Le 17-08-2018
AU POÈTE PAR CES TEMPS DE DÉTRESSE !
Mais quelles fins ultimes
poursuit-il
quand la terre allumée
par ses oracles
voit annulé le moindre
des miracles ?
Tient-il sa tête toujours
sur son île ?
Quels chants peut-il lever
vers le soleil
s'il ne reste sans-cesse
dans la veille :
lumière tenant toujours
contre l'ombre
quand les temps actuels
virent au sombre ?
Qu'il rie de ces nuées
dont il n'est prince
déride l'humain pris par
les suées
quand lui-même passe dans
leurs ruées
et tient le corps et l'âme
dans ses pinces
Qu'il ne lâche ses outils
ancestraux
qu'il en fasse office sans l’œil de Dieu
il saura que tout miracle
est de trop
s'il expose au travail :
écoute et yeux
Du moins c'est par sa main
que l'on entend
ce qui tient à demain –
passant le temps
plié dans l'avenir sans
plus d'séjour
si poète il y prononce
l'amour !
Le fleuve qui coule de la
justice
il ne nous noie à rouler
toute vague
le poète qui ses courants
élague
le clame – n'y craignant
aucun sévice
Ce qui fond la trame en
bombes versées
sur l'humain :
fontaine claire lancée :
c'est lumière d'un poème
dans l'âme
plongée en rameau contre
guerre et flammes
Impérial courage pulsant
au cœur
qui bat sage –
l'empreinte des douleurs
plus forte que toute page
défaite
prend le poème sans plus
de « défaite » !
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