Paris Le 15-05-2022
L'HUMAIN EN PEAU REDRESSE VIE EN TERRE ET L'EMBRASSE
Passe bien à bouillir
Notre peau qui laboure
Et pour nuit sans cueillir
En souffle temps qui court
De son corps peut mourir
L'écorce où vide aspire
Or force en élixir
D'elle vit et respire
Temps ne peut abuser
De son sang d'âme en terre
Que si au drame serre
Son sol tout épuisé
C'est en peau cercler
Terre que vide essaime
Soleil chauffe sans clef
Tous les pores se ferment
Les couper : divisés
De la peau à défaire
De veines épuisées
Sort sel – larmes amères
Peau tout âge à puiser
Juste en fontaine où coule
Non encore épuisée
Vive eau : son temps s'y moule
Déferrée belle est peau
Qui retrouve en fontaine
Flux en veine hors-dépôt
Forte est vie qui l'entraîne
Peau libre où partagé
Son souffle prend caresse
Du temps bien engagé
Où veine en corps redresse
L'attraction : cœur gravite
Où terre ne se force
Rêve espace-temps l'habite
Écorce-corps l'amorce
C'est à ne se ruiner
Qu'en vie riche : peau porte
En ses veines gainées
Suc eau que terre apporte
C'est l'humain délaissant
Que vie en terre on ruine
Malade ou impuissant
On dit pour corps qu'on mine
De temps mort sang pressé
Son flux en peau déchaîne
Corps où terre embrassée
L'humain lié y resème
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