souffle au vent

jeudi 29 mars 2018

LE DROIT DES AFFAIRES : COMMENT EFFECTIVEMENT BAILLONNER AU PLUS VITE LA MISE EN OEUVRE DE LA JUSTICE (en la matière) LE DROIT A L'INFORMATION ET DONC A TERME : LA DEMOCRATIE !




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    Le parti de M. Macron impose le secret des affaires, qui restreint la liberté d’informer

    29 mars 2018 / Maxime Lerolle (Reporterre)



    Le parti de M. Macron impose le secret des affaires, qui restreint la liberté d'informer
    Au pas de course, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à protéger le « secret des affaires ». La loi a étendu ce « secret » au-delà du strict cadre commercial, menaçant journalistes et lanceurs d’alerte, et donc la liberté d’informer.
    Mardi 27 mars, alors que s’ouvrait à Luxembourg le procès en appel d’Antoine Deltour à la suite de l’affaire des LuxLeaks, l’Assemblée nationale commençait à débattre de la proposition de loi concernant le « secret des affaires ». Hasard du calendrier ou coïncidence ironique ?
    Quoi qu’il en soit, le gouvernement a décidé de passer en force sur une proposition controversée. Sa tactique ? Jouer la carte de la « procédure accélérée ». Sous prétexte de rapidité et d’efficacité, la proposition de loi aura été débattue et votée une seule fois, mercredi 28 mars, à l’Assemblée nationale, par 46 voix contre 20. Le Sénat, mi-avril, n’en parlera que durant une unique session. Contrairement aux propositions de loi ordinaires, il n’y aura pas de navette parlementaire entre les deux Chambres.
    Julie Pecheur, de l’association Pollinis, en pointe de la lutte contre cette loi, raconte les conséquences de cette procédure accélérée chez les législateurs : « Nous avons eu très peu de temps pour alerter les parlementaires. D’autant que certains sénateurs découvrent seulement maintenant l’existence de ce projet. » La rapidité d’exécution de la manœuvre évite, comme le constate amèrement Julie Pecheur, de « lancer un grand débat public ». Interrogé par Reporterre, le député France insoumise François Ruffin, porteur de plusieurs amendements, note deux changements mineurs par rapport à la première version, toutefois insuffisants : « Parmi les dérogations qui permettent d’alerter, on a réussi à introduire la cause environnementale. La nouvelle version accepte aussi de condamner les entreprises qui pratiquent les procédures-bâillons [les procès intentés par de grands groupes à des associations ou des lanceurs d’alerte pour taire tout débat ] à des amendes. En revanche, l’optimisation fiscale et le financement du terrorisme ne feront pas partie des dérogations… »

    « Une directive européenne, c’est comme si la parole de Dieu leur était donnée ! » 

    Comme son nom complet l’indique, la « proposition de loi portant transposition de la directive du Parlement européen et du Conseil sur la protection des savoir-faire et des informations commerciales non divulgués contre l’obtention, l’utilisation et la divulgation illicites » tire son origine d’une directive de l’Union européenne. Parue en 2016, elle avait une première fois fait son apparition dans la législation française cette année-là, avant qu’une forte mobilisation des journalistes et des citoyens, conduite notamment par Élise Lucet, fît reculer le gouvernement. En conséquence, l’Union européenne repoussa la date limite d’application en France au 9 juin 2018.
    Toutefois, comme le rappelle Julie Pecheur, la directive européenne « concernait strictement le cadre de la concurrence commerciale, dans le but de lutter contre le piratage de données et l’espionnage industriel », alors que dans l’état actuel, elle s’étend aux canaux d’information que sont les journalistes, lanceurs d’alerte, associations et scientifiques. Les protestations des députés La République en marche (LREM), emmenés par Raphaël Gauvain, qui jurent qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’appliquer la directive, fait rire François Ruffin : « Une directive européenne, c’est comme si la parole de Dieu leur était donnée ! » Car celle-ci doit s’appliquer « dans son esprit, et non dans sa lettre », selon la responsable de Pollinis. En d’autres termes : le caractère flou du texte de loi n’a rien d’accidentel, et vise spécifiquement le droit à l’information.
    Le député LREM Raphaël Gauvain, porteur de la proposition de loi sur le « secret des affaires ».
    Julie Pecheur relève dans le texte trois menaces principales. D’abord, « l’inversion de la charge de la preuve » : désormais, ce sera au journaliste ou au lanceur d’alerte incriminé de justifier de sa qualité, et donc de sa légitimité. Or, comme le soulève Francis Chateauraynaud, chercheur à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales) à l’origine du terme de « lanceur d’alerte » à la fin des années 1990, « les gens ne se sentent pas légitimes pour lancer l’alerte ». De sorte que seuls quelques professionnels de la parole, à l’instar du journaliste de « Cash Investigation » Édouard Perrin, mis en cause dans l’affaire des LuxLeaks, pourraient résister à la pression juridique.
    Ensuite, toutes les personnes souhaitant diffuser des informations devront « prouver qu’ils agissent dans l’intérêt général ». Or, ladite notion demeure des plus floues. Seuls les tribunaux commerciaux auront la possibilité de la définir, au cas par cas. Un précédent litige augure des procès à venir : en janvier dernier, le tribunal commercial chargé du conflit entre Conforama et le magazine Challenges, qui avait révélé les difficultés financières du groupe, avait tranché en faveur du premier, arguant que l’article de Challenges n’ayant pas été repris dans les autres médias, il ne correspondait pas à l’intérêt général.
    Enfin, « les lanceurs d’alerte n’obtiendront de protection que s’ils révèlent des pratiques illégales ». Dès lors, qu’en est-il des pratiques certes légales, mais moralement répréhensibles, à l’exemple de l’évasion fiscale révélée par les LuxLeaks ?

    « Les gouvernants se sentent de plus en plus en insécurité. C’est pourquoi ils cherchent à cadenasser les canaux de communication » 

    Obstacles et restrictions au droit à l’information s’accumulant, « les lanceurs d’alerte [comme les autres sources d’information] s’exposeront encore plus à des poursuites judiciaires au caractère clairement dissuasif », explique Antoine Deltour. Lui-même sait de quoi il parle : depuis juin 2014, il a dû débourser plus de 70.000 euros pour assurer sa défense. « Si j’avais dû financer moi-même ma défense, j’aurais dépensé tous mes revenus », convient-il. Une pression financière qui s’ajoute au « combat long et usant » que représente un procès. « On ne voit que le droit, et non la mise en œuvre du droit », s’agace Francis Chateauraynaud. Le sociologue déplore particulièrement les stratégies judiciaires des grands groupes, qui n’hésitent pas à multiplier les retards pour gagner du temps… et faire perdre de l’argent au lanceur d’alerte. Francis Chateauraynaud fulmine : « Est-ce qu’on veut une démocratie qui rétablisse les faits cinq, dix ou vingt ans plus tard ? »
    Dès lors, comment protéger les canaux d’information alternatifs sans les enfermer dans le cadre judiciaire, où les rapports de force penchent en leur défaveur ? Antoine Deltour propose d’améliorer la loi Sapin II, entrée en vigueur en 2016 : « La loi Sapin II a tendance à individualiser les lanceurs d’alerte, en leur demandant d’abord d’en référer à leur supérieur hiérarchique. Or, il faut donner une dimension collective à des individus isolés. Par exemple en faisant une place aux personnes morales, comme les associations et les syndicats, qui pourraient porter l’alerte, protéger le lanceur par l’anonymat et supporter le coût d’un procès. » Francis Chateauraynaud, de son côté, envisage d’introduire un « point de vue extérieur » à la législation, sous la forme de « commissions neutres, constituées d’experts et de citoyens tirés au sort, qui évalueraient les alertes reçues » qui s’ajouteraient au rôle social des journalistes.
    Des préoccupations bien éloignées de celles du gouvernement. Le sociologue de l’EHESS analyse les soubassements idéologiques de la proposition de loi : « Depuis vingt ans que se multiplient les scandales et les alertes, les gouvernants se sentent de plus en plus en insécurité. C’est pourquoi ils cherchent à cadenasser les canaux de communication que sont les journalistes, les lanceurs d’alerte, les chercheurs, les associations…, par où soufflent les critiques. » Avant de conclure, sarcastique : « Pour construire la start-up nation, il faut bloquer les empêcheurs de tourner en rond ! »
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    mardi 27 mars 2018

    ça swingue et avec quel registre de voix , quel charme ! Sarah Vaughan ...


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    Nul Prétexte pour ne pas Applliquer la Justice ! Liberté Egalité Fraternité !


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    samedi 24 mars 2018

    LE POUVOIR DISCRETIONNAIRE EN MATIERE DE FINANCEMENT DU CAPITAL BANCAIRE !


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    SANS COMMENTAIRE SUR LES DIFFERENTS COMMANDITAIRES DE LA VIOLENCE CONTRE LES ETUDIANTS - voir d'autres universités dont surtout Bordeaux


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    jeudi 22 mars 2018

    CLAIR OUI : LA LUMIERE DU NOUS !




    Le 22-03-2018

    CLAIR OUI : LA LUMIÈRE DU NOUS !

    Tout le long de la plus colérique rumeur
    monte mars flamboyant titillant les diktats
    pour bien broyer le talon du vile semeur
    qui depuis son salon mythique nous appâte
    tous comme proies à nettoyer de son château -
    Le prince à louvoyer joue encore la bête
    à deux dos - « intérêt général » en cadeau :
    Qu'il s'y pince les doigts – ruminant dans sa tête .
    Le mal banal : son toit – de la rumeur résonne !
    La fenêtre du monde là – Oui ! Nous l'ouvrons !
    Le maître des rondes : c'est le nous qui raisonne...
    Bastille en fumée – clair Oui ! nous Nous découvrons !
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    mercredi 21 mars 2018

    Le fil d'Ariane: La vie à travers un écran?

    Le fil d'Ariane: La vie à travers un écran?: Dixième essai Instagram! Je me suis fait prendre au jeu : alors que j’étais assise face au soleil qui se couche sur le fleuve, plut...
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    vendredi 16 mars 2018

    C'est une excellente lutte que celle des handicapés ( conjointe à celle des retraités ) : nous devons la continuer même si les médias n'en parlent pas , pour l'nstant, du moins !

    • Voir Change.org
      • Inicia una petición
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      • Programa de socios








    Revalorisation de l'Allocation Adulte Handicapé
    176K firmantes

    Actualización de la petición

    Merci à toutes et tous continuons

    éric MICHIELS
    Francia
    15 de mar. de 2018 — Merci à toutes celles et ceux qui sont venues soutenir nos revendications aujourd'hui bravo et félicitations

    Je tiens à vous remercier je sais que ce n'est pas toujours facile et que cela vous a demandé des efforts qui nous permettent d'avancer notre lutte contre cette exclusion

    Courage le combat continu rapidement notre prochaine action se déroulera à Paris de nouveau devant l'Assemblée nationale qui a laissé notre Pètition au fond d'un tiroir, en effet nous l'avons déposé ensemble le 13/09/2017 et à ce jour aucune avancée nous allons donc leur rappeler ensemble que nous sommes des citoyens avec des droits courage je viendrai vous donner plus de détails très vite
    En attendant restons solidaire et encore Merci de vos mobilisations d'aujourd'hui pensez à partager vos photos Merci
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    mercredi 14 mars 2018

    PARABOLE DU DESIR


    Le 14-03-2018


    PARABOLE DU DÉSIR

    La péremption où la poussière de l'instant

    donne accession à la lumière du printemps :

    laisser l'air de l'être : il se succède plein  temps -

    enclin à paraître … Fers cassés en l'étang :

    Histoire de hors-là : fendu en un monde clos

    pâle miroir pendu dans l'entrelacs du flot

    sale immobile – est rendu près source à saisir

    qui n'est objet de course pour vendu désir ...
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    PAR TOUCHES SUCCESSIVES LE PRINTEMPS GLISSE SA BOUCHE DANS LE TEMPS !




    Le 14-03-2018

    PAR TOUCHES SUCCESSIVES LE PRINTEMPS GLISSE SA BOUCHE INCISIVE DANS LE TEMPS

    1)
    Avec la pluie qui bégaie – attend le printemps -
    La lumière guette en essuyant la suie d'un temps .
    L'hiver abdique dans sa guerre sans appui
    contre tout rêve divers qui s'égaie et luit
    pour l'instant à défaire la nuit dans les têtes
    quand le suif de l'ennui encore là s'entête
    à faire valser l'obscur au fond d'horizons
    impurs qui se défont sous les coups de raison

    Quand le vent s'évertue à chasser les nuages
    qui revente vertu amassée en orages :
    celle qui dégrise le temps le déferrant
    de la prise du gris nous rendant tous errants …





    2)
    BAVARDS LES YEUX DE LA RUE ONT VUE PAR LEUR MILIEU SUR LE BOULEVARD


    Les yeux du soir se traînent au fusil dans leur regard
    dessinent par leur milieu des nuées de souffre
    grésillant sans égard pour l'azur en leur gouffre...
    Murs noirs sous la veine de suif … Grillés hagards

    Paix funambule ! Tu t'installes au grand couloir
    pour boire à la ruée de la nuit en théâtre
    ici mué en lueurs sans banal désastre
    obscur au canal sans leurre pour émouvoir
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    SANS COMMENTAIRE ! L'interprétation par Hélène GRIMAUD de ce concerto en si bémol de RAVEL


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    lundi 12 mars 2018

    Les nouvelle technologies : capitalisme prédateur et bêtise artificielle ou solution à nos problèmes d'oppression par le travail


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    Bernard Stiegler : « Pour le moment, l'intelligence artificielle produit surtout de la bêtise artificielle »

    Mises au service de l'économie spéculative et du capitalisme de prédation, les nouvelles technologies pourraient être autant la solution que le problème, prévient le philosophe. Loin d'être technophobe, il appelle à une réponse politique qui place les machines au service de l'homme. Et non l'inverse.

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    Bernard Stiegler
    01/03/2018
    Philosophe, il travaille sur les technologies numériques et les transformations qu’elles imposent à la société. Fondateur et président du groupe de réflexion Ars industrialis, il dirige également l’Institut de recherche et d’innovation (IRI), qui anime un projet d’économie contributive à Plaine Commune (Seine-Saint-Denis).
    AUTRES IDÉES :
    • Un nouveau contrat social
    • Un monde en mouvement
    • Engagement citoyen
    • Liberté publique
    • Une société cosmopolite
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    Vous dites que la grande question est de savoir comment faire pour que l'intelligence artificielle ne crée pas de bêtise artificielle. Qu’entendez-vous par là ?
    L’intelligence artificielle aujourd’hui, c’est d’abord le calcul intensif (deep learning, big data) appliqué au capitalisme de plateformes. Cette économie prédatrice ne renouvelle pas la possibilité de produire les richesses qu’elle capte. Les technologies computationnelles — l’intelligence artificielle au sens large — ne sont utiles qu’à une condition : qu’elles ne détruisent pas le tissu social mais qu’elles permettent au contraire de le reconstruire. Pour le moment, l’intelligence artificielle produit surtout de la bêtise artificielle. Aujourd’hui les solidarités sociales sont menacées, l’atomisation est immense, le malaise universel. Cela ne concerne pas que l’Europe : aux États-Unis, où l’espérance de vie baisse, le suicide, l’overdose et l’alcoolisme sont les premières causes de mortalité des classes moyennes blanches selon l’économiste Paul Krugman.
    Que préconisez-vous ?
    Ces technologies doivent être mises réellement au service de l’intelligence, et non de l’économie spéculative et du capitalisme de prédation. L’intelligence artificielle est un pharmakon, au sens grec : c’est à la fois le poison et le remède. Je ne suis absolument pas technophobe. J’alerte simplement contre l’inconscience économique, politique et sociale de leaders moutonniers qui ne voient pas qu’ainsi on va dans le mur. En ce moment, il y a un mouvement de prise de conscience de tout cela. Il faut maintenant concrétiser des réponses très précises, à commencer par de nouvelles politiques industrielles.
    Justement, comment refonder le modèle économique pour redonner une place au travail au service de l’homme ?
    Il est acquis maintenant que l’emploi va diminuer, dans des proportions encore inconnues. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) évalue à 9 % le nombre d’emplois qui, d’ici 10 à 20 ans, devraient disparaître dans 21 pays, mais il existe des projections encore plus pessimistes. Nous sommes déjà dans un chômage endémique totalement ruineux pour les finances publiques. Tout ce qui constitue la solidarité sociale est menacé par ce déficit structurel. L’économie est déjà insolvable et subsiste en partie sur la spéculation. Si on subit une augmentation de chômage de cette ampleur, c’est l’effondrement. Il faut donc envisager dès aujourd’hui une transformation de l’économie qui consiste à revaloriser le travail en dehors de l’emploi.
    Quelle est la distinction entre travail et emploi ?
    Selon une étude réalisée par des chercheurs d’Oxford en 2013, 47 % des emplois américains seraient automatisables d’ici 20 ans. Les gens qui les occupent travaillent, rentrent potentiellement épuisés chez eux le soir, mais ne produisent pas de changement (la situation n’est pas modifiée suite à leur action). Par exemple, une personne qui passe des produits devant un lecteur de code-barres ne change pas la situation : elle la sert, elle la consolide. Dans le langage désuet du XIXe siècle, cela s’appelle la prolétarisation. 47 % des emplois sont potentiellement automatisables parce que 47 % des emplois sont prolétarisés. Pour retrouver l’équilibre de l’offre et de la demande, l’économie de demain devra valoriser le travail hors emploi. Élever un enfant, c’est un travail. Apprendre à dribbler au foot, c’est un travail. Écrire des bouquins, c’est un travail. Même s’ils ne permettent pas de gagner sa vie. Énormément de gens travaillent sans être employés pour cela : les contributeurs de Wikipédia, par exemple, qui produisent pourtant une valeur énorme.
    À quoi ressemblerait une économie où on valoriserait le travail hors emploi ?
    À Plaine Commune, en Seine-Saint-Denis, nous travaillons, avec l’Établissement public territorial, la Fondation de France, des industriels et des banques, à expérimenter une économie contributive, fondée sur un revenu contributif qui s’inspire du logiciel libre et des intermittents du spectacle. Nous pensons que leur régime d'indemnisation pourrait être élargi à toutes sortes de domaines : la métallurgie, le bâtiment, le soin, l’alimentation… Ce revenu conditionnel, couplé aux emplois intermittents à haute qualification, peut compenser les pertes d’emploi, et donc de pouvoir d’achat. Par exemple, Anne Hidalgo a annoncé qu’à partir de 2030, les voitures thermiques ne pourront plus rentrer dans Paris. Ces voitures ne seront pas envoyées à la casse : il va falloir les remotoriser. Aujourd’hui, personne ne sait faire ça, dans les garages, les concessionnaires ne sont plus mécaniciens. Nous avons détruit les métiers : il va falloir les réinventer. C’est pourquoi nous collaborons avec de grandes entreprises qui, malgré leur bonne santé économique, savent qu’elles vont devoir évoluer. Si elles ne parviennent pas à resolvabiliser l’économie face aux plateformes prédatrices, si elles ne réinventent pas leur métier, elles seront disruptées. Ce qu’il faut produire aujourd’hui, ce n’est pas seulement de l’employabilité : c’est du savoir.
    Propos recueillis par Marine Jeannin.
    Photo : Bernard Stiegler ©  E-pineuil
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    dimanche 11 mars 2018

    C'est Toi : Lumière Colombe !




    Le 11-03-2018

    C'EST TOI : LA LUMIÈRE COLOMBE !


    Sur les frises du métro : lumière-colombe

    passe comme fruit dans l'épaisse herse d'encre

    dont mon amour qui guerroie fait passer au monde

    l'huis de ville qui ne décline mais s'encre

    en mes frères humains pour leur lune : fermés …

    Je t'envoie cette lettre de bruine rebelle

    pour que mon être ne soit au suif ramené

    et mette ma soif incisive en toi : Belle !


    Je rêve voir s'enfiler ton visage aux rames

    en paysage de vagues comme des lames -

    Je t'y sais nourrir encore tes yeux lumière

    comme hissés à l'autre bout de notre pauvr'terre

    pendant que ce pays entendant ton parcours

    n'est pendu qu'à l'à-jour de tes lèvres rougies …

    Que ce soir le relever en ta joie-magie

    donne à nos pt'tites vies un séjour moins lourd !
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    vendredi 9 mars 2018

    La France n'accueille plus les immigrés : elle dépérit !


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    samedi 3 mars 2018

    PAS EN NOTRE NOM -- NOT IN OUR NAME ---

    Présentation – Sortir une parole politique des Centres de Rétention

    Publié février 28, 2018 par collectifsanticra
    Né de collectifs militant.e.s qui luttent pour l’abolition des Centres de Rétention Administrative (« CRA ») et la liberté de circulation et d’installation, ce site a pour vocation de politiser la rétention des étranger.e.s soumis.e.s au régime de la déportabilité, car sans-papiers ou assimilé.e.s (« dubliné.e.s »).
    Le site InfoCRA a pour vocation avant tout de faire sortir la parole politique des retenu.e.s. Il s’agit autant de parler des conditions de rétention que du commun qui naît dans ces espaces entre elles et eux. Nous proposons également des textes d’information et d’analyse, de retenu.e.s et militant.e.s.
    Le CRA est devenu une réalité banale dans la vie sociale d’un Etat occidental tout comme la gestion de l’enfermement et de l’attente des personnes migrantes l’est aux frontières des pays de passage Nous visons à souligner qu’il s’agit d’une prison pour étranger.e.s en tant qu’ils sont étranger.e.s. Le CRA fait partie d’un dispositif de répression et de contrôle profondément français — la France compte le plus de CRA en Europe et a formé ses homologues dans les pays de l’Est. Ce mode d’enfermement a à voir avec la colonialité du pouvoir. Il existait pour les réfugié.e.s de l’entre-deux-guerres, se développe et s’institutionnalise  au moment des luttes de libérations nationales des anciennes colonies françaises.
    Nous cherchons à faire voir et dénoncer la division du travail et la complicité objective entre les législateur.trice.s qui produisent, sanctionnent et sanctifient l’illégalité de la présence sur le territoire — écriture de la loi — une administration qui signifie l’illégalité — notification d’arrêtés — une police qui déploie un appareil de capture — contrôles au faciès, chasse aux migrant.e.s, arrestations, rafles, surveillance pénitentiaire, déportation — et une justice, qui rend cela légitime — de la Cour Nationale du Droit d’Asile à la Cour d’Appel de Paris. Des pilotes de ligne, des médecins, des traducteur.trice.s, des travailleur.euse.s sociaux.ales savent et se taisent ; ils et elles savent et participent parfois avec zèle à cette entreprise. Depuis une trentaine d’années, un véritable espace carcéral dédié aux étranger.e.s a pris forme, la « loi asile et immigration » en ce début d’année 2018 ne fait pas que la renforcer.
    Nous partons donc du constat que le CRA est le révélateur le plus criant d’un racisme institutionnel par lequel certaines catégories d’étranger.e.s sont enfermées du seul fait d’appartenir à cette catégorie.
    Notre but n’est donc pas seulement de dénoncer et montrer les pratiques discrétionnaires des fonctionnaires de police, qui sont un mode de gestion
    de la vie et des relations de pouvoir en rétention qui règnent dans l’ombre
    des cellules, exerçant une violence sur les corps et les esprits, mais de faire voir la violence institutionnelle que constitue le CRA en lui-même, dans la chaîne qui part des rafles jusqu’aux déportations en passant par l’hébergement contraint; et de faire connaître toutes celles et ceux qui, par leur travail, volontairement ou non, consciemment ou non, sont inégalement responsables et y participent à divers degrés et de différentes manières.
    Nous ambitionnons de pouvoir surveiller, mettre en accusation  et juger toutes celles et ceux qui aujourd’hui hui maltraitent, punissent et jugent. Nous voulons que tous les CRA soient fermés. C’est pour cela que nous nous y rendons pour rendre visibles ces non-lieux, les existences et les luttes qui s’y mènent. Nous appelons un maximum de personnes à en faire de même. Il ne suffit pas de déplorer une situation sans rien faire. Si chacun.e s’y met, un jour, la situation changera.
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    vendredi 2 mars 2018

    LA POESIE PEUT ALIMENTER L'OPTIMISME PAR VOLONTE !

    Culminances

    • Je tisse
    • Je raconte
    • Je traverse
    • J’informe
    • J’interroge
    • Je dialogue
    • Je discute
    • Je me souviens
    • Je dessine
    • J’incarne
    • Je Contacte

    Les archives des commentaires poétiques de Mohamed Salah Ben Amor : 2 – Les poèmes d’Alain Minod : 2 -12 :Dans le vif de la distance

    2 mars 2018
    Alain Minod

    Ici dans la cale du temps 
    Où se courbe notre promesse
    Nous inventons – tambours battants –
    Chaque jour – de nouvelles liesses

    Et qui les tient incandescentes
    En intensifiant leurs parcours
    Avec des flammes incessantes
    Qui alimentent le toujours

    Dans la grande soute du monde
    N’avance que celui qui veut
    Agencer le futur aux rondes
    Des passions et de leur grand feu

    O La si secrète justice
    Si chevillée à mon aimée
    Je voudrais qu’elle me tisse
    Une toile en sa grâce arrimée

    Passés nos moments de musique
    Chacun tanguerait sur ses rives
    Allumant d’un feu fantastique
    Le libre jeu de nos dérives

    Puis le vent soufflant au lointain
    Nous saurions alors nous rejoindre
    Aussitôt qu’il sera atteint
    Et nous verrions l’aurore poindre

    Non ! Jamais ne sera figé
    Tout ce temps gagné pour l’alliance
    Nos paroles ignifugées
    Ne brûlent pas de leurs distances

    Et ainsi brilleront nos corps
    Chair nerfs et veines saisies
    Dedans le vif d’un même port
    Pour un bateau de fantaisie

    Nous pourrons encore enlacer
    Le soleil pour nos propres vies
    Sans qu’aucun clash ne nous dévie
    De la route déjà tracée

    Toute promesse ainsi courbée
    Dans la justice alors dressée
    Ne sera jamais dérobée
    Par la courbe d’un temps pressé

    C’est un nouveau texte d’un poète qui s’est distingué par un style spécifique basé essentiellement sur un type bien particulier de métaphorisation qui consiste à concrétiser à fond  les notions abstraites  liées au thème traité  (la cale du temps – se courbe notre promesse- flammes incessantes qui alimentent le toujours- agencer le futur aux rondes des passions- justice si chevillée à mon aimée – un bateau de fantaisie – nous pourrons encore enlacer le soleil – la justice alors dressée – la courbe d’un temps pressé….etc….). Et comme nous le constatons clairement ici , la plupart de ces métaphores sont du genre filé ou font partie d’images complexes  .Cette orientation s’expliquerait par la nature  incorporelle de l’univers intérieur du poète avec une volonté très nette de sa part de le matérialiser et ce, pour deux raisons possibles :la première est de le rapprocher de l’esprit du lecteur et la seconde est de façonner des images d’un même type afin de suggérer sa cohérence et son homogénéité. Quant au niveau du contenu , le poème a été construit sur une isotopie géante qui a englobé le plus grand nombre de vocables utilisés dans le texte. Cette isotopie peut être nommée « l’impulsion optimiste de l’homme » et pour en être sûr vous n’avez qu’à bien lire les expressions suivantes 🙁nous inventons – tambours battants – chaque jour – de nouvelles liesses -intensifiant leurs parcours avec des flammes incessantes qui alimentent le toujours – le vent soufflant au lointain nous saurions alors nous rejoindre aussitôt qu’il sera atteint et nous verrions l’aurore poindre – toute promesse ainsi courbée dans la justice alors dressée ne sera jamais dérobée par la courbe d’un temps pressé…etc.…) qui reflètent une attitude pascalienne ou plus exactement « un optimisme malgré tout »  qui se présente comme une sorte de défi dans un monde à la dérive où rien ne laisse présager de bon .Et nous voici ainsi revenus à la croyance en la capacité de l’Homme à dépasser ses faiblesse et ses défauts pour bâtir un monde meilleur .Comme tous les textes précédents de ce poète , celui-ci se distingue par sa belle texture métaphorique inédite et la profondeur du regard philosophique que son auteur porte sur le monde d’aujourd’hui !


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