LE RIDEAU
La nature a tiré un rideau opalin
Sur les citadelles
Elle leur a volé l’or du couchant
Éternité mouchetée
De cotonnades gonflées de silence
Marbrant lourdement les sapins
Striant de cristal
Les herses des arbres
Le ciel – tamis blanc pour blanc –
Se confond avec la terre
Lustre – voile – ivoire …
Pendaison du vide
Habillé du corps d’hermine
Qui – sans un cri –
Glisse dans la face de la nuit
Sept heures à la cloche :
Le temps se marque
Et le rideau s’ouvre
Merle ! Vois-tu les forêts de l’adret ?
Il ne neige plus … Tu chantes !...
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