vendredi 30 avril 2021
jeudi 29 avril 2021
mercredi 28 avril 2021
lundi 26 avril 2021
Le Temps D'Une Grâce Demandée Au Poète poème du 26-04-2021
René Char : « Dans notre pays on remercie »
A Paris Le 26-04-2021
LE TEMPS D'UNE GRÂCE DEMANDÉE AU POÈTE
Cher poète ! Ce temps n'est-il pas « bonhomme » ?
Il te veut familier et ne te fausse compagnie.
Il se complaît à l'azur et chauffe ton nid sur ce banc...
Il dure le soir jusqu'à convertir la somme de ta prose
à la fête avec les oiseaux : tes alliés...
Toi qui n'est replet de ce futur à liquider les oiseaux
pour les bans bruyants du prince, peux-tu émettre
ce vœu singulier d'un instant de cristal où les blanches
pierres recueilleraient en leurs balconnades les enfants
délaissés pour qu'avec le doux soleil, ils chantent avec
les oiseaux : les complaintes du monde d'où ils viennent ?
Ce ne serait pas une plainte déposée sur les seuils mais :
vue en avalanche lancée à la cantonade pour pourfendre
cette faux verticale de ceux qui sont hantés par la maladie
du temps : ne pas penser la vérité à son seuil de soleil
mais à celui de l'ombre, prétendant pervertie l'innocence
de la misère qui est pourtant à l'arbre de la connaissance :
le halo de la vertu... Et c'est justement pendant cette fron-
daison et cette floraison lumineuses qu'on reconnaît cette
inversion obsessionnelle .
Paris Le 26-04-2021 La Poésie dans tous ses états
LA POÉSIE DANS TOUS SES ÉTATS
A Paris le 26-04-2021
Refrain :
Est à boire l'instant qui instruit la mémoire
Et pour la nuit des temps luit pour voir en sa moire
Danse et Poésie
Si poète n'élève en rêves à danser
La fenêtre de sève aux anneaux où se lèvent
Tous les roseaux pensants il ne fait rien pousser
Même en fête y penchant ses odes ont vie brève
Refrain
Bois Poussière et Poésie
Pâte du bois pétrie au fer de ton rabot
Tu rentres dans sa vie jusque dans sa sciure
Et dans tous ses copeaux qui inspirent le beau
Oui ! Poussière des mots aspirent leurs hachures
Refrain
Peinture et Poésie
Quand dans l'eau des regards ton miroir se dispose
Tiens seulement à l'art et à ses métamorphoses
T'inondant de tout songe où au silence la couleur
Mêle voix et s'allonge au soleil de tes heures
Refrain
Poésie et Sculpture
Sous le feu la pierre de la sculpture tient
Elle est en lumière pour chair d'amour future
Et malgré toute mort – innocente Nature
Prenant flammes les sor-cières sourcent leur lien
Refrain
Poésie et Musique
Tu te voudrais oiseau–écoute le chanter
Ne tombe de fenêtre–il est espoir du jour
Dans la durée de l'être il comble le séjour
Coupant air au ciseau – ouvrant grâce en cité
Refrain
dimanche 25 avril 2021
La Flûte Enchantée de W.A.MOZART sur arte.tv
vendredi 23 avril 2021
Quelques alexandrins bien tournés pour notre "Grand Jupiter"
mardi 20 avril 2021
lundi 19 avril 2021
dimanche 18 avril 2021
AU CREUX DE LA CITADELLE BLANCHIE PAR LE SOLEIL
A Paris Place de La Nation
Le 18-04-2021
AU CREUX DE LA CITADELLE BLANCHIE PAR LE SOLEIL
Matin au frais silence et soleil bienvenu
Rien qui ne s'élance sauf l'éveil advenu
En Paris la fée veille à ce qui se chuchote
Et aux arbres s'égaye en petits chants qui sautent
Marianne sans vestige elle qui bat mesure
A donner le vertige aux traqueurs de futur
Et délivre musique avec main en baguette
Lors d'un air classique sur son char : demain guette
Travailleurs du dimanche ! Oui ! Elle vous sourit
Les heures s’enclenchent brillantes en Paris
Le temps n'est monocorde et ne court dans le monde
Et Misère n'est horde à l'achever en rondes
La mesure infinie qui étoffe la ville
C'est dans ses petits nids de fortune inservile
Qu'elle se compte en vertu et charme tous les rêves
Que le Prince ne tue quand leur âme s'élève
On voit ce mystère planté au bel azur
Que Néant s'enterre flanqué par cette allure
Avril en majesté dans ce petit vent frais
L'exécute en beauté le poussant au retrait
Nature : rien jeté sans-cesse vie affleure
Et pour qui veut hâter blessure de l'Humain
Il lui faut mettre en murs le temps et toutes fleurs
Mettre à bas l'arbre mur qui est Savoir Demain
C'est ainsi qu'est Paris : en vagues infinies
Qui sans-cesse varient en fleuve qui ressource
En ventre resserré la valeur de ses sources
En histoire avérée qui coule sans déni
samedi 17 avril 2021
LES FLORILEGES ET LA FONTAINE Poème Du 17-04-2021
A Paris Le 17-04-2021
LES FLORILÈGES ET LA FONTAINE
Tu n'es qu'un rien avec le soleil qui te chauffe
Si tu es aussi sec qu'une branche qui casse
O Amours humides ils t'ont là rendu sauf
De ce désert torride où l'aveu de mort trace
O Soleil de printemps ! Compose florilèges
A la veille des temps des plus fervents arpèges
Va donc voir si merle s'est posé aux nichées
Et par miracle tel si rose s'est lâchée
Mémoire ensevelie tu n'oubliera la fleur
Où s'est creusé le lit où se cherche bonheur
L'instant à l'écoute des bruits de l'océan
Ville met en doute le servile néant
Partage ô Poésie l'ombre du soir qui vient
Et à l'espoir saisi–du monde refais lien
N'attends les promesses insultant ton parcours
Garde cette tendresse avec le vent qui court
Défais-toi de la rage où pourrit la récolte
En mille visages de leurs justes révoltes
Yeux ouverts à la ville où paupières tremblantes
Hallucinées d'exil dans la veille naissante
Se jette Misère dans tous ces yeux d'épée
Vous vous voyez désert où guerre brûle paix
N'attendez de hors-là–y crient des incendiaires
Fiers de donner le la : prêchi-prêcha de pierre
En ce soir d'un monde ne te réfugies pas
En sacré qui gronde : transfuge de tes pas
Le sauf-conduit des rois c'est aux corps : la mitraille
Qui pendant à leur loi est fin mot de bataille...
Divulgue le secret de la paix entre nous
Il n'y a nul décret pour peuple qui s'y noue
Oui ! Toi prends le lointain approche-le des rêves
Car leur source n'éteint leurs braises qui s'élèvent
Que brillent mille murs : frontière aux solitudes
Brûle leur allure : Vénus en altitude
Vois où est ton frère ! Chevalier déshérent !
En la nuit qui serre sois l'allié des errants
Tu brandis ton épée ? donne-lui donc le la
De la si riche paix ton amour sera là
Quand la féconde Astrée rencontre l'Athéna
C'est pour toi bel attrait : tendre-juste y mena
Poète de tous temps tu trouves ta fontaine
Tu ne veux qu'a l'instant sa musique s'éteigne
vendredi 16 avril 2021
CHANT DE LA PLUS HAUTE PATIENCE
Paris Le 16-04-2021
CHANT DE LA PLUS HAUTE PATIENCE
Par nuées en plumier poussières-guerre hachées
Rendent le corps entier aux traces de lumière
Qui retendent le jour en patiente psyché
Qui toute enlacée sourd de la tendresse entière
Et un vent si glacé creuse séjour si frais
Qu'amour s'est élancé en tel silence d'âme
Qu'aucun ange ne scinde abordant le jour calme
Le temps en des limbes où les pauvres s'effraient
Mais un chant d'indolence ignorant la misère
Où la pauvre errance bat le pavé en sang
Lavé en conscience méprisant son désert
Il le ferre à puissance et va tout salissant
jeudi 15 avril 2021
mercredi 14 avril 2021
RIGOLES D'AMOUR TIREES DU SOUFFLE Poème du 14-04-2021
A PARIS Le 14-04-2021
Sur La Place de La Nation
RIGOLES D'AMOUR TIRÉES DU SOUFFLE
La parole en un verbe sauvage déploie
Entre clins d’œil du soleil comme en plage vierge
La plume qui aux coups de vent sablé s'allège
Volé : rivage du trafic–sa main ne ploie
Verts marronniers : vos tropismes d'ombre en apprêt
Du soleil se serrent aux nuages qui gouttent
Et intronisent le passage au temps d'après
Poussant mots de veille à baliser soir en routes
Armé de la besace des mots le guerrier
Des jours cimente avec des traces pacifiques
Des parapets pour des lendemains en musique
Tirant rigoles d'amour de son souffle entier
Rone et La Horde avec Le Ballet National de Marseille
mardi 13 avril 2021
lundi 12 avril 2021
dimanche 11 avril 2021
Paul CELAN MOHN UND GEDÄCHTNIS Pavot et Mémoire
❤me couche contre toi.LOB DER FERNE Im Quell deiner Augen leben die Garne der Fischer der Irrsee. Im Quell deiner Augen hält das Meer sein Versprechen. Hier werf ich, ein Herz, das geweilt unter Menschen, die Kleider von mir und den Glanz eines Schwures : Schwärzer im Schwarz, bin ich nackter. Abtrünnig erst bin ich treu. Ich bin du, wenn ich ich bin. Im Quell deiner Augen treib ich und träume von Raub. Ein Garn fing ein Garn ein : wir scheiden umschlungen. Im Quell deiner Augen erwürgt ein Gehenkter den Strang.LOUANGE DU LOINTAIN À la source de tes yeux vivent les filets des pêcheurs d’eaux folles. À la source de tes yeux la mer tient sa promesse. Je jette là un cœur qui a vécu parmi les hommes, jette bas mes vêtements et l’éclat d’un serment : Plus noir dans le noir je suis plus nu. Infidèle seulement je suis fidèle. Je suis tu quand je suis je. À la source de tes yeux je suis emporté et je rêve de rapine. Un filet a pêché un filet : nous nous séparons enlacés. À la source de tes yeux un pendu étrangle sa corde
CORONA Aus der Hand frisst der Herbst mir sein Blatt : wir sind Freunde. Wir schälen die Zeit aus den Nüssen und lehren sie gehn : die Zeit kehrt zurück in die Schale. Im Spiegel ist Sonntag, im Traum wird geschlafen, der Mund redet wahr. Mein Aug steigt hinab zum Geschlecht der Geliebten : wir sehen uns an, wir sagen uns Dunkles, wir lieben einander wie Mohn und Gedächtnis, wir schlafen wie Wein in den Muscheln, wie das Meer im Blutstrahl des Mondes. Wir stehen umschlungen im Fenster, sie sehen uns zu von der Strasse : es ist Zeit, dass man weiss ! Es ist Zeit, dass der Stein sich zu blühen bequemt, dass der Unrast ein Herz schlägt. Es ist Zeit, dass es Zeit wird. Es ist Zeit.CORONA L’automne mange sa feuille dans ma main : nous sommes amis. Des noix que nous cassons nous retirons le temps et nous lui apprenons à marcher : le temps s’en retourne aux coquilles. Au miroir c’est dimanche, en rêve c’est qu’on dort, la bouche parle vrai. Mon œil s’en va là-haut au ventre de ma bien-aimée : nous nous regardons, nous nous disons des choses sombres, nous nous aimons comme pavot et mémoire, nous dormons comme le vin dans les coquillages, comme la mer dans le rai sanglant de la lune. Nous nous tenons là, étreints dans la croisée, ils nous regardent depuis la rue : il est temps que l’on sache ! Il est temps que la pierre veuille fleurir, qu’un cœur palpite pour l’inquiétude. Il est temps qu’il soit temps. Il est temps.
FUGUE DE MORT TODESFUGESCHWARZE Milch der Frühe wir trinken sie abends wir trinken sie mittags und morgens wir trinken sie nachts wir trinken und trinken wir schaufeln ein Grab in den Lüften da liegt man nicht eng Ein Mann wohnt im Haus der spielt mit den Schlangen der schreibt der schreibt wenn es dunkelt nach Deutschland dein goldenes Haar Margarete er schreibt es und tritt vor das Haus und es blitzen die Sterne er pfeift seine Rüden herbei er pfeift seine Juden hervor lässt schaufeln ein Grab in der Erde er befiehlt uns spielt auf nun zum Tanz Schwarze Milch der Frühe wir trinken dich nachts wir trinken dich morgens und mittags wir trinken dich abends wir trinken und trinken Ein Mann wohnt im Haus der spielt mit den Schlangen der schreibt der schreibt wenn es dunkelt nach Deutschland dein goldenes Haar Margarete Dein aschenes Haar Sulamith wir schaufeln ein Grab in den Lüften da liegt man nicht eng Er ruft stecht tiefer ins Erdreich ihr einen ihr andern singet und spielt er greift nach dem Eisen im Gurt er schwingts seine Augen sind blau stecht tiefer die Spaten ihr einen ihr andern spielt weiter zum Tanz auf Schwarze Milch der Frühe wir trinken dich nachts wir trinken dich mittags und morgens wir trinken dich abends wir trinken und trinken ein Mann wohnt im Haus dein goldenes Haar Margarete dein aschenes Haar Sulamith er spielt mit den Schlangen Er ruft spielt süsser den Tod der Tod ist ein Meister aus Deutschland er ruft streicht dunkler die Geigen dann steigt ihr als Rauch in die Luft dann habt ihr ein Grab in den Wolken da liegt man nicht engSchwarze Milch der Frühe wir trinken dich nachts wir trinken dich mittags der Tod ist ein Meister aus Deutschland wir trinken dich abends und morgens wir trinken und trinken der Tod ist ein Meister aus Deutschland sein Auge ist blau er trifft dich mit bleierner Kugel er trifft dich genau ein Mann wohnt im Haus dein goldenes Haar Margarete er hetzt seine Rüden auf uns er schenkt uns ein Grab in der Luft er spielt mit den Schlangen und träumet der Tod ist ein Meister aus Deutschland dein goldenes Haar Margarete dein aschenes Haar SulamithLAIT noir de l’aube nous le buvons le soir nous le buvons midi et matin nous le buvons la nuit nous buvons nous buvons nous creusons une tombe dans les airs on n’y est pas couché à l’étroit Un homme habite la maison il joue avec les serpents il écrit il écrit quand vient le sombre crépuscule en Allemagne tes cheveux d’or Margarete il écrit cela et va à sa porte et les étoiles fulminent il siffle ses dogues il siffle pour appeler ses Juifs et fait creuser une tombe dans la terre il ordonne jouez et qu’on y danse Lait noir de l’aube nous te buvons la nuit nous te buvons midi et matin nous te buvons le soir nous buvons nous buvons Un homme habite la maison il joue avec les serpents il écrit il écrit quand vient le sombre crépuscule en Allemagne tes cheveux d’or Margarete Tes cheveux de cendre Sulamith nous creusons une tombe dans les airs on n’y est pas couché à l’étroit Il crie creusez la Terre plus profond vous les uns et vous les autres chantez et jouez de son ceinturon il tire le fer il le brandit ses yeux sont bleus plus profond les bêches dans la terre vous les uns et vous les autres jouez jouez pour qu’on y danse Lait noir de l’aube nous te buvons la nuit nous te buvons midi et matin nous te buvons le soir nous buvons nous buvons un homme habite la maison tes cheveux d’or Margarete tes cheveux de cendre Sulamith il joue avec les serpents Il crie jouez doucement la mort la mort est un maître venu d’Allemagne il crie assombrissez les accents des violons alors vous montez en fumée dans les airs alors vous avez une tombe au creux des nuages on n’y est pas couché à l’étroit Lait noir de l’aube nous te buvons la nuit nous te buvons midi la mort est un maître venu d’Allemagne nous te buvons soir et matin nous buvons nous buvons la mort est un maître venu d’Allemagne son œil est bleu elle te frappe d’une balle de plomb précise elle te frappe un homme habite la maison tes cheveux d’or Margarete il lance sur nous ses dogues il nous offre une tombe dans les airs il joue avec les serpents et il songe la mort est un maître venu d’Allemagne tes cheveux d’or Margarete tes cheveux de cendre Sulamith
BRANDMAL
Wir schliefen nicht mehr, denn wir lagen im Uhrwerk der Schwermut
und bogen die Zeiger wie Ruten,
und sie schnellten zurück und peitschten die Zeit bis aufs Blut,
und du redetest wachsenden Dämmer,
und zwölfmal sagte ich du zur Nacht deiner Worte,
und sie tat sich auf und blieb offen,
und ich legt ihr ein Aug in den Schoss und flocht dir das andre ins Haar
und schlang zwischen beide die Zündschnur, die offene Ader —
und ein junger Blitz schwamm heran.CICATRICE
Nous étions sans sommeil : couchés dans les roues d’horloge de la
mélancolie,
et nous courbions les aiguilles comme des férules,
et elles jaillissaient en arrière et elles fouettaient le temps jusqu’au sang,
et tu parlais à des crépuscules grandis,
et par douze fois j’ai dit « tu » à la nuit de tes mots,
et elle s’est ouverte, et elle est restée ouverte,
et j’ai déposé un œil dans son sein et j’ai natté l’autre à tes cheveux
et j’ai déroulé entre eux la mèche à feu, l’artère à nu —
et un jeune éclair est venu à la nage.
HALME DER NACHTSCHLAF UND SPEISE Der Hauch der Nacht ist dein Laken, die Finsternis legt sich zu dir. Sie rührt dir an Knöchel und Schläfe, sie weckt dich zu Leben und Schlaf, sie spürt dich im Wort auf, im Wunsch, im Gedanken, sie schläft bei jedem von ihnen, sie lockt dich hervor. Sie kämmt dir das Salz aus den Wimpern und tischt es dir auf, sie lauscht deinen Stunden den Sand ab und setzt ihn dir vor. Und was sie als Rose war, Schatten und Wasser, schenkt sie dir ein.SOMMEIL ET REPAS Le souffle de la nuit te fait un drap, l’obscurité se couche contre toi. Elle touche ta cheville et ta tempe, elle t’éveille pour que tu vives et dormes, elle quête ta trace dans les mots, dans les vœux, les pensées, elle dort chez chacun d’eux, elle t’attire. De tes cils elle retire le sel et le sert à ta table, elle épie le sable de tes heures, elle te l’offre. Et ombre et eau, ce qu’elle fut quand elle fut rose, elle t’en abreuve.
samedi 10 avril 2021
jeudi 8 avril 2021
L'OPPRESSION DU PEUPLE IRAKIEN
Lieder, chants, songs sur spotify LES CANTATES DE BACH
Louis ARAGON L'Amour les yeux la mémoire
mercredi 7 avril 2021
mardi 6 avril 2021
CHAIR ENTRE PAROLE ET SILENCE ENTRE TEMPS ET INSTANT
Paris Le 6-04-2021
CHAIR ENTRE PAROLE ET SILENCE ENTRE TEMPS ET INSTANT
Chair où le temps s'en va et creuse tes sillons
Tu es dans un hors-là d'âme où nous essayons
De toujours t'oublier–qu'y morde solitude
Elle lui est liée avec sollicitude
L'amour est ta victoire il reste ta fontaine
Et tu veux y boire pour y casser tes chaînes
Si la vie coule en toi prends là à pleines lèvres
L'instant deviendra loi–jamais il ne te sèvre
Réserve d'inconnu dont nos rêves sont proches
Tu es mise à nu devant cette mort qui fauche
Mais ô L'Humanité qui poursuit ton mystère
Déride ta beauté quand on ne lui fait guerre
Tant le travail t'épuise en tant de vies-misère
Tant d'espoirs qui visent le meilleur sur la terre
Pour la fraternité comme diamant qui brille
Au cœur de ce Léthé – ta grande âme en scintille
O La chair crevassée ! Des corps fourbus pliés
Disent que c'est assez de te voir oubliée
Chair à vendre on t'affiche en un trésor de guerre
Pour jeunes qu'on aguiche es-tu la belle affaire ?
Baiser charmant t'emporte en Sésame du silence
Il t'ouvre grand la porte... O la chair qui se lance !
lundi 5 avril 2021
Poème dit sur Soundcloud LE LIMON DE LA VIE
dimanche 4 avril 2021
De Ma Fenêtre : Sous Les Murs Et Au-Delà
A Paris Le 4-04-2021
DE MA FENÊTRE: SOUS LES MURS ET AU-DELA
Pendant que l'errance brûle dans le soleil
Ici : tend et s'élance : enfant de tout éveil
Vaquant dans lumière douce d'un soir d'avril
Il dresse clairière de jeune pousse en la ville
Quand trafic sauvage résonne au boulevard
Navigue en son orage un poème bavard
L'on entendait au loin par-delà tous les murs
Chanter tous les bédouins fiers de leur belle allure
Enchanteurs du désert – plus forts que solitude...
D'autres lancés sur mers envient nos latitudes
Aujourd'hui en Paris eux qui ont fui brûlures
Racontent leur pari : briser guerre en nos murs
Or on voit ces enfants chercher un nouveau havre
Pour vous notre olifant : yeux que tristesse entrave
Relevé par son chant Merle tu l'accompagnes
T'appuie de ses accents-cris : colombe compagne
Soleil dessous les toits – veille fraîche commence
O Cœur qui t’apitoies ton battement est semence
Avant que soir ne tombe et que tout devienne ombre
A Paris incombe de vaincre la vie sombre
Ses lumières pour bien – l'étoile qui les meule
Qu'elles ne fanent pour rien les espoirs qui sont seuls !