Paris Le 21-05-2021
LE SENS DÉNUDÉ
Je vais désopilé mordre ma mort au corps
Et casser tout le laid qui fait tordre lumière
Et ne le regarder qu'au tu de la misère
Pour ne plus le garder au silence d'un port
Et le sens dénudé aux confins d'horizon
Fera en chair céder ce qui aux nerfs défaille
Au bruit de l'oppression et en ses fers défaille
La petite passion de dorer sa prison
Que le mensonge usé : « la vie est insensée »
Ne fait songes raser l'habitacle des choses
C'est ce qui aux maisons tient spectacle de roses -
Rend sève à la raison grâce aux bruits de pensées
Ma misère volage habite le grand monde
J'y creuse un paysage où roussit le soleil
Dans le monde des soirs où fleurissent mes veilles
Et je sais toujours boire à la moindre des rondes
Mon vers est aux pachas : pauvre et déliquescent
Je souffle comme un chat empruntant ses accents
Contre toute aversion – de mon p'tit coin je saute
Et sans malversation j'ai fait le point – je trotte
Je ne hurlerai pas comme loup en tanière
Avec ciel en mes pas je franchis toute ornière
Sur route décadente en y cueillant la joie
Qui n'est en attente de promesses de roi
Oui ! Un chant monocorde est trop à l'unisson
Il n'est dans mes cordes d'en faire une chanson
Mon mètre expatrié – j'aime toujours que danse
A aucun maître lié : la misère qui pense
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