jeudi 13 juin 2013

SEUILS ET ACCUEILS



SEUILS ET ACCUEILS




Y a-t-il des seuils
Où s’ouvrent des havres
Qui offrent le bon accueil ?...

Lumière – tendresse – justice !
On vous cherche …
Qu’elles ne soient
Ni provisoires – ni aléatoires !

Il y a de ces soirs glaciaux ou pluvieux
Où l’on entend ces voix
Venues du ventre
De la ville –
Du cœur des cités –
Venues comme d’outre-tombe  -
Qu’elles vivent et disent !

Elles étaient indicibles ou invisibles –
Mais elles vous rencontrent
Et vous racontent
Des bribes de
Leur monde
Qui est bien nôtre  
Qu’elles soient entendues !

Parias – exilés – exclus –
Mais jamais perdus
Dans leurs rondes …
Qu’ils vivent !... :

Ouvriers pauvres de partout : Ici :
Ces constructeurs rassemblés
Dans des havres branlant
Sur leurs bases –
Que les monstres froids
Vouent à la destruction 
Qu’ils vivent !!

Jeunes des cités – éperdus –
Sans avenir – ni espoirs …
Sauvages parfois …
Aux seuils des immeubles bétonnés –
Qu’ils vivent !!

Itinérants – fixés – après mille périples –
Dans des havres de fortune –
Rejetés – stipendiés de
Partout  
Qu’ils vivent !!

Vieux soldats aux guerres
Nouées au cœur –
Méprisés – balayés jusque
Dans l’histoire …
Qu’ils vivent !!

Comme sont balayés
Les grands âges
Pétris par leur vie
Qui ne leur promet plus rien …
Sur les seuils – aussi :
Qu’ils vivent et nous apprennent !!

Et ces femmes – seules –
Aux suppliques pour leurs enfants …
Ici – aussi – ne voulant se
Retirer du monde …
Qu’elles vivent avec leurs enfants !!

Et tant et tant de misère
Pour arracher des havres décents –
Que les monstres froids
Insultent en voulant
Eteindre lumière
Et tendresse
Sur les seuils …

Non plus de maisons insalubres
Plus de déserts de béton – branlants
Plus de foyers insalubres
Pour elle !
Suffit ! La survie cachée !!!

Capacité et recherche du partage :
Tout ce qui – pour les
Monstres accumulateurs –
Est insulte inacceptable !...

Accueil combattant :
Les Thénardiers de l’esclavage légal –
Les thermidoriens de la parole vide de Justice
Les tenanciers des « souches » et de toutes
Les chauvines avarices …

Le tout jusqu’à l’insulte mercantile :
« Tolérance zéro »
Avec la complicité
Des tenants de :
« On ne peut accueillir toute
La misère du monde » …
Paroles de barbare
Paroles de terreur des nantis

Notre colère – Notre soif
Jamais rassasiées d’avancées fécondes :
Celles de l’innocence savante
Pour des pas décisifs
Vers la Justice –
Vers la principauté
De l’accueil qui
Ne solderait rien
De nos aspirations …

La gueule béante qui les nie
Dans des lois sans âmes
Dans celles qui
Envahissent
Les discours :
Celles des compétiteurs de pouvoir
Adaptés au règne de
L’accumulation –
Celles d’un délire
Qui dure et
Divise –
Celles d’une guerre
Sans sommation …

N’en finirons-nous jamais
De desceller le monde
De ses serrures d’acier ?
Nous – gens de peu
Gens de rien …
Comptons – tenons nos désirs
Pour Réalité
Ah ! Franchir tous les seuils
Du partage et
Ouvrir de
Nos mains
L’ultime serrure :
Celle du château de nos rêves

Assez vue – Assez connue :
Cette survie qui
Respire
Une odeur de mort
Et de prison …
Un grand havre sans ruines
Ni insalubrité !
Une belle entrée
Dans le Oui à
Toutes les
Rencontres …
Notre pays à reconquérir !!

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