samedi 17 octobre 2020

CONTRE LA DERIVE NOS RÊVES GRISENT






Le 17-10-2020




CONTRE LA DÉRIVE NOS RÊVES GRISENT




Quand le silence meurtri de l'oubli

S'augmente d'une science délétère

Qui ne voit – hantée aux bruits qui s'y plient -

Cette voix tentée par bris de lumière ?...


Or l'oubli de l'oubli ne perd chemin

Qu'en se percutant à lumière entière

La voix alors tendue se prend en main :

Voit les plis du temps hors-abri de pierre


La prière hors-hasard attend le prix

Atteint du silence quand l'art aux sens sonne

Science-éclairs pour phares mutins en tonnent :

« Enragés cris-destin en pierre écrits ! »


Où s'éteint hasard – en cage tenu

Pour casser les moindres chants de la terre

En désarçonner secrets et mystères

Traits d'orage – éclairs sont-ils mis à nu ?...


Rendez-vous mouillés par le sel des jours

Ne sont rouillés en recherches nouvelles

Epuiser leur train – voler les séjours

De leur veille où s'égrène la vie belle ?


Tous ces grands soleils et tous ces trous noirs

Que hasard croisant pensée illumine

Et l'éveil de l'enfant pressé de voir :

Vieux et jeunes où les rêves s'animent


En une âme et un corps : tout l'univers

Tout drame est au décor que l'on y pose

S'il s'accorde à leur gamme sans revers

C'est que la trame d'amour encore ose


Guerre veut faire ménage en la paix

Enfer qui tient en gage l'espérance

Tous confondus : ses moles sont « épées »

Pour tuer école en son dû de patience


Oui ! Seuls à seuls – nous sommes agrégats

Et nous nous saoulons en sonnant Misère

Façonnons en ce bousculant dégât

Véhicule où sonne habit de lumière


Qui renvoie encore au monde l'écho

De nos rêves appuyés par la brise

D'automne pour convoyer en égaux

Train de Justice et Nature qui grise


Qu'armée d'infini : la voix du poète

S'entende aux modulations du silence

Dans les bruits qu'elle enfile pour sa fête

Au nid des prosécutions de son sens

 

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