UN FIL PRÉCIS LANCE PAR LA BEAUTÉ
Trois sonnets enchaînés
Terre n’est pas vestige pour les innocents
Monde n’est pas vertige pour les ignorants
Ville n’est que litiges pour le mauvais sang
De misère à colère on tient de brefs courants
Tout cela mature du détruit au construit
Sur les ruines du temps – sans autres coups férir –
Un vrai royaume des ombres sort de la nuit
Sur laquelle Homme a du mal à se définir
Car terre et misère battent d’un seul grand cœur -
Lumière diffractée d’un esprit bien concis
Faisant irruption dans d’aussi fragiles demeures
Que Beauté résistante lançant fil précis
Entre graves souffrances et très lourdes rancœurs
Sa sagacité abat les tristes rumeurs
Petites comme grandes leçons de la vie
Dorénavant sont éclairées dans leur domaine
Elles feront – dans leurs sillons – tomber d’envie
Les moindres comme les grands vampires à leur traîne
Cette nuit – un aréopage de passeurs
Laisse résonner – du large pont de sa voix
Qu’il véhicule – précipite et – là – envoie
Aux pauvres « soldats » qui se battent avec les heures
Alors – la guerre complètement désossée
Serpentant à terre – ne peut qu’essayer de mordre
Le temps des fêtes déployé dans la joie
Mais – même dans les ajoures maintenant glacées
La compagnie pousse les monstres à se tordre
Dans tous les nœuds de sa juste et claire loi
Terre – ville – monde – en un univers fusionnent –
L’homme-lige perd trace dans les différences
Qui montent au ciel et le poussent pour qu’il rayonne
De la majesté de l’exil et de l’errance
Une étincelle dans les yeux qui s’originent
De tous les pays – désobscurcit les regards
Qu’Ici – l’instant prolongé – sans-cesse illumine
Et donne au hasard toute la place de l’art
Mille et mille chansons pour couvrir ces domaines
Elles tournent autour des points que l’on veut cardinaux
Et font valser les feux du lointain carrefour
Et quand la fête s’est presque achevée – notre hymen
Rassemble ici et maintenant tous ses anneaux …
L’invisible étoile-muse aura fait son tour
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