LES VOIX SUR LA VOIE DES FEMMES
Elles cinglent sur l’océan du cœur
Leurs voix d’amour – suzeraines
Elles déplacent les signes
Et ripent par-dessus
La sécheresse
Des temps
Pour toucher
L’inattendu réel
Et leurs feux sur la rampe
Où fusent les nouveautés –
Emportent tout cœur
Serré par l’oubli
Car éveillant les rêves –
Elles offrent mille histoires
Pour un passé à
Renaître
Elles l’enflamment
En quelques paroles
Au dessin de soleil rieur
Le gris du ciel – lui-même –
Est dans ce soleil ivre
De tant d’accords
Rivés à leurs
Corps –
Qu’ils stupéfient
L’âme des amoureux transis …
Tant a été chanté :
« …/…Avenir de l’homme »
Qu’elles ensorcellent son destin …
Plus de destin
Mais la palpitation
Jusqu’à leurs lèvres –
Du soupir pour un avenir …
Mais elles moissonnent de secrets
Baisers lancés au terreau fécond
D’où toujours elles partent
Comme d’un charme qu’elles
Accrochent au chevet
De l’homme qui
Attend cette
Moitié du
Ciel
Un charme sur le champ
Des batailles :
Un raccourci de femme
Pour y importer
La paix
Sans phare
Ni héros translucide
Ce sont elles qui éclairent
Si elles n’imitent rien
De la puissance
Virile –
Si elles ne rentrent pas
Dans les cours des
« Palais grognards »
Ni non plus
Aux conseils des princes
Ni même dans
La cuisine des
Pouvoirs …
Prises par un lever impétueux –
Elles édifient dans
Les tempêtes –
Multipliant
Traces de
Grâce
Comme un alcool
Que l’on ne peut
Que humer -
Et à distance des carrefours
Où hurlent les porteurs
D’incendies
Qui tente de rendre leur beauté
Aux vitrines des rhéteurs
Les viole ou les
Prostitue
Et qui s’accroche à elles
Pour les mettre en devanture
De ses privilèges – comme
Lumière aphrodisiaque –
Vole et viole
Ce charme avec
Son secret
Sans pouvoir le réduire
Et – sauf dans cette « parité » des places –
Où le pouvoir – seul - gagne
Dans une moire
Recouvrant
Son miroir
Narcissique et voyeur –
Le maintien de son ordre dominateur –
Sauf dans cette complicité –
Elles débordent
Toute élection
De leurs beautés
En soif de
Liberté
Pour tant de corps
Affichés en vedettes –
Pas une seule étoile ne brille
En partage d’âmes et
De pensées –
Extincteurs des voix qui charment :
Vous les voyez : vos femmes
Grimaçant de haine –
Elles qui ont
Intériorisé
Jusqu’à
Vos sourires condescendants
De mépris pour
Les pauvres et
Les sans-droits
Mais le feu fébrile et généreux
Des voix qui chantent
Et ont chanté
En les accompagnant :
Les rebuts et les rejetons
De la misère –
Vous le voyez et le verrez encore
O hommes libres qui
N’arpentez pas
Les chemins de
La pesanteur –
Mais ceux
De la grâce dans
Les sillons fertiles où
Vos mains rencontrent les leurs
Et les serrent en
Un même poing
Pour danser
Avec
Ces haleuses du grand
Train de passeuses
De pas –
Ils seront vôtres aussi
Si vous ne les
Enchaînez pas
A des marches vers
Les maisons du
Pouvoir et
Si vous continuez à
Entendre leurs
Voix
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