LIEN FLORILEGE
Mon chant – une fois dans l’exil –
Est brûlé par le presque rien
Dont il fait existence
Mais il prend soif
De la terre urbaine
D’où le vent soulève l’avenir
Solitude exultant – offrande
On l’entend vibrer
Dans le cœur du lointain
Lui qui- dans notre pays
Allume encore l’horizon
Il ne demande aucune prière
Mais se conforte
Dans la musique-oraison
Où transpire l’humide présence
Celle de la pierre
Ravalant sa salive de neige
Goutte par goutte …
Chant à la clef de l’accueil
Scellée aux fenêtres diamantées
Dans le gel
Au double seuil du désir et de l’étrange
Ouvert aux contreforts du temps qui défile
Dans la coulée où s’abolit l’étranger
Là-bas – les ponts sur la seine
Parmi des arcanes de lumière
Trament l’augure
De la toujours neuve traversée
Insaisissable chemin de silence
En travers de Paris :
L’horizon
Qui ne demande rien d’autre à savoir
Sauf peut-être :
La parabole à construire
D’un lien-florilège
Secret d’un chant qui n’en soit pas l’unisson
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