Introduction, Laurent Joly.
Si le vocabulaire courant fait une différence entre « dénonciation »
(fait de signaler un crime aux autorités à des fins judiciaires) et
« délation » (dénonciation intéressée et méprisable), pour l’historien,
cette distinction «
éminemment subjective dans les faits, est peu pertinente. »
Tout pouvoir déclare rejeter avec horreur la délation, anonyme et
abjecte, et ne reconnaître que la dénonciation, civique et franche. Et
tout dénonciateur prétend être animé des meilleures intentions ! En
pratique, dénoncer consiste pour un citoyen ordinaire à en signaler un
autre à l’attention des autorités de police ou de justice, ou à une
instance intermédiaire, dans l’espoir de suites répressives.
Bien des délations sont orales et la lettre anonyme n’est pas la modalité la plus fréquente.
Étudier la délation, c’est d’abord pour l’historien, se confronter
aux problèmes des sources. Beaucoup d’archives d’instances répressives
ont disparu, beaucoup de lettres dont le destinataire et l’allure
générale laissaient présager une délation anonyme ont été retirées du
circuit postal par des fonctionnaires résistants, et les délations
orales n’ont pas laissé de traces. Les lettres anonymes, lorsqu’on les
retrouve, ne permettent généralement pas de saisir la cause réelle au
nom de laquelle le dénonciateur a agi. «
A cet égard, les dossiers
des procédures engagées à la Libération contre des individus inculpés
pour faits de dénonciation commis sous l’Occupation constituent un
matériau complémentaire fort utile pour toute recherche sur le sujet ».
«
Bien qu’honnie par la majorité de la population, considérée à la Libération comme l’un des pires crimes de la collaboration, la pratique de la dénonciation a constitué une réalité marquante dans la France des années noires
(…) De nombreuses personnes ont franchi le pas de la dénonciation, pour
assouvir une vengeance, réparer une « injustice » ou témoigner de leur
zèle politique ». Les Allemands aiment à insister sur l’ampleur du
phénomène de la délation, illustration de l’abaissement moral de la
France. En réalité ils incitent à la dénonciation, au prix de
récompenses souvent très importantes. Les autorités françaises
collaboratrices relaient ces appels, en présentant la dénonciation comme
un acte patriotique. La loi du 25 octobre 1941, adoptée après l’affaire
des otages de Nantes, fait de la dénonciation une « obligation
légale ». D’autre part les services de police allemands recourent à des
indicateurs payés ; tandis que la fascisation du régime et la
collaboration à outrance incitent les adhérents des partis
collaborationnistes à accroître leurs activités délatrices. En zone Sud,
la Légion française des combattants à joué ce rôle dès 1940
Faute d’études historiques complètes sur le sujet, il est
difficile de déterminer la part de la dénonciation dans l’action
répressive des autorités occupantes. Il est probable que la
délation ait été à l’origine de la plupart des affaires de détention
d’armes et de propos antiallemands, que seules les personnes proches
étaient en mesure de révéler. Les délations les plus fréquentes et les
plus constantes portent sur le ravitaillement et le marché noir, dans un
contexte de pénurie. Les historiens observent également que toute
discrimination suscite mécaniquement une dénonciation spécifique : ainsi
dénonce-t-on les communistes, les juifs, les réfractaires au Service du
travail obligatoire. À ce sujet, la faible proportion de délation de
réfractaires au STO semble bien confirmer son rejet massif au sein de la
population française ; la politique antisémite ne fait pas, comme le
STO, consensus contre elle dans la société. La situation des femmes de
prisonniers de guerre, «
placées sous une étroite surveillance
sociale liée à la crainte (le plus souvent fantasmée) de leur
infidélité, suscite d’innombrables ragots et des lettres, anonymes ou
non, adressé aux captifs et à leurs proches ».
«
Afin de "séduire" l’autorité sollicitée et d’orienter son action
dans le sens désiré, le délateur doit s’efforcer d’adopter un certain
langage. En ce sens, les innombrables lettres de dénonciation que l’on
peut consulter dans les archives rendent compte (…) de formes
d’incorporations des normes du pouvoir par les citoyens ordinaires ».
Le dénonciateur se réfère à des valeurs de bien commun, de justice et
se présente souvent comme le porte-parole d’un groupe plus important.
Plus il est sûr de la cause qu’il défend, plus le dénonciateur assume sa
démarche en signant sa dénonciation. Plus il poursuit un mobile
personnel et plus il a tendance à se dissimuler derrière des
justifications. Plus il est inexpérimenté et de modeste condition
sociale, plus le dénonciateur a tendance à rester anonyme. L’une des
idées préconçues les plus courantes sur la délation est qu’il s’agit
d’une pratique cachée et secrète. Les historiens montrent que
le
délateur est au contraire une personne qui parle et qui bénéficie de
l’appui de son entourage, quand ce n’est pas de sa complicité.
La situation la plus fréquente est alors celle du mari et de la femme
qui se mettent d’accord pour dénoncer anonymement un voisin.
Dénoncer à une autorité publique, c’est espérer d’elle une
intervention, c’est donc lui faire confiance, lui reconnaître une
légitimité, lui signifier son adhésion. Beaucoup de lettres de délation
contiennent des marques de soutien à l’égard du régime de Vichy et de la
politique de collaboration.
C’est même souvent sous le signe de la collaboration que s’inscrit la pratique de la dénonciation.
Il n’est pas rare que les dénonciateurs doublent leurs dénonciations en
mettant en concurrence les services français les services allemands.
Les délateurs peuvent d’autre part compter sur une presse relayant leur
ressentiment et leur désir de vengeance : ce sont surtout les
hebdomadaires
Au Pilori et
Je suis partout qui se spécialisent dans ce domaine. Les historiens montrent aussi que «
l’équation femme-délation relève du cliché pur et simple »,
et que la part relativement importante des concierges parmi les
individus jugés à la Libération tient essentiellement aux
caractéristiques de la profession.
La dénonciation totalitaire ? URSS stalinienne, Italie fasciste, Allemagne nazie, François-Xavier Nérard.
L’étude porte sur les régimes policiers, à parti unique, où la
liberté d’expression n’existe pas et où la répression politique et
sociale est féroce. «
Sous un même vocable, on est confronté à des pratiques bien différentes qui rendent difficile une approche globale ».
Il règne dans les trois sociétés, à des degrés divers, une atmosphère
lourde qui incite à la délation ; l’auteur montre que, loin des idées
reçues, la délation n’y est cependant pas un phénomène massif.
Les mécanismes de la terreur stalinienne ne laissent que peu de place
à la dénonciation : elle est présente et accompagne la répression mais
elle n’est pas nécessairement à l’origine de cette répression. La
discrimination légale conduit une partie des habitants à se retrouver
« hors la loi » et donc susceptibles d’être dénoncés. La dénonciation
vise toujours « l’autre ». C’est le manquement à la norme qui est
susceptible de dénonciation. La dénonciation joue également le rôle de
critique des insuffisances de la vie quotidienne, en en attribuant la
responsabilité à des individus : ce type de dénonciation est
particulièrement important en URSS. Les autorités y incitent en
insistant sur l’omniprésence de l’ennemi intérieur.
L’auteur montre que, dans les trois pays, les dénonciatrices ne sont
pas plus nombreuses que les dénonciateurs, au contraire. Le portrait
type du dénonciateur montrerait un homme d’âge mûr et de classe moyenne,
habitant en ville, «
détenant une parcelle au moins de pouvoir symbolique ».
Tout ce qui est réprimé ne l’est pas nécessairement du fait de
dénonciation et tout ce qui est dénoncé n’est pas obligatoirement
réprimé. Il arrive que la dénonciation soit neutralisée, étouffée puis
qu’elle soit utilisée, plus tard, dans un autre contexte, contre le
dénonciateur ou contre le dénoncé.
En Italie et en Allemagne, la dénonciation est gérée par la police alors qu’en URSS «
un vaste système de capteurs est mis en place ». En Allemagne, toutes les dénonciations portées à la connaissance de la
Gestapo
font l’objet d’une enquête ; en URSS, le système est nettement plus
inefficace. Toutes les sanctions consécutives à une dénonciation ne sont
pas violentes, mais les plus simples sanctions peuvent se révéler très
destructrices.
Insulter le « Maréchal ». Dénonciation et répression des délits d’opinion par la justice de Vichy, Virginie Sansico.
Les « infractions de la parole » sont sanctionnées sur la base d’une
législation républicaine à peine amendée par le nouveau régime. Durant
la drôle de guerre c’est la législation de la IIIe République qui
permet, moyennant des interprétations par les juges, de sanctionner les
insultes au chef de l’État ou les critiques à l’égard de l’Armée, qui
sont l’objet de dénonciations.
Les dénonciations pour insulte au Maréchal sont rarement anonymes et
elles sont adressées à la police, soit en interpellant un agent dans la
rue, soit en allant déposer au commissariat. Il s’agit de faits qui se
sont déroulés chez les commerçants, dans des cafés ou des restaurants,
dans les cinémas ou dans les transports publics et qui sont dénoncés par
le tenancier des lieux ou par des clients. Le dénonciateur manifeste
clairement son allégeance politique à la Révolution nationale et à la
collaboration. Il s’agit cependant d’affaires qui tirent presque
toujours leur origine de querelles privées, volontairement déplacées sur
le terrain idéologique afin d’attirer l’attention des autorités.
La dénonciation dans la traque des communistes et des Juifs 1940-1944, Laurent Joly.
Les moments forts de la dénonciation des Juifs ont eu lieu après les
grandes rafles, avec l’entrée en clandestinité ou en semi-clandestinité
des rescapés. Les dénonciateurs sont aidés par des instances
intermédiaires, journaux, et organismes institués par la politique
raciste de l’État français.
La dénonciation constitue au départ la principale ressource de la
police dans la recherche des communistes, elle est ouvertement
encouragée par les autorités et menée par les brigades spéciales, celle
des Renseignements généraux et celle de la Police judiciaire. La
délation prend place dans un ensemble de méthodes complexes et
sophistiquées : informations, interrogatoires et surtout filatures. Dans
ces conditions, l’exploitation directe d’une délation est rare. Le
processus qui conduit de la délation à l’arrestation est donc beaucoup
plus simple et lisible dans le cas des Juifs que dans celui des
communistes.
Les modes de clandestinité sont différents et ne génèrent pas les
mêmes comportements. Alors que les résistants communistes trouvent leur
place dans un vaste système de solidarité militante, qui donne peu de
prise à la délation de voisins, les Juifs qui se cachent sont dans une
situation plus fragile. Ils dépendent d’un environnement d’aide précaire
qui rend beaucoup plus difficile un départ. La plupart des Juifs
arrêtés le sont directement à la suite d’une délation, à leur domicile,
ou dans la rue après un contrôle. Le service des affaires juives de la
Gestapo
reçoit directement les dénonciations qui viennent de lettres anonymes
ou signées, de groupements collaborationnistes français, d’indicateurs
appointés, et de divers organismes allemands. Ces dénonciations servent
à l’établissement de listes qui sont ensuite confiées au service
spécial des affaires juives de la police judiciaire afin qu’elle procède
aux arrestations.
On constate que la répression anticommuniste diminue à partir de 1943
alors que la traque des Juifs sévit plus durement jusqu’à la
Libération. Le service des affaires juives de la police judiciaire et la
3e section des Renseignements généraux ont arrêté plus de 10 000 Juifs,
dont une partie importante a été déportée, mais il n’est pas facile
d’établir la part de la dénonciation dans le processus répressif.
La dénonciation dans la répression du marché noir, Fabrice Grenard.
Le marché noir est «
incontestablement l’un des phénomènes qui a
suscité le plus de dénonciations au cours de la période dans un contexte
politique (la dénonciation du marché noir est encouragée par les
autorités et considérée comme un véritable devoir légal), économique
(l’aggravation des restrictions provoque une généralisation des trafics
dès 1941) et social (la possibilité, pour certains d’échapper à la
pénurie grâce au marché noir attise d’importantes rancoeurs sociales)
particulièrement favorable. » La dénonciation pour fait de marché
noir n’est cependant pas quantifiable. Elle est très importante parce
qu’elle est officiellement encouragée par le régime de Vichy et parce
que la population a tendance à rejeter la responsabilité de la situation
alimentaire sur des boucs émissaires : les commerçants, les paysans,
les Juifs.
Les dénonciations portent sur de petits trafics ordinaires : on
dénonce son commerçant ou son voisin ; dans les campagnes on dénonce les
producteurs agricoles accusés de ne pas respecter la taxation des prix
ou de pratiquer l’abattage clandestin de bétail. Il n’est pas rare qu’un
commerçant en dénonce un autre, afin d’éliminer un concurrent.
La dénonciation ne joue qu’un rôle très secondaire dans la répression
des trafics : les indicateurs, qui sont souvent des trafiquants
retournés, sont beaucoup plus efficaces pour remonter les filières de
distribution et démasquer les bandes de trafiquants professionnels
approvisionnant le marché noir. Les petits trafics étant devenus
indispensables à la survie d’une grande partie de la population,
l’action des organismes de contrôle suscite une incompréhension et une
forte hostilité. Beaucoup de Français sont convaincus que la répression
est injuste, ne s’attaquant qu’aux faibles et aux petits délinquants,
fermant les yeux devant les gros trafiquants. Les dénonciations visent
alors les acteurs de la répression. Elles sont transmises directement au
plus haut sommet de l’État, ou localement aux préfets et aux procureurs
généraux.
À la Libération, il existe une très forte demande sociale pour que
soient sévèrement sanctionnés ceux qui se sont enrichis à la faveur de
l’Occupation, notamment grâce au marché noir. On procède alors à de
nombreuses dénonciations, largement encouragées par les nouvelles
institutions politiques afin de démasquer les profiteurs de guerre. Les
comités de confiscation des profits illicites reçoivent un nombre
considérable de lettres de délation. Simultanément de très nombreuses
lettres continuent d’affluer pour dénoncer ceux qui se livrent toujours à
des trafics après la Libération.
Dénoncer une « injustice » : les réfractaires au STO, Raphaël Spina.
Les travailleurs forcés français sont les seuls d’Europe à avoir été envoyés dans le
Reich
par les lois de leur propre gouvernement. Les autorités justifient les
départs de travailleurs vers l’Allemagne par des impératifs légalistes,
moraux et patriotiques ; dénoncer un réfractaire est donc un acte
civique. Les dénonciations visent les hommes refusant de partir en
Allemagne ou de repartir après une permission, qui sont devenus des
réfractaires, cachés dans les bois ou ailleurs ; elles visent aussi tous
ceux qui leur viennent en aide ou qui les encouragent à ne pas partir.
La délation est donc parfois le fait de victimes du STO, obéissant à un
réflexe individualiste qui néglige la dimension politique et patriotique
du problème : on trouve simplement injuste que certains y échappent
quand d’autres s’y sont soumis. Mais la délation ne part pas toujours
d’en bas, il arrive qu’elle vienne d’en haut : les préfets, des
ministres, les films de propagande encouragent mères et particuliers à
dénoncer les réfractaires, «
de pauvres naïfs égarés que la peur du
travail en Allemagne a fait tomber aux mains de bandes de voyous
communistes qui les forcent à rester par la terreur. » La Légion
française des combattants joue un rôle important à cet égard, ainsi que
la Milice et les groupes collaborationnistes dans les derniers mois du
régime.
Si le risque d’être dénoncé, pour un réfractaire au STO, est bien
moindre que pour un résistant ou un Juif, il n’est cependant pas
négligeable. Les réfractaires sont souvent mollement recherchés et juste
renvoyés en Allemagne, ou sur les chantiers de l’Atlantique. Ils sont
de toute manière trop nombreux (au moins 250 000) pour être tous repérés
et pour subir une répression de masse dont Vichy et les Allemands n’ont
ni l’envie ni les moyens. Les zones rurales sont beaucoup plus sûres
que les zones urbaines et les trois quarts des réfractaires se
dissimulent dans des fermes isolées.
L’auteur montre que le STO soude la population française dans son refus. «
Le rejet social du STO et si fort que, quantitativement, les dénonciations qu’il suscite sont finalement limitées. » Mais il fait également observer qu’«
au-delà de sa lâcheté morale, la
délation témoigne aussi de l’inconscience et de l’accommodement de ceux
qu’aveugle une conception toute négative de la justice et de l’égalité,
qui se réduit à vouloir que tous soient forcés à subir la même
servitude, au lieu d’espérer la disparition de celle-ci pour tous et de
lutter contre ces responsables : l’occupant et ses relais français. »
Délations ordinaires dans la France occupée, Marc Bergère.
«
La délation est souvent présentée comme ayant été massive sous
l’Occupation. On a même parfois parlé d’âge d’or de sa pratique, sans
jamais vraiment en évaluer l’ampleur réelle, ni faire la part des choses
entre fantasmes et vérité (…) L’historien est d’emblée frappé par ce
hiatus apparent entre une délation considérée comme a priori massive et
un volume de sources disponibles à son sujet beaucoup plus faible, du
moins dans les fonds de l’Occupation ». L’auteur se propose
d’étudier la délation sous l’Occupation à partir de sa répression dans
les procès de la Libération. Son champ d’étude porte sur le district
judiciaire d’Angers : un corpus de plus de 200 individus jugés en
Maine-et-Loire pour délation. Son objectif est d’esquisser une typologie
des motifs et conditions de la délation sous l’Occupation.
54 % des personnes condamnées ont dénoncé un comportement ou un
engagement politique (propos antiallemands, activités résistantes,
etc.). Un peu plus de 3 % des délations revêtaient un caractère
antisémite et 43 % portaient sur des faits souvent inhérents à une
vengeance. Ces dénonciations sont d’abord le fruit d’un conflit
préexistant que le contexte de l’Occupation permet de « vider ». La
place réduite de l’antisémitisme peut tout à fait s’expliquer par
l’absence de plaignants : le taux élevé de déportation des Juifs
angevins est dû surtout aux zèle particulièrement efficace des
exécutants locaux allemands, bien secondés par l’administration et les
forces de l’ordre françaises.
Lorsque le service destinataire de la dénonciation est connu, l’auteur constate qu’il est presque toujours allemand : la
Feldgendarmerie ou les différentes antennes des
Kommandanturen.
Dans près de 40 % des cas la délation n’a pas été un acte solitaire,
mais une action coordonnée ou concertée entre plusieurs individus.
Lorsque les suites données à la délation sont connues, il apparaît que,
très majoritairement, l’acte de délation a eu des conséquences assez
lourdes pour les intéressés : 40 % des victimes (surtout des hommes) ont
été déportées. Il ne semble pas y avoir de profil type du délateur
ordinaire, même s’il faut noter qu’ils est très souvent citadin au sein
d’un département rural.
Les autres articles ont pour titre :
Vichy et la dénonciation « vertueuse ». L’institutionnalisation de la délation en matière d’avortement et de déviance morale, Fabrice Cahen et Christophe Capuano.
Le Corbeau de Henri Georges Clouzot ou la délation projetée, François Rouquet.
La dénonciation « civique » au service de la politique de dénazification en Moselle annexée, Cédric Neveu .
La dénonciation politique en Alsace où le réapprentissage de la citoyenneté française après 1945, Christiane Khoser-Spohn.
Dénoncer les délateurs. L’épuration dans le Rhône 1944-1953, Benn E. Williams.
Comment juger la « délation » à la Libération ?, Marc Bergère.
© Joël Drogland