SOUFFLE TA PARTITION O MISÈRE IGNORÉE !!
La misère est apocryphe
Mais elle peut écrire sur
les fenêtres du monde
Sa grande partition de
lumière
La misère est singulière
Elle ne s'autorise
d'aucune promesse
Quand elle monte au
créneau
Des révoltes
Ce Rien où elle se
déploie
Rappelle l'errance à son
air
Qu'elle fait fuguer
Des racines
Perdues
Au nulle-part
La misère creuse
Un horizon universel
A l'Humanité qui
Se cherche
Ses pas de plus en plus
nombreux
Couvrent de grands espaces
Que nul guide ne peut plus
Intégrer aux chemins de
La fortune impériale
La misère est à l'étroit
Dans ce monde de rapines
si rapides
Où les rats des riches
Prétendent l'enterrer
Comme en leurs
Grands trous
A notre sol
Soit-disant faits de
« Notre sang pur »
Il y a encore derrière
eux :
Des suceurs de sang qui
Traînent partout
Leurs dents de guerre et
de chaos
Ainsi – ô Misère !
On te dit :
Invisible Sauvage
Malpropre ou Rangée
Dans l'ordre hygiénique
Et bien visible
Des faisceaux et des
fantassins
Impériaux et
« nationalement
Nôtres »
Ainsi – ô Misère –
Si tu n'es pas attachée
A nos « flonflons »
militaires
Ni à nos oriflammes
Tu ne rassembles
Que pustules
Putréfiées !!!
Tu n'es identifiable
autrement
Que comme marchandises
Et esclaves bons
A presser
Et – bien sûr on te
renvoie – en notre nom
Ad patres – ad infernum
Là d'où tu viens
Si tu n'es pas estampillé
par les saigneurs de chair
Qui font la loi de guerre
O Misère aux mille fleurs
de pensée
Tu es déniée ou piétinée
Ou rejetée
Mais la tyrannie comme la
terreur
Ne sauraient prendre pied
Dans nos têtes et
Dans nos cœurs
Pacifiques et
accueillants !
Les va-t-en-guerres
peuvent jouer
Une partie d'échec pour
les rois
Qui sont toujours
vainqueurs !
Mais si toi Misère tu
n'écoutes la prophétie
Des barbares civilisés
Ou de ceux qui
Se targuent
D'une nouvelle pour leur
paradis
Pour leur terre d'éden
Toutes celles criminelles
qui
Se veulent supérieures
A l'Humanité
Alors les vendeurs de
guerres
Et de cataclysme
T'apparaîtront
Comme des rois nus
Ces trônes – ces palais
– ces châteaux – ces trésors
Ne pourront longtemps
appeler Justice :
Ce chaos de sang et de
famine
Si vous miséreux
Vous vous transformez en
joueurs de flûte
Pour faire sortir les rats
et les vampires
Du monde-chaos qu'ils
Réservent à
L'Humain
Qu'on t'entende rugir !
O Misère
Sur l'échiquier des rois
Qu'ils soient
Sans voix
Tous ces prétendus
prophètes !
Que terreur – tyrannie
Et fantassins de
Tout royaume
Et empire
S'inclinent devant ton bon
droit
Que leur opulence et leur
chantages
Deviennent clairement
Faits de guerre
Contre le bon droit et
Apparaissent
Pour ce qu'ils sont :
Des chaînes pour
l'esclavage de pays entiers et
Maintenant du nôtre
A travers toi ! O
Misère !
O Misère d'ici et de
partout
L'incendie gronde
Et prétend t'enrôler
comme
Pompier pyromane
En ses flammes
Qui regorgent de
prophéties nouvelles
Qu'ils rengorgent leur
haine
Ceux qui font et défont
Le monde à leurs
Désirs de
Toute puissance et de
paradis
Ton bon droit est ta
raison
Qu'on l'entende
Ici
Dans ce qui demeure
Un empire pour
La fortune
Dressée contre toi
Et que ton invisibilité
apparente
Ton anonymat – ton
errance
Nous fassent respirer
D'un nouveau
Souffle
Capable de mener un long
combat
Pour la liberté de l'égal
En toute paix et
Humanité
Dans la force de nos
différences !
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