PAR-DESSUS LA SOLITUDE DES VILLES
Douceur muette
Fauchée par les automobiles
Nuit vaste
Mon regard s’en va
En ombre sur les toits
Je lisse ma solitude
Avec le coin de la présence
Mais il fendille mes mots …
Il y eut un lien …
Grâce trouvée
Sur les lèvres phosphorescentes de la rue …
Pensons … Un après-midi suspendu -
Entre ombre et lumière
Entre sources et arbres –
A la lutte contre la pesanteur du monde
Oui ! Kichwa ! On pense à toi !...
Même les enfants d’Ici
Ecrivent et disent pour toi
On a écouté tes chants – tes poèmes – ta musique
Tout ce qui vient de ta bouche
Dans le poumon de la terre !
Et combien de femmes ont traduit
L’âme de ta danse – ô Kichwa !
Et tout cela – dans une grâce ininterrompue
Semée en terre – levée au ciel …
Nos solitudes communiantes ont même fait s’ouvrir le soleil
A travers l’architecture réelle de tes songes
Rivés au réel : Quoi ?!
L’or ou l’or noir – peuvent briller
De mille et un incendies
De mille et une explosions
Dans la terre que tu habites ?
O kichwa ! Tu t’armes de fleurs et d’arbres
Tu sèmes et plantes
Ne saluant aucune cause de catastrophe !
Qu’elle monte – ta lueur – monte dans l’obscur
Qu’elle l’envahisse !
Et que les solitudes « modernes » écoutent et voient :
Le corps enchâssé du présent
Entre feu et fange
Peut renaître dans la chair et les nerfs
De l’indigné
Ouvres-toi donc – solitude
Comme un soleil dans les veines
De ton humanité
Kichwa ! Kichwa ! Cause de partout …
Je te reconnais à l’aune de toutes les magies en Maïa
Ici – la terre de tous les exils honnis par le monstre froid –
Est sœur fière de ton nom
Qui cogne en notre cœur
Kichwa avec tous ceux d’Amazonie …
Qui ne le sait pas ? – Vous êtes
Le poumon de la terre universelle !