DANS TA MAIN
Ta terre est au hallier de ton corps
Elle se délie de ta chair à la mer
Ile qui creuse le pli
D’une étreinte
De sol en sein
Muse vivace au port de sirène
On se saoule au muter d’un destin
Sur son ventre
Comme à la trace
D’un raisin
On est bien mâtin –
Qu’anaphore –
Elle ne s’épuise pas
En sonnant –
Comme pour le pétrir –
Le cri du silence
Ai-je assez balbutié
Sur le bord de ses yeux ?
Ai-je seulement esquissé
L’océan de son désir ?
Dans le mystère à son huis –
Des chers et brefs abois
A la pluie sur ses hanches –
Ma main – mes lèvres
Boivent ses soupirs
Ils avalent ses foudres
Entrelacées de sourires
Aux coudées franches
Comme dérivées d’une amphore de Sèvres
Enfouie sous le courant des aurores …
Dans ton chemin de mer
Encore qu’on entende sourdre
Le vent sous les puisards de ton sommeil
Et au feu naître
Les pulsations de ton étoile –
Vais-je prendre la voile
Sur tes eaux qui veillent ?...
Ton art m’affranchit
Et mille fleurs je cueille
En mutin de ton cœur –
Dans ta main … Dans ta main
lundi 7 mai 2012
samedi 5 mai 2012
SOUS LES ARCHERS DE LA LUMIERE
SOUS LES ARCHERS DE LA LUMIÈRE
Soleil craqué – vidé
Sur les terrasses ?
Des mots-dés jetés –
Vrillent avec la saison
Doucement – voluptueusement
Les joues de Déméter
S’empourprent
Et soufflent la liberté
Toi – où que tu coures –
Où que tu erres –
Casse ton cachot
Remballe tes bagages –
Tout savoir en terre –
Éclaire tes songes
En les livrant
Au hasard des nuages
Point de Dieu
Pour y jouer –
L’art a assez sué de prières
Laisse l’attente perler
Au larmier des oracles
Las ! Le temps ! … Non ! …
Mais – Nous – existons
Pour éventer sa trame
Chaque étroite – petite et noire pensée
Passera au tamis
Des orages imprescriptibles
Qui les feront ruer
Dans les détails
Froissées – renversées
Elles déménageront
Dans la joie
Et maintenant …
Qui tricote sous les archers de lumière ?
La pluie – œil conforme –
Ici – guettant les fenêtres
Au cou neigeux –
Comme si elle pouvait
Toutes les fermer
Définitivement
Là – guettant la grande porte d’océan
Comme si elle pouvait
La claquer
Définitivement
Ici et Là : les trilles
Jusqu’au silence mouillé
Dans le vent
Qui glapit sur les feuilles
Et les fleurs
Cependant – jamais l’horizon
Ne meurt
Au petit hachoir
De nos errances
Et la pluie et le vent rusent
Comme notre raison
Nous apprendrons toujours
A coudre les chemins
De nos amours
Avec ceux
Qui semblent se fermer
Dans l’horizon …
Soleil craqué – vidé
Sur les terrasses ?
Des mots-dés jetés –
Vrillent avec la saison
Doucement – voluptueusement
Les joues de Déméter
S’empourprent
Et soufflent la liberté
Toi – où que tu coures –
Où que tu erres –
Casse ton cachot
Remballe tes bagages –
Tout savoir en terre –
Éclaire tes songes
En les livrant
Au hasard des nuages
Point de Dieu
Pour y jouer –
L’art a assez sué de prières
Laisse l’attente perler
Au larmier des oracles
Las ! Le temps ! … Non ! …
Mais – Nous – existons
Pour éventer sa trame
Chaque étroite – petite et noire pensée
Passera au tamis
Des orages imprescriptibles
Qui les feront ruer
Dans les détails
Froissées – renversées
Elles déménageront
Dans la joie
Et maintenant …
Qui tricote sous les archers de lumière ?
La pluie – œil conforme –
Ici – guettant les fenêtres
Au cou neigeux –
Comme si elle pouvait
Toutes les fermer
Définitivement
Là – guettant la grande porte d’océan
Comme si elle pouvait
La claquer
Définitivement
Ici et Là : les trilles
Jusqu’au silence mouillé
Dans le vent
Qui glapit sur les feuilles
Et les fleurs
Cependant – jamais l’horizon
Ne meurt
Au petit hachoir
De nos errances
Et la pluie et le vent rusent
Comme notre raison
Nous apprendrons toujours
A coudre les chemins
De nos amours
Avec ceux
Qui semblent se fermer
Dans l’horizon …
jeudi 3 mai 2012
AU FANAL DE LA MEMOIRE
AU FANAL DE LA MEMOIRE
La grâce essuie le drame
Sur le crin de mon amour
Galopant
Il sera d’aventure
Le silence dans mon crâne
Brassant la poussière
Oui ! Branlebas de combat !
Tu feuilletais l’abîme …
Qu’il aille batifoler sur les cimes !
Tu verras le val
Se débarrasser de son manteau de brume
Les hommes cogneront
Leurs âmes contre son halo
Pour fabriquer leur soleil
Et cela fera du bruit
Cela brassera des baisers
Contre le cercueil de leurs désirs
Cela – renaissance
Au fanal de la mémoire –
Glissera
Dans le flambeau des voix
Puis rougira d’amour
Les portes de l’horizon
Mon ciel fiévreux
Brûlera l’ennui
Le catapultera
Dans l’instant-tremplin
Des oiseaux
Chipant leurs chants
Tu en humecteras tes lèvres
Et – chapeautant le lointain
Avec les hélices de la présence –
Tu verras l’écran noir
Où grimace la mort
Exploser sur la herse des cris
Couleur vive
Calant le vide
Dans la coupe aux mystères –
Tu boiras au plaisir
De ne jamais perdre
Ta corne de brume
O la chair de tes combats
Là – dans le ventre neigeux
D’un sourire de citadelle imprenable –
Sur les orgues de pierre
Là où résonnent les avalanches –
Elle gagne déjà un sol
Ramifié par une lumière
D’intensité variable
Comme la musique
Que l’amour attend
La grâce essuie le drame
Sur le crin de mon amour
Galopant
Il sera d’aventure
Le silence dans mon crâne
Brassant la poussière
Oui ! Branlebas de combat !
Tu feuilletais l’abîme …
Qu’il aille batifoler sur les cimes !
Tu verras le val
Se débarrasser de son manteau de brume
Les hommes cogneront
Leurs âmes contre son halo
Pour fabriquer leur soleil
Et cela fera du bruit
Cela brassera des baisers
Contre le cercueil de leurs désirs
Cela – renaissance
Au fanal de la mémoire –
Glissera
Dans le flambeau des voix
Puis rougira d’amour
Les portes de l’horizon
Mon ciel fiévreux
Brûlera l’ennui
Le catapultera
Dans l’instant-tremplin
Des oiseaux
Chipant leurs chants
Tu en humecteras tes lèvres
Et – chapeautant le lointain
Avec les hélices de la présence –
Tu verras l’écran noir
Où grimace la mort
Exploser sur la herse des cris
Couleur vive
Calant le vide
Dans la coupe aux mystères –
Tu boiras au plaisir
De ne jamais perdre
Ta corne de brume
O la chair de tes combats
Là – dans le ventre neigeux
D’un sourire de citadelle imprenable –
Sur les orgues de pierre
Là où résonnent les avalanches –
Elle gagne déjà un sol
Ramifié par une lumière
D’intensité variable
Comme la musique
Que l’amour attend
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