L'EXIL EST DANS NOTRE
ROYAUME
Dans ce royaume on ne
rabâche pas son exil
On le moule aux forêts –
aux lacs – au mers
Ici : on va le hisser
sur les cimes
Aiguisé à la pierre
Il prend feu autour du
ventre qui a faim
Ah ! S'enrouler dans
des nuages chauds
Pour aller faire fondre
les glaces
Et se désaltérer aux
sources
De la compagnie
Quand à l'école
d'altitude
Bruissent de nouveau
Les souvenirs -
Les arbres chantent avec
le vent
Chantent avec les enfants
On est plein du désir
D'une seule terre
Embrassant
L'Humanité
Pour qu'y racine le savoir
S'accordent toutes
Les souches du
Voyage avec
L'inconnu
Et la musique des voix
Peut balayer jusqu'aux
cendres
Des guerres
L’œil de l'exil ne
recouvrira pas
Les traces des pas
Qui y ont dansé..
Il n'est ni neige – ni
sel – ni sable
Ici les bouches lui
envoient leurs baisers
Comme dans les hauteurs
De l'horizon
Tant de visages sans
masques
S'emparent des regards
Amicaux
Pour faire valser leurs
sourires
Comme avec les plus
Inattendus des
Anges
Îles aiguës des songes
dans les dents
On vous confond sans un
cri
Avec – ici – les
crêtes blanches
Rongées par les brumes
Un été pleure son adieu
précoce
Qui décoche ses nuées
De fraîcheur
Sur l'exil et fait partir
Les martinets...
Ces hirondelles peuvent
s'accorder
De doubles séjours
Royaux
Mais …
Leurs nichées
printanières...
Qui ne les voudrait pas
Par tous les temps
Parmi les
Exilés ?
Chut ! Chut !
Ici le vent a cessé
Mais la tempête pourrait
Naître en s'emparant
Des moindres
Nuages et
Les faire s'affaler
Sur notre bord
De montagne
Nous pourrions attendre
La levée d'un arc-en-ciel
Coiffé de toutes
Les couleurs...
Pourtant
Les armes solaires sont
dans nos âmes
Nous ne les fourbirons pas
Aux prétendus héros
De tout conflit
Dans notre
Royaume
Nous irons jusqu'à nous
brûler
Avec le feu des calumets !
Anti-héros !
Découvrons-nous
Inclinons-nous
Devant
Misère et exil...
Nous gravirons les pentes
Débarrassés du vertige
Qui assaille nos songes
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