NON ! LA MARIANNE
N'EST PAS A VENDRE !
Grand charme d'ombres
soupirant des voix
Qui jettent l'alarme sur
la Marianne
Devenue sombre et perdant
son pavois
Mais gardant l'âme d'où
la force émane
Éteinte à minuit –
laissant son secret
Dans l'arbre qui luit –
elle tient mémoire
Sous son étreinte –
avalant les décrets
Qui sabrent notre
véritable histoire
O Marianne tant remise en
question
Dans nos si troubles temps
qu'en toi rebelle
N'est plus enchantée la
libre passion
Pour ta beauté d'égale
fraternelle
Mais dans notre veille
nous n'attendons
Que réveil pour étendre
ta lumière
Jusqu'à embrasser notre
Céladon :
L'amour embrasé pour
brûler nos fers
Toi ! Marianne !
Tu nous rends ses baisers
Sans biaiser sur une inane
présence
C'est pourquoi nous devons
encore oser
Ne pas rester cois devant
la puissance
Si obscur puisse paraître
le monde
Les murs ont la parole
sous les feux
Dans la ville où nous
commençons la ronde
Pour n'être servile en de
pauvres jeux
Car nous ne rangerons
notre savoir
Dans le giron de la grande
fortune...
Nous l'élèverons contre
son miroir
Et en sortirons demeurant
immunes
Sortons de la maladie du
Pouvoir
Lui qui parodie sans-cesse
la science
Tout en prétendant tout
le temps surseoir
A toute l'effective
connaissance
Face à Marianne ils
jouent à ses amis
Nous ne sommes ânes à
leur service
Leur fardeau a beau nous
être remis
Sur notre dos refusons ces
sévices
Hardi ! Contre toutes
leurs singeries !
Regardons bien comme ils
tuent la Marianne
Ne les suivons pas –
nous serions marris !
Leur Bien comme leur Vertu
sont insanes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire