LE VENT D’AMOUR
Le vent d’amour restant serein
Envoie ses ajoures au secret
Des grands monts toujours suzerains
Dans le bel horizon de craie
Posant l’azur indélébile
Il lance – telle une sibylle
Cette nature qui renaît
Aux oiseaux de sa destinée
Soir – un côté d’éternité
Clair- bâti comme cathédrale
Offre son graal tout vertical
Et – rose – côté liberté –
Vient clore le cycle du jour
En un horizontal séjour
Où court la carte des étoiles
Par-dessus la lumière en voile
Qui – là – ceint la vallée …
Au noir tout mont s’en est allé
Bientôt la lune si tardive
Dessinera les crêtes vives
Et celles-ci – comme embaumées
Jusque dans leurs plus hauts sommets –
Forceront le plus grand vertige :
Fantômes sans corps qui s’érigent