DANS TA MAIN
Ta terre est au hallier de ton corps
Elle se délie de ta chair à la mer
Ile qui creuse le pli
D’une étreinte
De sol en sein
Muse vivace au port de sirène
On se saoule au muter d’un destin
Sur son ventre
Comme à la trace
D’un raisin
On est bien mâtin –
Qu’anaphore –
Elle ne s’épuise pas
En sonnant –
Comme pour le pétrir –
Le cri du silence
Ai-je assez balbutié
Sur le bord de ses yeux ?
Ai-je seulement esquissé
L’océan de son désir ?
Dans le mystère à son huis –
Des chers et brefs abois
A la pluie sur ses hanches –
Ma main – mes lèvres
Boivent ses soupirs
Ils avalent ses foudres
Entrelacées de sourires
Aux coudées franches
Comme dérivées d’une amphore de Sèvres
Enfouie sous le courant des aurores …
Dans ton chemin de mer
Encore qu’on entende sourdre
Le vent sous les puisards de ton sommeil
Et au feu naître
Les pulsations de ton étoile –
Vais-je prendre la voile
Sur tes eaux qui veillent ?...
Ton art m’affranchit
Et mille fleurs je cueille
En mutin de ton cœur –
Dans ta main … Dans ta main
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