lundi 29 mars 2021

LES FILS DE L'INSTANT SONT A TISSER EN PENSEE




Paris Le 29-03-2021



LES FILS DE L'INSTANT SONT A TISSER EN PENSEE




D'air en émoi de vers érodant notre rien

La chair et l'univers sur les parois du monde

Versent contre ses voies étroites leurs beaux liens

De pavois pour leurs voix n'emboîtent pour faconde



Là tout à ses rondes un merle en sa vertu

Par son vert chant nous sonde et - scellé à notre monde -

Avec têtu accent sur doutes qui abondent

Nous révèle en le sang des rêves routes tues



Avec lui soleil vient qui égaye nos vies

Et en douce heure tient nous voyant si ravis...

Le prennent pour frère ceux qui au travail vont -

Vaille que vaille serre leur peine au siphon

De leurs veines fières : la fontaine vibrante

Comme en vraie Cythère – de lumière accueillante



Luit raison-mystère en notre terre humaine

Il est gens en guerre pour veine de son grain

Or notre ciel se troue quand ils mènent grand train

Avec fiel ils s'allouent jusqu'au moindre droit d'étrennes

Que la paix pour poulpes soit la proie de leurs rois

C'est que pour le peuple la loi d'épée ne vaut

Qu'avec son sang : rivé à l'étroit hors de son droit

Il ne reste entravé longtemps dans l'écheveau




La colombe en azur au comble de la ville

De cris civils hachure en ondes son allure

En sa trombe elle assure encore en vol tranquille

Sa vie qui endure l'immonde contre Nature



Accueillons Misère dans les fruits du soleil

Sur seuils solitaires son petit bruit réveille

D'un sommeil en enfer pour qu'enfin l'on s'essaye

Au meilleur à faire pour de paisibles veilles



De toutes nouveautés p'tite infante babille

Inventant liberté–d'instant entier s'habille

Chercher dans les enfants ce qui perce l'oubli

Et sans-cesse refend l'aujourd'hui et son pli



N'attendant de l'amour que ce qui tend le jour

Dans la beauté de source hors de ce qui rend sourd :

Être hanté par course : promesse d'advenir

Sans le long cours de tendresse tue l'avenir



L'instant fécond mûri a conquis la présence

Qui étreint et sourit : Paris en renaissance

Nul temps pour éteindre l'héritage de vie

Non ! Ne peut l'atteindre le rageur qui sévit


 

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