samedi 29 septembre 2018
LA TREMPE DE L'INSTANT C'EST LA RAMPE DU TEMPS !
Le 29-09-2018
LA TREMPE DE L'INSTANT
C'EST LA RAMPE DU TEMPS !
Entre les feux qui font
danser le soir
ceux de la rampe braquent
la parole...
Sur quelle issue l'horizon
porte espoir
si ce n'est le croisement
des môles
où rayonne encore le bout
du jour...
Y attendre le temps où
vient la nuit
sans y suspendre ce qui
plus ne luit -
c'est bien là où sonne un
nouveau séjour
Car c'est le temps
lui-même suspendu
à l'engorgement de notre
horizon -
qui nous presse de changer
de raison -
pas l'humanité qui se
sent perdue !
Qu'en rafales tout soit précipité -
là restés dans
l'atermoiement du verbe
Nous disions tout faire
pour nous hâter
il ne resterait même pas
brins d'herbe
à cueillir dans les
champs du monde nu...
Force est désobscurcir ce
qui est cru
car l'espace de la terre
se serre !
Même pour l'aveugle voir
n'est pas guerre !
Ou le temps vient pour la
résolution
ou l'ultime captation du
pouvoir :
Le temps faible obscur des
compromissions :
encore un choix à prendre
en le savoir !
Tant que pensent gens dans
une promesse
d'aurore en oubliant ce
qui les presse -
sombre nuit les prend
toujours à revers
dans sa trappe de lumière
à refaire
Et toute force mourrait à l'instant
où nous attendions cette
clef des champs
– triste nouvelle –
il serait mort au temps
mercredi 26 septembre 2018
dimanche 23 septembre 2018
L'INSTANT TENU AURA TENDU LA SOURCE : BELLE AURA D'UN TEMPS NU POUR SES RESSOURCES
Le 19-08-2018
L'INSTANT TENU AURA TENDU
LA SOURCE : BELLE AURA D'UN TEMPS NU POUR SES RESSOURCES
Sur l'incisif point où
passe le flux des mots
au moment où la fièvre
du jour encore insiste
tu laisses fuir dans tes
lèvres ce qui persiste
à vibrer au petit bruit
de l'influx des maux
Au soir – avec braises
chaudes tenues en ciel
qu'attendre vraiment de
l'espoir sauf cette source
qui descend comme beau et
doux miel
du creux de l'azur roux et
– ici – te ressources
Il se peut qu'attendre tue
le rêve pour rien..
Le temps du tendre
s'épuise en qui ne l'espère
venir remplir la vacuité
pour notre bien -
Il rafraîchit et en même
temps désaltère
Est-elle autre la vacuité
qui tient au cœur ?
Elle ne tient cependant
qu'au bruit qu'elle mène !...
Elle s'enfuit toujours au
silence et à l'heure
dans leur échappée belle
où elle se démène...
Qui donc a peur de
l'unique vacuité ?
Celui qui en fait toujours
motif d'esclavage
et ne veut jamais la voir
monter au visage
de la liberté liée à la
pleine beauté !
Tient-on à s'assurer du
bien fondé des sources ?
Mais aussitôt qu'elles
reviennent encore ici
le bruit de la question
s'efface alors hors-course
On la tient la corde filée
de sa saisie...
Ah ! Cette
intranquille négation volontaire !
Car – en ville – la
douce fraîcheur revenue
démontre qu'avec paix
advenue en notre air
Elle était bel et bien la
source advenue...
samedi 22 septembre 2018
Vendre et acheter des quotas : c'est tout bénef pour les multinationales : c'est ça la lutte contre le trop de CO2 qui détériore le climat et... La façade de l'industrie écolo, de l'énergie renouvelable développées par ces multinationales polluantes : Ils sont bons les "quotas européens" : Cash investigation - Climat : le grand bluff des multinationales (Intégr...
mercredi 19 septembre 2018
Tableau de Paris - Villiers de L'Île Adam sur La Commune de Paris de 1871
Le propre des périodes révolutionnaires est de provoquer un tel ébranlement des structures sociales que les anciens repères s’en trouvent perturbés et les frontières, que l’on croyait solidement établies, s’effondrent en quelques heures : tel qui professait son amour du peuple crache de mépris sur le peuple prenant en main ses propres affaires, tel autre, issu de la noblesse, s’enthousiasme de cette effervescence prolétarienne. Cette seconde attitude est celle de Villiers de l’Isle-Adam, témoin direct des événements : « Il est ainsi, avec Verlaine et Vallès, le seul écrivain de son temps à avoir soutenu la Commune, au milieu des vociférations, des cris de haine unanimement jetés sur le charnier fumant des ouvriers parisiens par tous les Flaubert, Zola, George Sand, Anatole France, Daudet… »1
Ce soutien, il l’exprime dans un texte intitulé Tableau de Paris sous la Commune, que les éditions Sao Maï ont eu la bonne idée de rééditer, accompagné d’une excellente préface. Sur les pas de cet aristocrate catholique, vous découvrirez ce Paris en pleine ébullition, où les églises, à partir de cinq heures, se transforment en club de discussion, où « l’indomptable Liberté s’est relevée, chancelante, mais appuyée sur tous ses drapeaux rouges ». Tout est saisi sur le vif, croqué en quelques traits, quelques « tableaux saisissants et inattendus » émergent du tumulte d’une bataille que l’auteur sait titanesque et qui dépasse de beaucoup les exploits antérieurs. À ce peuple de Paris, simple et sublime à la fois, qui monte à l’assaut du ciel et fait trembler les puissants, Villiers de l’Isle-Adam dit toute son admiration, de son courage, de sa bonhomie : « Et quelle meilleure réplique à l’incessante canonnade de nos ennemis acharnés que ce refrain que mille voix répètent, chaque soir […] : les peuples sont pour nous des frères, / Mais les Versaillais des ennemis… » Une déclaration que nous faisons nôtre, sans restriction !
Ce soutien, il l’exprime dans un texte intitulé Tableau de Paris sous la Commune, que les éditions Sao Maï ont eu la bonne idée de rééditer, accompagné d’une excellente préface. Sur les pas de cet aristocrate catholique, vous découvrirez ce Paris en pleine ébullition, où les églises, à partir de cinq heures, se transforment en club de discussion, où « l’indomptable Liberté s’est relevée, chancelante, mais appuyée sur tous ses drapeaux rouges ». Tout est saisi sur le vif, croqué en quelques traits, quelques « tableaux saisissants et inattendus » émergent du tumulte d’une bataille que l’auteur sait titanesque et qui dépasse de beaucoup les exploits antérieurs. À ce peuple de Paris, simple et sublime à la fois, qui monte à l’assaut du ciel et fait trembler les puissants, Villiers de l’Isle-Adam dit toute son admiration, de son courage, de sa bonhomie : « Et quelle meilleure réplique à l’incessante canonnade de nos ennemis acharnés que ce refrain que mille voix répètent, chaque soir […] : les peuples sont pour nous des frères, / Mais les Versaillais des ennemis… » Une déclaration que nous faisons nôtre, sans restriction !
Henri Clément
Sao Maï, 112 pages, 6 euros
1. Voir Paul Lidsky, les Écrivains contre la Commune, La Découverte/Poche, 2010
lundi 17 septembre 2018
Avec ce Plan de lutte contre la Pauvreté, la part du pauvre diminuera encore !!! Emmanuel Macron : encore un effort et vous casserez la baraque !!!
Revenu universel d’activité, un nom scandaleux, un projet dangereux
- 17 sept. 2018
- Par Les Économistes Atterrés
- Blog : Le blog de Les Économistes Atterrés
Le Président Macron a présenté le 12 septembre dernier
dans le cadre d’un plan de lutte contre la pauvreté, la mise en place
d’un « revenu universel d’activité ». Henri Sterdyniak, membre du
collectif d'animation des économistes atterrés, souligne notamment que
le projet annoncé n’est en rien un revenu universel (versé à tous, sans
aucune condition), ni même un revenu minimum garanti.
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Le 12 septembre 2018, Emmanuel Macron a annoncé, dans le
cadre d’un plan de lutte contre la pauvreté, la mise en place d’un
« revenu universel d’activité », soit une allocation unique sous
conditions de ressources et d’activité (emploi, recherche d’emploi ou
effort d’insertion)
Le nom est en lui-même une usurpation scandaleuse. L’objectif est de dévoyer les espoirs que les partisans d’un vrai revenu universel avaient pu susciter chez certains[1]. Le projet annoncé n’est en rien un revenu universel (versé à tous, sans aucune condition), ni même un revenu minimum garanti.
L’expression de revenu universel d’activité est un oxymore, un mensonge d’État. Par définition, un revenu universel ne doit pas dépendre de l’activité. Les minimas sociaux bénéficient essentiellement à des personnes qui, pour une raison ou une autre (âge, handicap, santé, contrainte familiale, absence d’emplois disponibles), ne peuvent pas travailler. On ne peut renoncer à leur objectif de solidarité[2] sous prétexte d’inciter à l’emploi. Le revenu minimum d’activité, celui qui doit être garanti à toute personne qui travaille, existe déjà, c’est le SMIC.
Dans le plan présenté le 12 septembre, il est proclamé que ce prétendu revenu universel d’activité (RUA) fusionnera le revenu de solidarité active (RSA), la prime d’activité (PA), les allocations logement (APL). C’est oublier que beaucoup de personnes touchent les allocations logement sans bénéficier du RSA ou de la PA. C’est le cas des retraités, des handicapés, des chômeurs et des étudiants.
Le projet oublie le minimum vieillesse (ASPA), l’allocation adulte handicapé (AAH) et l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI). Il semble acté qu’il permettra de supprimer l’allocation l’ASS (l’allocation spécifique de solidarité, qui permet tout de même aux chômeurs de longue durée de continuer à valider des droits à retraite).
La fusion des minimas sociaux est un mythe dangereux. Sous prétexte de simplification, elle aboutirait à mélanger des populations très différentes : des personnes âgées sans ou avec peu de ressources, les handicapés, des chômeurs de longue durée ayant des difficultés à retrouver un emploi, des personnes hors emplois, des travailleurs précaires ou à bas salaires, des femmes isolées avec des enfants en bas âge. Ces personnes ont actuellement des minimas sociaux de montants différents. Elles ont surtout des besoins de suivis très différents : on ne peut imposer des conditions d’activité aux personnes âgées, aux handicapés, etc.
La prime d’activité a été créée en 2016 pour différencier les personnes sans ressources ni emploi (qui avaient droit au RSA socle) et les salariés pauvres (qui avaient droit au RSA activité, mais pour lesquels le taux de recours était faible en raison de la confusion avec le RSA, des effets de stigmatisation, des difficultés d’obtention). La prime d’activité, attribuée plus automatiquement, a permis d’augmenter fortement le taux de recours L’ensemble RSA/PA assure une hausse des ressources suite à une reprise d’emploi. Faut-il revenir en arrière au bout de 3 ans ?
Il y a une forte contradiction entre prétendre créer une prestation universelle, lutter contre les non-recours (ce qui suppose une attribution automatique) et imposer des conditions comme un examen de la situation du bénéficiaire par un conseiller, la signature d’un contrat comportant des engagements de recherche d’emploi et d’efforts d’insertion, la suppression de l’allocation en cas d’efforts jugés insuffisant.
Un travailleur au SMIC, une famille avec 2 enfants, dont un conjoint est au SMIC à temps plein et l’autre à temps partiel, ont droit actuellement à la PA et à l’APL. Quel engagement devront-ils signer ?
Il est proclamé que la prestation pourra être suspendue en cas de refus de deux offres d’emploi raisonnables. Cette suspension entraînerait donc la suppression de l’APL, l’expulsion de la famille de son logement. C’est trop ignoble pour être crédible.
Au mieux, le RUA devrait être distingué² en plusieurs modalités selon qu’il serait versé à une personne âgée (il serait plus élevé, sans obligation d’activité), une personne handicapée (plus élevé là aussi, avec une prise en compte adaptée de l’activité), un jeune (qui a droit à une formation ou un emploi), une famille de travailleurs pauvres, un chômeur de longue durée, une personne très éloignée de l’emploi. La prestation unique n’est pas possible.
L’échec du projet de l’Universal Credit au Royaume-Uni aurait dû faire réfléchir. Il s’est avéré impossible de fusionner les fichiers des allocations familiales, logement, chômage, retraite. Le contrôle des allocataires, souvent sous-traité à des entreprises privées, est devenu inquisitorial et contre-productif. Les retraits de droit à prestation ont des conséquences catastrophiques pour les familles.
Le projet de RUA est basé sur un présupposé idéologique et faux : les personnes en difficulté le sont parce qu’elles ne font pas assez d’efforts d’insertion. En les incitant à se former, à changer de région, à prendre un emploi en augmentant le gain à l’emploi (par la baisse des prestations d’assistance), on réduirait la pauvreté. C’est oublier qu’il y a un manque d’emplois disponibles, que certains emplois précaires, à temps partiel, mal payés, ne font pas sortir de la pauvreté, qu’en période de chômage de masse, les employeurs ont le choix et que certaines personnes qu’elles jugent peu employables (pour des raisons diverses : âge, problème de santé, défauts de présentation, ...) ont peu de chance de retrouver un emploi.
Par ailleurs, le projet est dangereux dans une période où le gouvernement veut réduire fortement les dépenses publiques. La fusion risque de permettre d’écarter certaines personnes des prestations (en particulier l’APL) ou de diminuer les montants versés (en particulier pour les bénéficiaires de l’ASS).
Le gouvernement prétend vouloir lutter contre la pauvreté. Mais la sous-indexation des prestations familiales et des allocations logement en 2019-2020 (une baisse de l’ordre de 3% en pouvoir d’achat[3]) va frapper particulièrement les familles monoparentales et les familles nombreuses, celles où se concentrent les enfants pauvres. La désindexation des retraites a suscité plus de réactions que celle des prestations familiales : les familles ne se défendent guère et les enfants ne votent pas.
La hausse annoncée de la prime d’activité de 20 euros en 2018 n’est que la correction d’une mesquinerie du gouvernement de François Hollande qui, en septembre 2017, avait augmenté le RSA sans augmenter la base de la prime d’activité. À partir de 2019 la bonification individuelle augmentera sans bénéficier spécifiquement aux familles avec enfants.
Il faudrait sortir de l’ambiguïté et non s’y enfoncer. La société doit offrir à chacun des possibilités d’insertion, elle doit rendre effectif le droit à l’emploi, mais, cela mis en place, elle doit assurer un revenu minimum garanti à tous (sans condition d’activité). Pour les personnes en emploi, c’est le SMIC (et les prestations familiales universelles) qui doivent assurer un niveau satisfaisant de revenu.
Lutter effectivement contre la pauvreté nécessiterait d’augmenter le RSA, tout particulièrement pour les familles avec enfants, pour les personnes engagées dans un processus d’insertion, pour celles qui, compte tenu des exigences des entreprises, n’ont aucune chance de retrouver un emploi ; de créer une prestation spécifique pour les jeunes de moins de 25 ans à la recherche d’un emploi. Il faudrait lutter contre le développement des emplois précaires sous-payés au lieu de l’encourager par l’extension des exonérations de cotisations sur les bas salaires et la flexibilisation des horaires. Il faudrait lancer un vaste programme de création d’emplois de dernier ressort (tout chômeur de longue durée se verrait proposer un emploi dans une entreprise d’insertion, une association, une collectivité locale) pour contribuer à répondre à de vrais besoins sociaux et assurer effectivement le droit à l’emploi inscrit dans la Constitution[4].
[1] Nous avons montré cependant que ce projet était coûteux et contestable, qu’il était préférable d’assurer le droit à l’emploi et de revaloriser les minimas sociaux. Voir : Henri Sterdyniak : « Des minimas sociaux au revenu universel ? », e-book de l’OFCE, mars 2017 ; Les Économistes atterres et la Fondation Copernic, Faut-il un revenu universel ? Paris, Edition de l’Atelier, 2017.
[2] Figurant dans l’article 11 du préambule de la Constitution de 1946 : « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence ».
[3] Les économies ainsi réalisées seraient de l’ordre de 1,5 milliards en 2020, qui couvriraient une grande partie des dépenses de 2 milliards par an annoncées pour le plan anti-pauvreté.
[4] Dans l’article 5 du préambule de la Constitution de 1946 : « Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi ».
Le nom est en lui-même une usurpation scandaleuse. L’objectif est de dévoyer les espoirs que les partisans d’un vrai revenu universel avaient pu susciter chez certains[1]. Le projet annoncé n’est en rien un revenu universel (versé à tous, sans aucune condition), ni même un revenu minimum garanti.
L’expression de revenu universel d’activité est un oxymore, un mensonge d’État. Par définition, un revenu universel ne doit pas dépendre de l’activité. Les minimas sociaux bénéficient essentiellement à des personnes qui, pour une raison ou une autre (âge, handicap, santé, contrainte familiale, absence d’emplois disponibles), ne peuvent pas travailler. On ne peut renoncer à leur objectif de solidarité[2] sous prétexte d’inciter à l’emploi. Le revenu minimum d’activité, celui qui doit être garanti à toute personne qui travaille, existe déjà, c’est le SMIC.
Dans le plan présenté le 12 septembre, il est proclamé que ce prétendu revenu universel d’activité (RUA) fusionnera le revenu de solidarité active (RSA), la prime d’activité (PA), les allocations logement (APL). C’est oublier que beaucoup de personnes touchent les allocations logement sans bénéficier du RSA ou de la PA. C’est le cas des retraités, des handicapés, des chômeurs et des étudiants.
Le projet oublie le minimum vieillesse (ASPA), l’allocation adulte handicapé (AAH) et l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI). Il semble acté qu’il permettra de supprimer l’allocation l’ASS (l’allocation spécifique de solidarité, qui permet tout de même aux chômeurs de longue durée de continuer à valider des droits à retraite).
La fusion des minimas sociaux est un mythe dangereux. Sous prétexte de simplification, elle aboutirait à mélanger des populations très différentes : des personnes âgées sans ou avec peu de ressources, les handicapés, des chômeurs de longue durée ayant des difficultés à retrouver un emploi, des personnes hors emplois, des travailleurs précaires ou à bas salaires, des femmes isolées avec des enfants en bas âge. Ces personnes ont actuellement des minimas sociaux de montants différents. Elles ont surtout des besoins de suivis très différents : on ne peut imposer des conditions d’activité aux personnes âgées, aux handicapés, etc.
La prime d’activité a été créée en 2016 pour différencier les personnes sans ressources ni emploi (qui avaient droit au RSA socle) et les salariés pauvres (qui avaient droit au RSA activité, mais pour lesquels le taux de recours était faible en raison de la confusion avec le RSA, des effets de stigmatisation, des difficultés d’obtention). La prime d’activité, attribuée plus automatiquement, a permis d’augmenter fortement le taux de recours L’ensemble RSA/PA assure une hausse des ressources suite à une reprise d’emploi. Faut-il revenir en arrière au bout de 3 ans ?
Il y a une forte contradiction entre prétendre créer une prestation universelle, lutter contre les non-recours (ce qui suppose une attribution automatique) et imposer des conditions comme un examen de la situation du bénéficiaire par un conseiller, la signature d’un contrat comportant des engagements de recherche d’emploi et d’efforts d’insertion, la suppression de l’allocation en cas d’efforts jugés insuffisant.
Un travailleur au SMIC, une famille avec 2 enfants, dont un conjoint est au SMIC à temps plein et l’autre à temps partiel, ont droit actuellement à la PA et à l’APL. Quel engagement devront-ils signer ?
Il est proclamé que la prestation pourra être suspendue en cas de refus de deux offres d’emploi raisonnables. Cette suspension entraînerait donc la suppression de l’APL, l’expulsion de la famille de son logement. C’est trop ignoble pour être crédible.
Au mieux, le RUA devrait être distingué² en plusieurs modalités selon qu’il serait versé à une personne âgée (il serait plus élevé, sans obligation d’activité), une personne handicapée (plus élevé là aussi, avec une prise en compte adaptée de l’activité), un jeune (qui a droit à une formation ou un emploi), une famille de travailleurs pauvres, un chômeur de longue durée, une personne très éloignée de l’emploi. La prestation unique n’est pas possible.
L’échec du projet de l’Universal Credit au Royaume-Uni aurait dû faire réfléchir. Il s’est avéré impossible de fusionner les fichiers des allocations familiales, logement, chômage, retraite. Le contrôle des allocataires, souvent sous-traité à des entreprises privées, est devenu inquisitorial et contre-productif. Les retraits de droit à prestation ont des conséquences catastrophiques pour les familles.
Le projet de RUA est basé sur un présupposé idéologique et faux : les personnes en difficulté le sont parce qu’elles ne font pas assez d’efforts d’insertion. En les incitant à se former, à changer de région, à prendre un emploi en augmentant le gain à l’emploi (par la baisse des prestations d’assistance), on réduirait la pauvreté. C’est oublier qu’il y a un manque d’emplois disponibles, que certains emplois précaires, à temps partiel, mal payés, ne font pas sortir de la pauvreté, qu’en période de chômage de masse, les employeurs ont le choix et que certaines personnes qu’elles jugent peu employables (pour des raisons diverses : âge, problème de santé, défauts de présentation, ...) ont peu de chance de retrouver un emploi.
Par ailleurs, le projet est dangereux dans une période où le gouvernement veut réduire fortement les dépenses publiques. La fusion risque de permettre d’écarter certaines personnes des prestations (en particulier l’APL) ou de diminuer les montants versés (en particulier pour les bénéficiaires de l’ASS).
Le gouvernement prétend vouloir lutter contre la pauvreté. Mais la sous-indexation des prestations familiales et des allocations logement en 2019-2020 (une baisse de l’ordre de 3% en pouvoir d’achat[3]) va frapper particulièrement les familles monoparentales et les familles nombreuses, celles où se concentrent les enfants pauvres. La désindexation des retraites a suscité plus de réactions que celle des prestations familiales : les familles ne se défendent guère et les enfants ne votent pas.
La hausse annoncée de la prime d’activité de 20 euros en 2018 n’est que la correction d’une mesquinerie du gouvernement de François Hollande qui, en septembre 2017, avait augmenté le RSA sans augmenter la base de la prime d’activité. À partir de 2019 la bonification individuelle augmentera sans bénéficier spécifiquement aux familles avec enfants.
Il faudrait sortir de l’ambiguïté et non s’y enfoncer. La société doit offrir à chacun des possibilités d’insertion, elle doit rendre effectif le droit à l’emploi, mais, cela mis en place, elle doit assurer un revenu minimum garanti à tous (sans condition d’activité). Pour les personnes en emploi, c’est le SMIC (et les prestations familiales universelles) qui doivent assurer un niveau satisfaisant de revenu.
Lutter effectivement contre la pauvreté nécessiterait d’augmenter le RSA, tout particulièrement pour les familles avec enfants, pour les personnes engagées dans un processus d’insertion, pour celles qui, compte tenu des exigences des entreprises, n’ont aucune chance de retrouver un emploi ; de créer une prestation spécifique pour les jeunes de moins de 25 ans à la recherche d’un emploi. Il faudrait lutter contre le développement des emplois précaires sous-payés au lieu de l’encourager par l’extension des exonérations de cotisations sur les bas salaires et la flexibilisation des horaires. Il faudrait lancer un vaste programme de création d’emplois de dernier ressort (tout chômeur de longue durée se verrait proposer un emploi dans une entreprise d’insertion, une association, une collectivité locale) pour contribuer à répondre à de vrais besoins sociaux et assurer effectivement le droit à l’emploi inscrit dans la Constitution[4].
[1] Nous avons montré cependant que ce projet était coûteux et contestable, qu’il était préférable d’assurer le droit à l’emploi et de revaloriser les minimas sociaux. Voir : Henri Sterdyniak : « Des minimas sociaux au revenu universel ? », e-book de l’OFCE, mars 2017 ; Les Économistes atterres et la Fondation Copernic, Faut-il un revenu universel ? Paris, Edition de l’Atelier, 2017.
[2] Figurant dans l’article 11 du préambule de la Constitution de 1946 : « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence ».
[3] Les économies ainsi réalisées seraient de l’ordre de 1,5 milliards en 2020, qui couvriraient une grande partie des dépenses de 2 milliards par an annoncées pour le plan anti-pauvreté.
[4] Dans l’article 5 du préambule de la Constitution de 1946 : « Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi ».
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vendredi 14 septembre 2018
PAIX ET FLAMMES DANS L'ÂME COMME L'"AGAPE"
Le 14-09-2018
PAIX ET FLAMMES DANS L'ÂME
COMME L' »AGAPE »
Il attrape le bout du ciel
le déchire de son sang
d'encre -
Brûlant son parchemin de
miel
il déchiquette tout son
ventre
Et s'en va – passant à
la trappe
la lumière et son
cristallin
que toutes traces d'azur
drapent
et le bleu prend couleur
de lin
Parole – vestige de
feu !
Tu gardes la montée de
flammes
tu l'inscris vive dans ton
jeu
et dépasses l'ombre –
en ton âme
Quand la ville reprend son
corps
de lueurs à la nuit qui
tombe -
n'attendant alors pour son
port
que la fraîcheur du suif
qui monte
jeudi 13 septembre 2018
LARENCORE: Alain MINOD (France).
LARENCORE: Alain MINOD (France).: DIRE LE VELOURS DE LA NUIT – IL N'EST PAS LOURD ET SE MIRE ICI SANS ENNUI La ville imprégnée par le velours de la nui...
lundi 10 septembre 2018
UN CHANT LIBRE ENCORE AUX ACCENTS DE L'AURORE
Le 10-08-2018
UN CHANT LIBRE ENCORE
VIBRE AUX ACCENTS DE L'AURORE
Au temps arrêté au puits
de la nuit
un chant qui va au grand
prurit de l'aurore -
passant vite au vent
l'étoile qui luit -
sur la toile au levant
plante décors
Chairs et corps relevés
par les embruns
de la ville jetant toute
son écume -
brisant rêve ancien
blotti dans la lune -
chahutent le ciel et tous
ses emprunts
Brassant nos couleurs hors
de nos miroirs -
font boire le pays – ses
plus belles heures -
qui n'a fini d'écrire son
histoire -
ceux qui pensent là à
notre bonheur
lundi 3 septembre 2018
DIRE LE VELOURS DE LA NUIT - IL N'EST PAS LOURD ET SE MIRE ICI SANS ENNUI !
Le 3/4-09-2018
DIRE LE VELOURS DE LA NUIT
– IL N'EST PAS LOURD ET SE MIRE ICI SANS ENNUI
La ville imprégnée par
le velours de la nuit
a des yeux vifs de chat à
la phosphorescence
feutrée qui désallourdit
l'ennui de présence
ici où nos cils battant à
la lumière essuient
le temps qui passe dans
tous ces frais coups de vent
qui rythment la veille et
le train-train des voitures
s'essoufflant en galops de
vitesse hors-nature -
yeux mornes se séparant
des regards savants :
ces regards mouchetés de
toutes les couleurs
ne s'exténuent devant le
fil long de la veille
ils ne sont pas hâtés de
battre le temps et l'heure...
Fenêtre argent répondant
à leur suif d'abeilles
répondant au paroli du
rire et des dits
qu'elle piquette aussi le
sommeil dans le silence
dans son aparté lumineux
sans incendie :
ce qui pour notre
amphithéâtre est chat qui danse
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