SOUS LES ARCHERS DE LA LUMIÈRE
Soleil craqué – vidé
Sur les terrasses ?
Des mots-dés jetés –
Vrillent avec la saison
Doucement – voluptueusement
Les joues de Déméter
S’empourprent
Et soufflent la liberté
Toi – où que tu coures –
Où que tu erres –
Casse ton cachot
Remballe tes bagages –
Tout savoir en terre –
Éclaire tes songes
En les livrant
Au hasard des nuages
Point de Dieu
Pour y jouer –
L’art a assez sué de prières
Laisse l’attente perler
Au larmier des oracles
Las ! Le temps ! … Non ! …
Mais – Nous – existons
Pour éventer sa trame
Chaque étroite – petite et noire pensée
Passera au tamis
Des orages imprescriptibles
Qui les feront ruer
Dans les détails
Froissées – renversées
Elles déménageront
Dans la joie
Et maintenant …
Qui tricote sous les archers de lumière ?
La pluie – œil conforme –
Ici – guettant les fenêtres
Au cou neigeux –
Comme si elle pouvait
Toutes les fermer
Définitivement
Là – guettant la grande porte d’océan
Comme si elle pouvait
La claquer
Définitivement
Ici et Là : les trilles
Jusqu’au silence mouillé
Dans le vent
Qui glapit sur les feuilles
Et les fleurs
Cependant – jamais l’horizon
Ne meurt
Au petit hachoir
De nos errances
Et la pluie et le vent rusent
Comme notre raison
Nous apprendrons toujours
A coudre les chemins
De nos amours
Avec ceux
Qui semblent se fermer
Dans l’horizon …
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