POESIE – LEVAIN
Que de ce lieu repaisse la poésie
Non-bergère – paix dans sa gorge
Qu’elle inventorie ses silences
Et regagne sa parole
Au milieu de toutes
L’ampleur touche son séjour
Elle disperse ses astres obscurs
Etroite est – à chaque fois – sa voie
Mais multiple est son chant
Ici – règnent les rencontres
Qui redonnent soif de joie
Et avalent le lointain
Surfaces en faille
Dans ce monde transi pilant le désir
Puits d’incertitude
D’où sourdent des rires en saillie
Histoires de devenirs – de revoirs
Brassées de présent
Contre les vagues qui emportent
Levée d’un vent rafalant le passé
Mais de là qu’avancent les jours
Il faudra tenir le hasard
Et que se réagence une autre mémoire
Celle de chacun chevillée à toute autre
Sinon déborderont les courants
Dans le chaos universel
L’océan de la ville
Ouvre encore ses portes de sel
Aux mille sangs des lieux populaires
Et la terre peut encore chanter de leurs airs
Muse prise dans l’étau
Des misères et des discours couchés
Ne brandis pas l’éloquence
Comme contre poids au supposé silence
Tu chuterais et rechuterais
Comme Sisyphe voulant porter ses rochers
Dans la pente !
Ici s’emportent des voyages
Ici vibrent les chevauchées
Exilées du lointain
Et – dans une frénésie où souffle le partage –
On ne peut que renaître - frémissant
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