LE SECRET TOUT ÉTOURDI
Écoute ! Montagne ! : Ce secret …
Il est agrippé à tes pentes
Il jaillit en source
De tes veines-cristal
Et bat dans ton ventre rocailleux
Écoute et vernis les haillons
De ma voix hoqueteuse
Avec le lait de ton
Silence glacé
J’épouse les nuages qui te caressent
En attendant ici une grande
Pluie d’amour
Brûlant le chiffon de mon errance
Avec tes éclats cristallins
Il me reste à batailler
Avec le vent
Qui frémit
S’étirant
Depuis
Ta robe de zibeline
Fixée à ton cou
Écoute ! C’est ainsi que j’assoie
Ma musique – de ton flan
A tes seins
Je les devine capricieux
Emportant le caducée
De mon désir …
Bruine soudaine qui n’ébruite pas
La douceur battant – énigmatique –
Sur tes traces féminines
Effacées sans
Séduction …
De tes hauteurs : tes clins d’œil
Que l’on imagine – ici –
A travers un épais
Voile qui t’immacule sûrement
Puis – sur nos têtes – le ciel
Semble cracher au
Coup par coup
Sur le secret
Tout étourdi
On te le dit maintenant
Même s’il est caché
Dans tant de
Nuées rassemblées
Montagne ! Te couvres-tu
Pour ces fureurs
Orageuses
Qui semblent fermer
Les cœurs sur eux-mêmes …
Mais – après toutes leurs palpitations
Si éreintantes –
Le dernier mot demeure
A l’amour invariable et fidèle
Comme toi : Montagne
Si aimable qui laisse
Transpirer l’éternel
Jusque dans
Le hasard du temps !
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