Paris Le 16-04-2022
LE TEMPS POUR QUE REVIENNE LA SOURCE D'UN ACCORD
La chaleur douce inonde – un frère aime en vers frais
Remuer le monde – nettoyant sa poussière
Cherchant galop sauvage où chevaucher ses traits
Il lance pour sa rage une libido cavalière
Il secoue ma torpeur : prendre en regard : baiser :
Noyé d'ombre en mon cœur pour des beautés qui passent
Mais lumière en leurs corps – sans pesanteur : je brasse
Au charme d'accords pour musique amusée
Or ma trame remue de tant de feux qui vont
Dans un lointain si nu que creusent en mon monde
Comme dans un miroir : ce qui brûle en siphon
De braises à y voir d'où sort source féconde
C'est à recomposer ce qui coule sans fin :
Tout ce qui n'a pesé en destin : une histoire :
Une femme et moi-même en gardons pour y boire
Les corps-mémoire où sème : Univers : notre faim
Vie en âmes et corps d'impatience rougie
Fut banquet sans décors pour des flammes d'amour
Assagie d'incertain est sa trame à rebours ?
Non ! Car il n'est éteint : ce désir en magie !
J'y suis bien encore dans ce monde : au plus vif
Au plus féminin accord arrondi pacifique
Au feu dans la cendre pour un charme incisif
Qui n'est pas à revendre pour nouvelle musique !
Nul corps de femme à rendre à notre liberté
Comme le sien si tendre où l'ennui solitaire
Ne fut en son désir qui nous laisse en beauté
Âme où le charme à lire au regard ne se perd
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire