L’INNOCENCE ET CE QUE PRODUIT LA TERRE
Aux épis du savoir
S’épanouit l’innocence
Et – quand mûrit la patience
Dans les moissons solaires –
Se drape le partage avec
Des conjugaisons
Secrètes qui
Attrapent
La lumière
Greffée sur les orages incertains
L’attente creuse des oublis
A la pointe des rages
Les grains tracent des places
Où ne gémissent plus
Les herbes sauvages
Vient le train brut
De la fenaison –
Il appelle la fantaisie
Et fait disparaître
Les épouvantails
Les oiseaux parlent aux oiseaux
Et la terre retourne
A la terre
En fécondant d’autres fleurs
Où viennent glousser
Les colombes
La paix – sans être ensevelie –
Nourrit la puissance
Des alluvions qui
Ruissellent dans
Les sillons
L’eau frémissante est un appel
A la clarté qui creuse
Ses cours
Polymorphes
Jusqu’à l’insurrection
De l’innocence
Elle bâtit ce qui s’épanouira
Hors des carcans
De toute
Fondrière et passera
Le flan des aubes
Nouvelles
Enrichies de l’humus monté
Hors des surfaces
Des tourbes
Mais
Alimentant la paix
Qui se bat pour
Des printemps
Nouveaux
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