SOLEIL EN BANDOULIÈRE NOUS
ENTRONS DANS LA NUIT
Soleil mou – plat et
blanc comme vin
Chaleur tendre et douce
dans l'assiette du ciel gris
Rivière clairsemée de
poissons fauves
Entre rives murales
A crème brûlée
Ce festin qu'elle
attendrait
A la barbe rousse d'un
arbre
Secoue l'estomac
De la ville
Il creuse mes entrailles
Puisque je l'ai épousée...
Or la jeunesse est
absente
Mais là où elle trempe
Le soleil s'ouvre
Ici il vient se faisant
écho brillant
De ce qui commence...
Le printemps
Ne peut s'user à le
reconnaître
On prend son temps
Pour dévoiler dessous
leurs masques
Les tueurs de ce qui
s'épanouit
Nous ne sommes plus au
temps
Des menuets de cour
Scherzo bat
Le mouvement...
Le soleil – de voile en
voile -
Descend sur notre
Table dégarnie
Le festin est nu
Et le vent lui souffle
dessus...
Il se lève – couronnant
La fin d'un jour
De travail
Le travail ! Sans
tête ni voix
Que celle des princes
S'émiette et
Siffle quand il se perd
Voici le merle gambadant
vers nous
Il accrochera peut-être
Un trille à
L'ouverture de la partie
pour
La ville sans dessein
Qui voit se lever un soir
étincelant
Pour le désordre amoureux
Contre l'ordre fou
Des lois
Le festin est nu
Le travail est à nu
Mais les loups des princes
dansants
Sont ôtés ! Et l'on
voit
Des monstres
En vigie
Passer dans des rues sans
fin
Avec des yeux injectés
Du sang de
La haine
On n'attend plus dans la
veille
Les monstres sont à nu...
Il est tard déjà...
Dans son dernier sourire
L'astre flambant neuf
Nous lance un
Dernier regard
Et nous chevauchons déjà
L'ombre âcre et amère
Et nous nous dégageons
De l'âpre guerre des
places
Et des sièges où
ruminent
Les fantassins des
Princes
Notre vent dans nos voiles
Secoue tous les puissants
Dont nous sommes
Pourtant séparés
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire