circulation

A grande vitesse


Ta langue n’aura jamais été venimeuse

Elle ne faisait pas sienne

La cohue brune et

Tonitruante

Aux arcanes

De la puissance


O notre chantre !...

Nous gardons vermeils

Tes chants d’humanité

Pour appeler le

Printemps

Qui veille

L’ouverture des seuils

A une pavane fleurie


Tu as ramassé tes petites

Et charmeuses épopées

Et nous danserons

Sur les traces

De ces airs

Qui emporteront

Toute la fougue rédemptrice

De l’Ici ne se consumant

Plus jamais – sous

L’auvent de ton

Amour et de ton

Éternelle jeunesse

 

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