dimanche 24 juillet 2011

LA MARIANNE SUR LA PLACE DE LA NATION

LA MARIANNE SUR LA PLACE DE LA NATION

A la merci du soleil absent

Dois-je envoyer

Des milliers de roses

Dans le matin épineux ?

Dois-je vernir mes mots ?


Pourtant ma cavale vient à bon port

A côté de Marianne couronnée d’arbres

Et je rêve comme les revenants des nuits insomniaques :


Annonce-t-elle quelque chose ?

Debout sur le globe terrestre

Et les lions qui tirent son char

Sont-ils assez puissants

Pour la porter dans le monde ?

Les muses semblent l’accompagner …


Allons ! Passons au réveil …

D’ailleurs les réverbères se sont éteints

Et le ciel est tenace dans sa blancheur


La chose publique est dans un exil permanent …

Ce bras – oui – ce bras indiquant l’avenir

Ne dégage aucun azur

Les temps sont mièvres …

Il faut – peut-être – remmancher l’épée

Dans le fourreau

L’autre bras la porte trop lourde…


Ils clament : « République républicaine ! »

Mais ses lions sont enterrés

Et la Grande Dame ne chante plus dans les avenues


Mais – offres-moi ton bras – Marianne

Et glanons un peu par les rues

Je te donnerai la pierre et le jasmin

Ouvre-moi ta main armée –

Prends l’éventail et le lin

Pour la chaleur qui va revenir

Pour les temps de ta détresse


Les constructeurs – Oui !

Qu’ils puissent bâtir – fabriquer – nettoyer dans la paix …

Tu seras moins poussiéreuse – Marianne !

Ta devise était belle

Mais qui l’a jaunie – salie !?

Maintenant – ton nom qui portait nos épopées

Est synonyme de grisaille ou de stars au rancart

Fée de nos espoirs ! Ils t’ont faite reine régalienne


Que ton chant ne soit pas prétexte

Aux plus ombrageuses guerres portées

Par ses thuriféraires monstrueux

Contre le pauvre et l’étranger


Que le vent se lève et ouvre l’horizon

A tous les bâtisseurs – les constructeurs

Ils peuvent tourner leur page

Vers le grand livre du monde

Où Marianne avait déjà écrit


Silence d’un moment Ici

La pensée saigne de grandes espérances déçues

Réinventer la grâce et l’élan ?

Oui ! En dehors des poussières

Où nous jettent

Les discours pétrificateurs

Qui rouvrent toutes les blessures


Oui ! Nous n’avons plus besoin

Du miroir qu’ils nous ont fendu

De chacun à chacun se façonne

Un bouclier

Et se tire le char de l’espoir

Dans des avancées sorties

Des routes du désastre

Qui n’est qu’obscur que d’être

Encore officiel !

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