dimanche 28 avril 2019

Qu'en est -il de la réponse de l'Etat face aux sommations et critique de l'ONU ? Vous allez juger vous-mêmes de son cynisme


Politique

VIOLENCES POLICIÈRES

Face à l’ONU, la France nie en bloc : aucun manifestant n’aurait été blessé

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, les violences policières et ses cohortes de blessés sont devenues un sujet bouillant. Début mars l’ONU a requis de la part de la France une enquête sur notamment l’emploi des multiples grenades et LBD responsables des centaines de graves blessures et mutilations. Ce à quoi la France a répondu par un communiqué lapidaire de 21 pages affirmant qu’aucunes violences n’auraient été commises contre des manifestants.
mercredi 24 avril
Crédit photo : ALEX MARTIN / AFP

Cynisme et surenchère

La répression tous azimuts qui frappe les manifestants et tous ceux qui luttent contre le rouleau compresseur Macron atteint des sommets. Non content de briser des vies et de s’attaquer frontalement aux libertés fondamentales par le moyen de la loi dite « anti casseurs », le gouvernement se permet de jouer la carte du cynisme. Le communiqué affirme en effet sans ambages qu’aucun manifestant n’aurait été blessé puisqu’il ne s’agirait en fait pas de manifestants mais de « participants à un attroupement violent ». Les manipulations sémantiques sont commodes mais la chose est difficile à avaler. Un tel cynisme n’a d’égal que l’obscénité d’un premier ministre s’en allant donner d’approximatives leçons à des écoliers sur les consignes d’emploi du lanceur de balles de défense.

Contre la montée en autoritarisme du gouvernement : ne rien lâcher

Mais l’arbre de ces manipulations grossières ne masquera pas la forêt de la répression. Il faut continuer à mettre la pression sur ce gouvernement de plus en plus fragile qui tend chaque jour un peu plus à révéler sa vraie nature : une clique d’idéologues au service d’une caste ploutocratique de patrons toujours plus gourmands et prêts à tout pour tirer le maximum des travailleurs et de la société sans aucune contrepartie. Pour tous les gilets jaunes blessés gravement, le combat doit continuer, donnons nous les moyens de faire du premier mai prochain une véritable fête du travail et de la combativité.

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