OUVRIR L’INSTANT INCALCULABLE
Les lueurs orange auront porté
L’ouest à fondre dans la nuit …
Alors – nous aurons chanté
La part du ciel qui essuie
Les orages et la pénombre
Jusqu’au brut règne de l’ombre
Et l’horizon sans merci
Nous laisse à notre souci –
Il pleure sur tous les toits :
Cet obscur en son pavois
Le temps cuve le silence
Dans ce qui monte en présence … :
Le riche être de l’exil
Qui parade comme en notre île –
Avec l’étuve des mots
Faisant entrave à nos maux
On voudrait cueillir la trame
D’un beau futur au seuil d’âme
D’un ailleurs en aventure
Parachevant notre allure
Dans un monde circonspect
D’avoir à choisir la paix
Jamais plus dans la vitesse
Qui mine notre seule adresse
A saisir de la pensée –
A partir d’un long passé
Si longtemps pris à nos rêves –
Dans l’ancrage de nos trêves –
A faire jaillir du proxime
Près des rives de nos rimes
Nous aurons tout parcouru
De ce qui flambe en nos rues
Dans l’instant propitiatoire
Brisé par notre miroir
Avec ses amours rieurs
Qui ensorcellent nos heures
Nous faisons saillir la joie
D’un ailleurs au cœur des voix
Laissant jaillir grand espoir
Dans notre désir de voir …
Nous aurons ainsi saisi
La moindre des fantaisies –
Qui ne brûleront nos corps –
Pour extraire le sang du sort
Arraisonné : le hasard
Introduit sans-cesse à l’art
De faire briller le futur
Sans le donner en pâture
Le présent désarçonné …
L’indécidable renaît
Dans les figures étrangères …
Nous – assoiffés de leur air –
Oublions toutes les heures
En nous recréant passeurs
C’est aussi pour les
compter
Et sans-même nous hâter
Que nous réveillons poème
A chanter pour qui l’on aime
Tête à fusil de l’instant :
Incalculable est ton temps …
Tu projettes l’inconnu
Dans nos têtes mises à nu
Pourtant qui donc y entend
L’improbable où l’on ne tend
Qu’affranchi de l’imprenable
Ah ! Baiser incalculable !
Avec chants de l’amitié
Il nous reste à relier
Présent – passé et futur
Dans une même aventure …
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