AU TAMIS DU TEMPS DEMEURE
L'ÂME DU BONHEUR
D'être mise au tamis du
temps
La joie en coups de vent
s'étend
Pour l'âme qui en est la
voix
Restant en prise pour ses
choix
Si les rêves du passé
coulent
En passant sans trêve au
moule
De l'actuel vibrant au
corps
Nos vies appellent leur
accord
Passoire de tous nos
désirs
Ce temps à surseoir aux
plaisirs
Nous tient hors de tous
les Pouvoirs
Mais tien et mien sang est
Savoir !
Le paradis des seigneurs
saigne
Tout raidi qu'on ne ne le
craigne
Citoyen aux vertus qui
dorment
Un rien te tue qui fait un
somme
Brocanteurs pour salut
public !
Encarteurs ! Parvenus
cyniques !
Aveuglés ! Fiers de
marcher seuls...
Beuglez en vos marchés
bégueules !
Serial killers de
nouveautés
Vous les déquillez aux
cités
Sourires biaisés sous les
braises
Vous brillez beaux sires à
l'aise
Mais soufflons en un seul
chœur
Sur le gouffre de vos
rigueurs
Car la fièvre est sur nos
lèvres
Or nos rêves elle ne les
sèvre
Ombres tutélaires des
morts
Vos airs sombrent dans vos
décors
Vous siégez sous
l'Apocalypse
Nous vous piégeons dans
nos ellipses
Ferveur accueillant la
misère
Sans savoir treuillé de
l'enfer
Où des despotes
psalmodient
Et garrottent nos mélodies
Ces temps troubles où les
seigneurs
Doublent tant les prieurs
crieurs
Que certifiés pour beaux
honneurs
Ils aboliraient le Bonheur
Ni titubant en leurs
miroirs
Ni adoubant leur pauvre
histoire
Édifions notre rébellion
En nous défiant de tout
champion
Pour victoire de notre
aurore
Nous ne toisons leurs
trésors
Ni festin – ni même
butin
Ni même mutins du
destin !
Au tocsin pour toute
justice
Notre dessein n'est pas
factice
Nous soulevons le poids
des ans
En élevant nos droits
présents
Si l'étreinte des
conséquences
Est bien empreinte de
distance
Les soupirs en poussière
vaine
Vont dépérir cassant nos
chaînes
Car indignés nous sommes
riches
D'assigner les zones en
friches
Au soleil de l'égalité
Qui veille à notre
liberté
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire